AMES – (Iowa – Etats-Unis) – 18/02/2010- 3B Conseils -Un communiqué très récent de l’Iowa State University mis en ligne ICI révèle que sur un total de $16,38 millions qui ont été versés par des organismes fédéraux à l’Iowa State University à travers 30 bourses toutes attribuées dans le cadre de l’ARRA (American Recovery and Reinvestment Act), ce ne sont pas moins de $4,37 millions qui vont être directement alloués à l’étude de la production de biocarburants avancés à partir d’algues génétiquement modifiées. Cette subvention de $4,37 millions provient directement de l’U. S. Department of Energy et a été spécifiquement attribuée au projet de recherche dirigé par Martin Spalding, professeur à l’Iowa State University et directeur du département de génétique et de biologie moléculaire. Ce projet de recherche consiste à étudier sur trois années, comment des micro-algues génétiquement modifiées pourraient être utilisées pour produire directement des biocarburants. Martin Spalding explicite cette formule sibylline comme suit : « Notre objectif d’ici trois ans est d’augmenter considérablement la quantité d’huile synthétisée par l’algue qui peut être directement transformée en biocarburant. » Et Spalding s’empresse d’ajouter : « L’objectif à long terme n’est pas de produire seulement de l’huile végétale pour la convertir ensuite en biocarburant, mais d’intégrer des gènes qui permettront aux algues de produire directement des hydrocarbures. »
Voilà donc le fin mot de l’histoire lâché. Il s’agit en réalité de sauter une étape, celle de la transformation (coûteuse) d’huile algale en algo carburant pour faire produire désormais directement aux algues des hydrocarbures. À ces $4,37 millions généreusement alloués sur trois années par l’US DOE viendront s’ajouter $1,33 million pour la construction d’infrastructures et pour l’établissement de programmes d’évaluation des répercussions dans le domaine de la santé publique, $351 513 pour établir une université d’été de 10 semaines destinée à donner aux titulaires de master en sciences environnementales une qualification supplémentaire dans le domaine de la recherche expérimentale, et enfin $52 007 pour développer de nouveaux processus de génération de modèles de protéines de haute qualité.
Travailleront également avec Spalding sur cet important projet : Basil Nikolau, titulaire de la chaire Frances M. Craig, professeur aux départements de biochimie, biophysique et biologie moléculaire et sciences de l’alimentation et la nutrition humaine, également directeur adjoint du CBiRC de l’Université d’ Etat de l’Iowa et chercheur associé au Ames Laboratory qui dépend directement du ministère américain de l’Energie (US DOE) ; Larry Halverson, professeur de pathologie végétale ; Eve Wurtele, professeur de génétique et de biologie moléculaire ; David Oliver, vice-doyen du College of Liberal Arts and Sciences et professeur de génétique et de biologie moléculaire. Ce projet est prévu pour bénéficier à cinq chercheurs post-doctorants et un étudiant diplômé de l’Université de l’Iowa. Des chercheurs de la Purdue University (West Lafayette, Indiana) vont également collaborer sur le projet.
Très ingénieux projet de recherches et sans doute très prometteur mais pas forcément très écologique dès lors qu’il s’agit d’aller trifouiller dans l’ADN algal pour le modifier et lui faire produire du pétrole à la place d’huile !
Ah ces américains ! (tiens il y a longtemps que je ne l’avais pas utilisé celle-là !)
Article : Francis ROUSSEAU
Docs / Sites Liés. Photos : Martin Spalding ©ISU
Publicités Google :