Partage du terrain / Partage du sensible

Il s’agira dans cette séance de revenir sur des expériences dans lesquelles le dialogue entre arts et sciences de la mer se fait concrètement, dans l’expérience d’un terrain partagé :

• quand un.e / des artistes partagent le terrain ou la mission des scientiques
  
• quand ce sont les scientiques qui se déplacent sur le terrain (l’atelier) de l’artiste

On s’interrogera sur les déplacements ainsi produits, aussi bien du côté du processus de création artistique que du côté des habitudes de travail des scientiques. Et on se demandera si un autre terrain s’esquisse ou s’invente : le terrain de la rencontre ?

Laurent Chauvaud, directeur de recherche au CNRS, plongeur scientifique, animateur du volet arts et sciences au sein du LiA BeBest. Du besoin de restituer des émotions partageables mais non partagées à l’installation d’une série de résidences d’artistes en mission scientifique polaire, pour en arriver à la création du Groupe de Travail SIAM (Sciences-Arts-Mer). 

Jean-Manuel Warnet, enseignant-chercheur en arts, auteur (Brest). Retour sur une résidence d’artiste (écriture, création sonore, spectacle radiophonique) en mission scientifique au nord-est du Groenland (mai 2018) : quelle voix naît de la rencontre des voix ? 

Mathieu Duvignaud, plasticien, collectif Essence Carbone (La Rochelle). Architecte paysagiste de formation, il a gardé le cap sur sa production artistique avec un regard d’ingénieur. En tant qu’artiste, il s’est consacré au développement d’œuvres protéiformes utilisant la relation humain / environnement comme support et thème central. En 2021 la résidence de recherche en partenariat avec le laboratoire LIENSs, unité mixte de recherche interdisciplinaire (UMR 7266 La Rochelle Université – CNRS) donne lieu à la plateforme INFRABLEU sur la question du littoral. C'est autour de ce projet que s'articule son intervention. Il abordera son retour d'expérience arts & sciences entre le terrain et l'atelier, puis l'importance d'un troisième acteur nécessaire à ce dialogue. 

Alexandra Hernandez, musicienne, projet Inouï (Saint-Pierre et Miquelon). Le terrain du projet Inouï se trouve sous l’eau : l’artiste a plongé an de voir et ressentir le terrain de jeu du scientifique. Ce projet va dans un sens : l’art au service de la science. L’artiste au service du scientifique et de l’océan. Elle s’est imprégnée de cet espace et a intégré les connaissances nécessaires à l’écriture d’un spectacle qui révèle la beauté des fonds marins et l’impact de l’humain sur l’océan. La question qu’elle se pose aujourd’hui est la suivante : Comment penser une collaboration équitable où le scientifique et l’artiste se rencontrent en terrain neutre avec une question commune, nouvelle, qui naît de la rencontre ? Comment penser arts et sciences au service du monde.

POINTS DE REPÈRE

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