Canada – 01/08/2024 – energiesdelamer.eu.

Les scientifiques de l’université du Nouveau-Brunswick (UBN) constatent des changements dans la taille des macareux, dans leur bec, ainsi que des fluctuations dans la reproduction et la survie des oisillons. Ces oiseaux caractéristiques de l’île Machias Seal, au large des côtes du Nouveau-Brunswick et du Maine, ressentent les effets du réchauffement des eaux.

Alors que le GIEC tient sa nouvelle session jusqu’au 2 août à Sofia, des scientifiques l’université du Nouveau-Brunswick ont constaté que les macareux de l’île sanctuaire « Machias Seal » s’adaptent au changement climatique. Mais, les conséquences sont déjà visibles !

Les scientifiques de l’équipe de Heather Major, professeur de biologie marine au laboratoire partagé entre les campus de Saint John et de Fredericton et les laboratoires des Drs Heather Major (UNBSJ) et Tony Diamond (UNBF) de l’université du Nouveau-Brunswick étudient les macareux et d’autres oiseaux de l’île en se concentrant sur les effets du changement climatique.

Ils  affirment qu’il existe un lien entre le réchauffement des eaux et les changements dans la taille et le bec des oiseaux, ainsi que les fluctuations dans la reproduction et la survie des oisillons.

L’île Machias Seal est une île rocheuse plate et dépourvue d’arbres, situé à environ 19 kilomètres au sud-ouest de l’île Grand Manan, à l’embouchure de la mythique baie de Fundy au Nouveau-Brunswick qui possède le plus marnage au monde.

C’est un sanctuaire pour les oiseaux de mer, dont environ 8 600 couples reproducteurs de macareux.

Le laboratoire étudie les macareux de l’île Machias Seal et recueille des données depuis 1995. L’une des observations les plus notables faites par les scientifiques est que lorsque les oiseaux sont en âge de quitter l’île pour aller en mer, ils sont plus petits qu’auparavant.

« Nous ne savons pas ce que cela signifie pour leur survie ou leur probabilité de revenir à l’âge adulte », a déclaré Heather Major lors d’une interview vidéo de 95.7 News Radio d’Halifx, diffusée la semaine dernière.

« C’est très intéressant, car c’est l’un des changements que l’on s’attend à observer dans un environnement qui se réchauffe. Un corps plus petit signifie que l’on peut évacuer la chaleur plus efficacement.

Des naissances plus tardives

Au cours des dix dernières années, les scientifiques ont remarqué que la date d’éclosion des macareux était de plus en plus tardive, les poussins émergeant vers la fin du mois de juin au lieu de la mi-juin. De plus, les becs colorés des oiseaux, qu’ils utilisent pour transporter des poissons et peut-être pour attirer des partenaires, sont de plus en plus gros.

La raison de ces becs plus gros n’est pas claire, mais une hypothèse est que les macareux les utilisent pour se débarrasser de la chaleur corporelle ; plus le bec est gros, plus la chaleur peut être évacuée.

En moyenne, selon Heather Major, environ 55 % des poussins de macareux de l’île survivent et partent dans l’océan à la fin de l’été. Nombre d’entre eux reviennent ensuite sur l’île à l’âge adulte pour se reproduire.

Au cours des dix dernières années, les scientifiques ont observé une tendance inquiétante : le nombre d’oiseaux qui atteignent la mer fluctue énormément.

« Ce qui se passe, c’est que nous avons des années vraiment très bonnes suivies d’années vraiment très mauvaises », a déclaré Heather Major. « Nous observons ces fluctuations très importantes que nous ne voyons pas plus tôt dans l’ensemble des données, et cela semble être lié à ce qui se passe dans l’océan.

Les macareux peuvent vivre jusqu’à 30 ans, et pour que la population soit stable, il faut que chaque couple réussisse à produire deux poussins qui survivent jusqu’à l’âge adulte, ce qui revient à un poussin tous les quelques années. Jusqu’à présent, ce seuil est atteint. Mais, Heather Major, craint la poursuite des fluctuations qui pourrait avoir des conséquences sur la population de macareux et pourrait diminuer.

Au cours des dix dernières années, les scientifiques ont remarqué que la date d’éclosion des macareux était de plus en plus tardive, les oeufs éclosent vers la fin du mois de juin au lieu de la mi-juin. De plus, les becs colorés des oiseaux, qu’ils utilisent pour transporter des poissons et peut-être pour attirer des partenaires, sont de plus en plus gros.

La raison de ces becs plus gros n’est pas claire, mais une hypothèse est que les macareux les utilisent pour se débarrasser de la chaleur corporelle ; plus le bec est gros, plus la chaleur peut être évacuée.

En moyenne, selon Heather Major, environ 55 % des poussins de macareux de l’île survivent et partent dans l’océan à la fin de l’été. Nombre d’entre eux reviennent ensuite sur l’île à l’âge adulte pour se reproduire.

Au cours des dix dernières années, les scientifiques ont observé une tendance inquiétante : le nombre d’oiseaux qui atteignent la mer fluctue énormément. « Ce qui se passe, c’est que nous avons des années vraiment très bonnes suivies d’années vraiment très mauvaises », a déclaré Heather Major.

Les baisses du taux de reproduction coïncident avec les années où l’océan a été « très » chaud, ce qui entraîne une diminution de la nourriture pour les oisillons.

Les macareux figurent sur la liste des espèces « vulnérables » de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ce qui signifie qu’ils courent un risque élevé d’extinction à l’état sauvage.

Andrew Allyn, chercheur au Gulf of Maine Research Institute, a déclaré que les eaux de la région se sont réchauffées d’environ 1,6 °C depuis les années 1980, la zone se réchauffant surtout pendant l’été.

« Les vagues de chaleur marine à la surface deviennent plus fréquentes, plus intenses et plus durables, tant au niveau mondial que dans le golfe du Maine », a-t-il déclaré.

Selon Heather Major, le hareng de l’Atlantique est l’un des aliments préférés des macareux. Il est riche en graisse et aide les oisillons à grandir suffisamment pour pouvoir quitter l’île. Mais les scientifiques constatent que le hareng est moins présent dans le régime alimentaire des macareux et qu’ils consomment davantage de proies à faible teneur énergétique, telles que les calmars et les lançons et cela semble être lié à ce qui se passe dans l’océan.

Les macareux peuvent vivre jusqu’à 30 ans, et pour que la population soit stable, il faut que chaque couple réussisse à produire deux poussins qui survivent jusqu’à l’âge adulte. « C’est intéressant parce qu’il se pourrait qu’il y ait du hareng, mais que, pour une raison ou une autre, les macareux ne puissent pas le trouver », a-t-elle déclaré.

Selon Andrew Allyn, tout comme les humains adaptent leur comportement sur terre lorsque les températures grimpent – en allumant l’air conditionné ou en sautant dans l’eau pour se rafraîchir – les espèces marines peuvent avoir des mécanismes d’adaptation similaires.

Par exemple, le hareng pourrait choisir de rechercher temporairement des eaux plus fraîches ou plus profondes, puis limiter ses déplacements, ce qui pourrait expliquer pourquoi les macareux ne les trouvent pas.

Heather Major et son équipe ont posé des balises de repérage sur les macareux pour voir jusqu’où les oiseaux vont chercher leur nourriture, y compris à quelle profondeur ils doivent plonger. Il est stressant pour les parents de devoir chercher plus loin et de plonger plus profondément pour trouver du poisson pour leurs oisillons, et de transporter la nourriture dans leur bec jusqu’aux oisillons, a déclaré Heather Major.

« Les adultes doivent dépenser plus d’énergie, ce qui réduit leur condition physique et peut avoir un impact sur leur survie. »

Ce rapport a été publié pour la première fois le 28 juillet 2024 dans THE CANADIAN PRESS par Hina Alam,

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