NEW YORK – (19/02/2008) – Cette question centrale sera une de celles que les acteurs de ces énergies entendent aborder en priorité à la 1ere Conférence Internationale sur les Energies Renouvelables Marines (Global Marine Renewable Energy Conference) qui se tiendra sur le sol des Etats-Unis, à New York les 17 et 18 avril 2008. Cette manifestation qui veut être le plus grand rassemblement de professionnels est d’ores et déjà largement commentée sur le web anglophone. En bons communicateurs, ses organisateurs dont le co-sponsor OREC (Ocean Renewable Energy Coalition) commence à faire circuler à deux mois de la conférence, les opinions des partenaires impliqués. Pour mémoire OREC se bat, depuis 2005, pour – entre autres – la reconnaissance d’une appellation spécifique officielle « Energies de la mer » dans la nomenclature américaine des Energies Renouvelables. C’est bien entendu un combat que nous sommes les premiers à soutenir, tant il est vrai que l’on existe jamais aussi bien officiellement qu’après avoir été nommé juridiquement ! C’est une base ! Ce problème de la reconnaissance juridique des énergies de la mer (éolien offshore compris) en tant qu’entité dans les Energies Renouvelables semble donc être le thème principal des débateurs du moment qui n’ignorent pas que ces énergies en sont encore  » au stade embryonnaire « , mais qui n’ignorent pas non plus qu’elles résultent toutes de travaux entamés voici plusieurs décennies. Extraits choisis par le blog Les Energies de la mer pour ses lecteurs. Pour Derrek Robertson président de la compagnie Wavebob ltd., une compagnie irlandaise d’exploitation des courants fondée en 1999 qui vient de signer un accord de partenariat avec le géant texan Chevron, » le plus grand défi que les énergies renouvelables marines aient à relever aujourd’hui concerne leur environnement législatif « . Ce chef d’entreprise estime que  » sans une régulation claire qui définisse les droits des parties, délivre des permis d’exploitation juridiquement inattaquables et édicte des règles d’implantation précises, il continuera d’être très difficile de planifier des projets commerciaux ou financiers « . Difficile ne voulant pas dire impossible, cela ne l’empêche pas, de prévoir le développement des premières grandes fermes houlomotrices d’ici 3 a 5 ans aussi bien en Europe qu’aux Etats Unis. Pour Trey Taylor, cofondateur & président de Verdant Power, le défi reste encore de prouver que  » ces technologies sont compétitives et viables commercialement  » mais il prévoit, lui aussi, que d’ici à 5 ans, au moins 4 grands projets d’exploitation d’énergie des courants seront opérationnels. Pour lui, l’équation de la réussite tient à trois facteurs : 1. Le financement (qui doit être aussi bien public que privé). 2. La volonté politique, législative et économique des gouvernements 3. Le soutien des distributeurs d’électricité. Et il sait de quoi il parle, puisque Verdant Power est la compagnie qui a lancé en 2002 le projet RITE (Roosevelt Island Tidal Energy), projet qui prévoit d’installer une ferme géante exploitant l’énergie des courants dans la ville de New York sur les fonds de l’East River, à l’est de la plage de Roosevelt Island, projet déjà en cours de réalisation mais qui connaît pas mal de difficultés de tous ordres. (cf. notre archive du 11/10/2007). A condition que les outils juridiques adéquats soient mis en place aux Etats-Unis (et ailleurs!), tous prévoient d’ores et déjà un développement inéluctable des énergies de la mer entre 2012 et 2020, date butoir que l’on sait.
Article : Francis Rousseau
Sources : OREC/ Verdant Power/ Wavebob Ltd. Photos : RITE Project © Verdant Power 2002


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