WASHINGTON – 11/06/2008 – 3B Conseils – La mise en ligne sur You Tube d’une video (ci-dessus) montrant de façon simple, claire et détaillée, le processus de fonctionnement de l’énergie des vagues à travers le système Pelamis, met (presque) cette technologie à la portée de tout un chacun. Est-ce une bonne chose ? … Cela permet en tout cas de faire le point sur la prise de conscience d’une partie de l’opinion américaine du fait que l’énergie tirée de la mer et, d’une façon générale du mouvement de l’eau, offre des potentialités immenses. Sur une planète dont 70% de la surface est recouverte d’eau, on semble s’apercevoir que l’avenir appartient à l’énergie hydrocynétique (c’est le nom qui est donné à l’exploitation des énergies des vagues et des courants et d’une façon générale de tout mouvement impliquant des masses d’eau salée ou douce). Ainsi le gouvernement américain (US Department of Energy) serait-il en train de mettre en place de gigantesques projets impliquant les énergies des vagues et des courants marins mais aussi les énergies des courants d’eau douce. En Afrique, un projet impliquerait la construction de 875 turbines immergées dans le fleuve Niagara. La grande différence entre cette forme d’exploitation de l’énergie et les grands barrages construits (et qui continuent hélas à se construire) sur les grands fleuves du monde est évidente. Moins d’impact dévastateur sur les écosystèmes (jusqu’à plus ample informé en tout cas!) et moins de désastres culturels et sociaux (villages et/ou témoignages culturels déplacés ou enfouis). L’exploitation de l’énergie hydrocynétique, qu’elle soit marine ou d ‘eau douce, n’expose certes pas à ce type de danger. A en croire les experts du Département américain à l’Energie, il y aurait assez d’énergie dans les seuls océans pour fournir 2 trillions de watts d’électricité (si tant est que ce chiffre puisse signifier quelque chose). Il convient cependant de modérer cet enthousiasme, car tous les  » effets collatéraux  » de ces technologies sur l’environnement sont loin d’être connus aujourd’hui. Les impact potentiels sur l’habitat marin et les altérations possibles du plancher sous-marin viennent régulièrement jeter une ombre sur cet enthousiasme. Ce que l’on craint le plus c’est l’impact toxique sur les écosystèmes des éventuelles fuites accidentelles de liquides lubrifiants et autres, impliqués dans le fonctionnement de toutes ces technologies. Ce sont des risques réels auxquels peu de gens osent encore faire allusion. Le Département américain de l’Energie ne se gêne pas pour le faire. Sans doute y a-t-il à cela des raisons…
Article : Francis Rousseau
Documents de référence : US Department of Energy


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