Europe – 18/05/2022 – energiesdelamer.eu.
Aujourd’hui, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, participera à un sommet sur l’éolien offshore avec le chancelier allemand Olaf Scholz et les premiers ministres belge Alexander De Croo, danois Mette Frederiksen et néerlandais Mark Rutte.
Dans une déclaration commune, ils souligneront le rôle de l’éolien offshore de la mer du Nord dans le renforcement de la sécurité énergétique de l’UE.
La rencontre se tiendra dans le port d’Esbjerg (Danemark), l’un des principaux ports européens pour l’éolien en mer. Ils signeront une déclaration sur une vision commune de l’éolien en mer et des infrastructures connexes en mer du Nord.
REPowerEU souhaite que l’énergie éolienne passe de 190 GW aujourd’hui à 480 GW en 2030
Le sommet a lieu le jour même où l’UE présente le plan d’action REPowerEU, son plan stratégique visant à sevrer l’Europe des importations de combustibles fossiles russes et à accélérer l’expansion des énergies renouvelables. La présence de Ursula Von der Leyen à Esbjerg souligne à quel point l’expansion de l’énergie éolienne est essentielle pour le système énergétique européen.
Pour renforcer la sécurité énergétique de l’Europe, REPowerEU souhaite que l’énergie éolienne passe de 190 GW aujourd’hui à 480 GW en 2030. Cela nécessite une simplification des autorisations et une action concertée pour renforcer la chaîne d’approvisionnement en énergie éolienne en Europe. Cela nécessite également des investissements massifs dans les infrastructures du réseau offshore, les installations portuaires et les navires.
Des demandes : Planification stratégique maritime, la simplification des règles et procédures d’autorisation
Giles Dickson, PDG de WindEurope, mentionne dans le communiqué de presse que les nouveaux engagements en matière d’énergie éolienne ne seront tenus que si l’Europe dispose d’une chaîne d’approvisionnement en énergie éolienne viable et si elle simplifie l’octroi de permis pour les parcs éoliens. Sur ce dernier point, les choses avancent bien. Mais le premier point nécessite une attention particulière : Les cinq fabricants européens de turbines fonctionnent tous à perte aujourd’hui. »
Jochen Eickholt, PDG de Siemens Gamesa Renewable Energy, fait remarquer que « 480 GW d’ici 2030 que son groupe est prêt à relever le défi … de fournir ces volumes supplémentaires. Mais la chaîne d’approvisionnement en énergie éolienne de l’Europe est en mauvaise santé. Les coûts des matières premières et des composants augmentent. La conception des enchères est principalement axée sur les coûts, tandis que les risques ne sont pas bien répartis le long de la chaîne de valeur. Le secteur a du mal à être rentable. Les objectifs abstraits ne suffisent pas. Nous avons besoin d’un soutien ciblé pour maintenir le leadership technologique de l’Europe dans l’éolien offshore. »
Sven Utermöhlen, PDG de RWE Offshore Wind, déclare à quand à lui que « La planification de l’espace maritime, la disponibilité générale de fonds marins accessibles pour les parcs éoliens et les infrastructures de réseau, ainsi que l’accélération de l’octroi de permis pour les éoliennes en mer et sur terre sont des facteurs clés pour l’expansion de l’énergie éolienne en mer. L’Europe doit piloter rigoureusement la planification de l’espace maritime et la simplification des règles et procédures d’autorisation des nouveaux parcs éoliens. Le plan d’action REPowerEU est un grand pas en avant dans cette direction. De plus, la déclaration signée aujourd’hui à Esbjerg démontre le fort engagement des gouvernements nationaux à accélérer le développement de l’énergie éolienne en mer. »
Mads Nipper, PDG d’Ersted, déclare dans le communiqué : Nous devons attribuer les sites par grandes tranches, rapidement, plutôt qu’un par un. Les appels d’offres pour les sites d’éoliennes en mer doivent également garantir une création de valeur sociétale plus large plutôt que de se concentrer uniquement sur le prix. L’Union européenne ayant pour ambition de mettre en service 300 GW d’éoliennes en mer d’ici à 2050, les défis futurs ne sont pas liés au coût, mais plutôt à l’intégration de l’énergie variable à grande échelle dans les systèmes électriques et à la garantie d’un développement en harmonie avec la nature. Les gouvernements peuvent activer le savoir-faire et l’innovation de l’industrie pour résoudre ces défis en intégrant des critères de création de valeur plus large dans les appels d’offres. »
Enfin, Henrik Andersen, PDG de Vestas, constate qu’ « Il s’agit d’une annonce très importante et nous sommes très heureux du niveau d’ambition politique et du fait que nous voyons maintenant des décennies de débat se transformer en prise de décision. Il est essentiel que les objectifs se traduisent par des permis et les permis par des projets, des technologies de haute qualité et des emplois. »
Pour atteindre la neutralité climatique d’ici 2050, l’énergie éolienne en mer doit passer de 15 GW dans l’UE aujourd’hui à 300 GW d’ici 2050. Sur la même période, l’UE souhaite que l’éolien terrestre passe de 173 GW à 1 000 GW. Le secteur européen de l’éolien continuera de veiller à ce que l’expansion de l’éolien en mer et sur terre aille de pair avec la protection de la biodiversité et le dialogue avec les communautés locales et les autres parties prenantes.
Source : WindEurope
POINTS DE REPÈRE
18/05/2022 – Les députés européens ont adopté leur position sur les législations clés visant à contrer le changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici à 2030. La session plénière du 6 au 9 juin sera révélatrice, à la suite de quoi le Parlement sera prêt à entamer les négociations avec les gouvernements de l’UE.
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