France – 18/12/2024 – energiesdelamer.eu.
Quels équipements de surveillance et de protection maritimes pour sécuriser les nouveaux parcs éoliens et infrastructures maritimes critiques installés dans nos eaux-territoriales, zones contiguës et nos ZEE ?
Point de vue du Contre-Amiral Christophe Pipolo, Directeur de recherche (surveillance, dronisation et sécurité des espaces maritimes) du cabinet de synthèse stratégique, en ligne, La Vigie
La mer Baltique est devenue pour les pays riverains une véritable zone à risques. Ainsi, le 10 avril 2024, 8 pays signaient la déclaration de Vilnius (Sommet de l’Initiative des Trois Mers – I3M), afin de protéger l’ensemble de leurs infrastructures énergétiques offshore critiques et lutter au mieux contre les nouveaux types d’agressions, hybrides ou terroristes, tels que le sabotage des câbles électriques sous-marins (câbles de puissance et réseaux EMR ; champs d’éoliennes, posées et flottantes, gazoducs et oléoducs…).
Cette déclaration faisait suite au pacte conclu, en avril 2023 à l’initiative de la Belgique, entre six riverains de la mer du Nord (Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Norvège, Royaume-Uni et Danemark) afin de sécuriser leurs infrastructures sous-marines critiques (gazoducs et oléoducs, câbles électriques et de communication, engins flottants ou posés…). Cet accord a permis d’acter l’ouverture (prochaine ?) d’une plateforme sécurisée d’échange d’informations baptisée NorthSeal, en étroite coopération avec l’Otan et l’UE.
Plus récemment, la Suède a suspendu – voire retardé – les autorisations de construction de nouveaux parcs éoliens en mer et lancé, avec ses voisins, une enquête destinée à identifier les responsables du crochetage des câbles optiques de transmissions des télécommunications et de l’internet, survenu les 17 et 18 novembre derniers.
La sécurité et la sûreté des parcs en mer, des sous-stations, des câbles sous-marins comme des plates-formes pétrolières et gazières ou de toute infrastructure critique deviennent une préoccupation nationale et internationale de portée européenne et sous-régionale, selon les conclusions du colloque du 23 janvier 2024 et le dossier du trimestriel MerVeille Energie #12).
Dans le cadre de leurs attributions, les préfectures maritimes ont la responsabilité de la sécurité des parcs éoliens en mer avec le concours, des CROSS et des différentes administrations engagées dans l’action de l’Etat en mer et de leur contribution à la Fonction Garde-Côtes, relevant du Premier Ministre au travers du Secrétariat Général à la ce mer.
Lors de cette journée, organisée par la FMES, le CESM et energiesdelamer.eu, le Vice Amiral Xavier Petit avait souhaité que la marine nationale perçoive une partie de la taxe éolienne, afin de renforcer ses moyens de surveillance et d’intervention.
Ce sujet va concerner la surveillance des parcs éoliens flottants qui seront prochainement implantés dans nos zones économiques exclusives (ZEE).
À l’évidence l’emploi coordonné de moyens existants, comme en cours de développement, sera nécessaire : satellites ; aéronefs, avions ou hélicoptères, équipés de capteurs et de charges utiles optimisées pour l’exploitation dans l’environnement marin, sans oublier les drones sous-marins, de surface et aériens. À cela, il convient d’ajouter un système sécurisé d’acquisition, de fusion et de distribution des données, assisté par intelligence artificielle. Il devra permettre l’action spécifique et classifiée de chacun des acteurs concernés, la coordination interministérielle nationale ainsi que la coopération internationale.
Avec l’éloignement programmé de la côte des futurs parcs éoliens flottants, leur surveillance continue nécessitera un recours important à l’emploi de drones de tous types.
En effet, la technologie des éoliennes actuelles – situées à proximité du rivage pour reposer sur le plancher du plateau continental – évoluera progressivement vers de l’éolien flottant, mis en œuvre à plus longue distance des côtes.
Ainsi, cette évolution technologique devra prendre en compte l’évolution du régime associé de surveillance et d’intervention maritime adaptées, indispensables à la protection et à la sûreté des parcs éoliens.
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POINTS DE REPÈRE
L’interview du Contre-amiral (2S) Christophe Pipolo, Directeur de recherche (surveillance, dronisation et sécurité des espaces maritimes) du cabinet de synthèse stratégique, en ligne, La Vigie (www.lettrevigie.com) ; Co-fondateur et membre de LittOcean est publiée à l’occasion du colloque organisée ce 18 décembre à Marseille par FMES.
Le 23 janvier 2024, la Fondation était co-organisatrice avec CESM et energiesdelamer.eu du colloque « Indépendance énergétique : Comment assurer la sécurité des parcs éoliens en mer. A voir ou à revoir le film du colloque réalisé par CESM
Le Contre Amiral Christophe Pipolo est Directeur de recherche (surveillance, dronisation et sécurité des espaces maritimes) du cabinet de synthèse stratégique, en ligne, La Vigie (www.lettrevigie.com) ….
Colloque « Indépendance énergétique : Comment assurer la sécurité des parcs éoliens en mer ? »
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