Vendée Globe – 22/11/2024 – energiesdelamer.eu.

 

A 7h ce matin, le plus rapide n’est pas le 1er … Justine Mettraux 19.29 KTS est 7è, Yannick Bestaven 19.29 KTS est 8è, Nicolas Lunven 18,37 KTS est 5è, vient ensuite Charlie Dalin 18,24 KTS …

Point de vue de Michel Bellion

Ah, un peu de nouveauté dans cette longue descente de l’Atlantique !
Si pour les navigateurs ces «  passages à niveau » à répétition les ont éprouvés, nous-mêmes, sur nos portables ou dans nos fauteuils, attendions (discrètement) un peu de nouveauté, des surprises, des options…, bref, un peu de sel dans cette longue navigation qui, nous le savons, ne fait que commencer.

Et bien, en voilà : Éric et sa bande de «potes à dérives» font un cap SE, au près serré (ou quasiment) pour finir leur sortie du Pot au Noir.
Comme nous l’avions prévu, ce (second) groupe de 10 comparses, Jean le Cam les ayant désormais rejoint, n’a pas véritablement été freiné par ce «pot au noir» et a, durant la nuit, connu la  bascule (attendue) du vent en entrant dans les alizés du Sud-Est.! Ces alyzés montent en force et ne devraient plus les lâcher .
Les «Foilers» quant à eux poursuivent leur route SW vers les côtes brésiliennes en frôlant les îles Fernando Noronha et à vitesse toujours soutenue.

Cette option SE des « dériveurs» n’en est pas une pour autant car dans qqes jours il leur faudra «gérer» le pendant (hémisphère sud) du célèbre anticyclone des Açores, celui de Sainte Hélène !

Rares sont les navigateurs à s’être risqués à le contourner par l’Est , ce sera donc par l’ouest qu’ils le passeront tous.

Je pense dès lors qu’une fois totalement sortis du Pot au noir (cette nuit ou demain matin..?), Éric Bellion 22è et ses compagnons (vous avez pu noter au passage la remontée époustouflante de Violette 21ème ..) choqueront les écoutes et reprendront un cap plein Sud et «à fond les ballons» (pour mémoire le « geenaker » était autrefois appelés «foc ballon»)!

Dans l’immédiat, il va être amusant de retrouver côte à côte, Éric et Jean sur leur sister-ship. En quelque sorte, une course dans la course et dans la grande course..!!

 

21 novembre 22h – Les « foilers » ont pris un peu d’avance.., c’est une évidence et engagent entre eux une «bourre» de grande volée .!

Certes, ils ont été ralentis durant une journée sensiblement, dans cette zone de convergence intertropicale en endurant des calmes, des grains violents et dans une incertitude permanente qui ne leur permet pas  toujours de mettre «la voile du temps » (en clair : de pouvoir envoyer un geenaker lorsque la brise est faible et portante ni même (peut être ?) la totalité de la grand-voile …) car un grain et une saute de vent violent peut tout remettre en cause…

Ils ont tous ou quasiment retrouvé du vent, sur une mer plate et de ce fait connaissent à nouveau, depuis quelques heures, des vitesses très élevées.

Un second groupe les suit à quelques 250/ 300  nautiques. Globalement situé plus à l’Est et principalement constitué de 7 «dériveurs» et des «Scows» d’Eric Bellion et de Jean Le Cam, ce groupe semble, à 22 h (heure française), avoir trouvé du vent et navigue autour de 11 à 13 noeuds.

Éric quant à lui maintient un cap plein Sud comme ses voisins immédiats qui naviguent à vue : à tribord, Arnaud Boissière sur le Foiler « La Mie Câline » (excellent Plan Verdier de 2010 et excellent marin à son 4 eme ou 5 eme Vendée Globe..) et à bâbord l’étonnante bizut et benjamine de la course : Violette Dorange « Devenir », sur l’excellent et léger  «dériveur»,  propriété de Jean Le Cam, qu’Eric Bellion avait  également loué, les années précédentes, pour la «Jacques Vabre» et d’autres courses triangulaires en Atlantique.

Violette D. nous impressionne vraiment et , si vous en êtes d’accord, nous ferons en sorte de la suivre de temps à autre sur l’immense  Aventure qu’est son premier Vendée Gl.!

Objectivement on assiste à une course dans la course entre dériveurs dont les scows et cela ajoute à l’intérêt de cette longue Aventure qui n’en est qu’à son 11 eme jour.

Les prochaines heures devraient  apporter à ce second groupe un vent de secteur Est plus soutenu et  permettre aux 9 bateaux de finir de traverser ce «  pot au noir » sans devoir être arrêtés ou freinés trop longtemps. Dans la matinée de demain, ils devraient à leur tour toucher les alizés du Sud-est soutenus et redécouvrir une autre amure : celle du près.!

> NB: une attention particulière et une veille induite s’ajoute aux concurrents : due à la présence de « sargasses », véritables prairies faites d’algues dont la densité, à certains endroits, est de nature à freiner les bateaux, à se coincer dans les appendices  quille, dérives, safrans, hydrogénérateurs..!!!). etc.
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