France – 17/12/2024 – energiesdelamer.eu.
Curieusement les contraires se rejoignent… Chez GE Vernova, le site de Montoir risque de fermer … tandis qu’au Havre l’extension de l’usine Siemens Gamesa du Havre suscite l’inquiétude des salariés.
Les deux régions « Pays de la Loire » et « Normandie » ont un point commun. Ils ont eu d’anciens premiers ministres, directement impliqués dans le développement de l’éolien en mer en France ! Jean-Marc Ayrault 2012-2014, Bernard Cazeneuve 2016-2017, et Edouard Philippe 2017-2020….
L’usine de production de pales et d’assemblage de nacelles pour éoliennes offshore de Siemens Gamesa devrait étendre sur son site havrais qui fait actuellement 13.000 m2 à près de 80.000 m2 en 2025. Un projet qui inquiète les salariés et l’Autorité environnementale.
Un besoin d’espace
Au havre, les éoliennes en mer auront une puissance de 14 à 15 MW chacune et seront équipées de pales de 115 mètres. Soit quasiment le double de la taille de celles déjà livrées. Selon les données transmises à l’Ae, Siemens Gamesa prévoit d’agrandir la surface de plancher de son usine de près de 13.000 m2. Le but : dégager de la place pour installer quatre nouveaux moules destinés à la fabrication des pales.
Cette extension devrait s’accompagner d’une nouvelle vague de recrutements, bienvenue pour la ville d’Edouard Philippe dont le turbinier est devenu l’un des premiers employeurs privés. L’effectif maximal de l’établissement sera porté de quelque 1.500 collaborateurs à 1.850, signale l’Autorité environnementale. une consultation publique devrait être lancée dans les prochaines semaines.
« Dès qu’une turbine sort, elle est souvent rendue obsolète par un modèle concurrent plus puissant, entraînant une course infernale », rappelait, il y a quelques jours, « Stéphane His, Président de l’Association Energies Renouvelables pour tous dans les colonnes » de La Tribune.
La progression est impressionnante. Depuis le lancement en 2002 du premier parc offshore de taille industrielle, celui d’Horns Rev 1 au Danemark avec des machines de 2MW, les moulins à vent marins n’ont cessé de gagner en performance et en taille. A l’horizon de 2030, ils devraient culminer à près de 300 mètres au-dessus des flots. Ainsi, le futur parc dit de Centre Manche 1, au large du Cotentin, abritera « au maximum 47 turbines ». Soit une quinzaine de moins que son voisin de Courseulles-sur-mer, pour une production d’énergie deux fois supérieure.
Quelques informations sur le projet d’extension diffusé dans les médias :
« Il est prévu d’étendre l’usine de 12 700 m² de plancher, portant ainsi la surface totale à 78 300 m2.» L’objectif est « de produire une nouvelle génération de pales de 115 m de long, permettant la fabrication d’éoliennes destinées à des parcs marins, et d’une puissance nominale de 14 MW chacune ».
Actuellement, l’usine fabrique des pales de 75 à 81 m. Autre information précisée dans l’avis de l’Autorité environnementale : « L’effectif maximal du site sera porté de 1 525 personnes (avec présence simultanée au maximum de 625 personnes, compte tenu du fonctionnement en 3X8) à 1 842 personnes, avec la présence simultanée de 678 personnes. »
« Les émissions de gaz à effets de serre »
Dans son rapport, l’Autorité environnementale relève deux points « n’ayant pas fait l’objet d’une réponse satisfaisante » : l’émission des gaz à effet de serre et la mise à jour de l’état écologique du site.
Les demandes de l’Autorité Environnementale :
« la présentation d’un bilan des émissions de gaz à effet de serre et des mesures d’évitement et de réduction pour l’améliorer ».
« l’impact global de la filière éolienne maritime est positif pour la limitation des émissions de gaz à effet de serre, mais le projet sera à l’origine d’émissions significatives compte tenu des volumes de construction réalisés et de l’importance des activités. »
« la mise à jour de l’état écologique en le complétant par les espèces observées sur le site ainsi que les mesures visant à éviter, réduire, voire compenser les incidences sur les espaces verts ».
Elle recommande « de mettre à jour l’inventaire faune-flore du projet ».
Pour GE Vernova, le problème est celui de la fermeture annoncée et redoutée depuis le début de l’année, d’où la Lettre ouverte de Matthias TAVEL, Membre de la Commission des Affaires Economiques Conseiller régional des Pays de la Loire et Ségolène AMIOT, Membre de la Commission des Affaires Sociales, députés de la Loire-Atlantique au nouveau Premier ministre « François Bayrou » à propos de la situation de GE Vernova à Montoir-de-Bretagne en Loire-Atlantique (44).
Des ouvriers de l’usine bloquent les portes depuis quatre jours.
POINTS DE REPÈRE
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