France – 22/11/2024 – energiesdelamer.eu.
La modernisation, la gestion et de la résilience des voies d’eau, sont les points forts de la nouvelle convention stratégique entre le Cerema présidé par Marie-Claude Jarrot et dirigé par Pascal Berteaud (photo) et VNF, signée le 20 novembre 2024, lors du Salon des Maires. La nouvelle période de partenariat couvre la période 2025-2030.
Accompagner les territoires fluviaux.
Le réseau de Voies navigables de France compte 6 700 kms de fleuves, rivières et canaux. Son rôle est d’assurer au quotidien la gestion, l’entretien, la modernisation et l’exploitation des infrastructures de navigation et de gestion hydraulique sur l’ensemble de ce linéaire.
Cette nouvelle convention marque un renforcement de la collaboration historique entre les deux établissements publics, avec pour objectif de soutenir la gestion, la modernisation et les transformations du réseau fluvial, de ses infrastructures ainsi que de ces pratiques gestion des infrastructures dans un contexte de transition écologique et d’adaptation au changement climatique.
Elle s’articule autour de plusieurs axes majeurs de collaboration :
- Concourir à faire de la voie d’eau un vecteur d’aménagement des territoires et de gestion collective de l’eau, en lien avec les collectivités
- Accompagner la modernisation du réseau fluvial, et notamment la gestion hydraulique
- Agir conjointement pour la préservation et la gestion des impacts sur le patrimoine naturel, les écosystèmes et faire de la voie d’eau un réservoir de biodiversité
- Renforcer la connaissance et la gestion du patrimoine fluvial
- Assister la maîtrise d’ouvrage des opérations fluviales
- Accompagner l’exploitation du réseau fluvial et sa modernisation
- Accélérer les transitions énergétiques, environnementales et numériques de la navigation fluviale et accompagner le report modal et les nouveaux usages fluviaux
- Contribuer à la recherche et à l’innovation pour une voie d’eau et des usages fluviaux durables et résilients
Cette convention prévoit un renforcement de la coopération entre les deux établissements à travers notamment des projets de recherche, des travaux d’innovation et des accords bilatéraux pour soutenir la transformation durable du secteur fluvial.
Cette signature marque également un tournant dans l’ouverture du Cerema aux acteurs locaux, en particulier les collectivités, qui sont à la fois parties prenantes et riverains des voies navigables et domaine public géré par VNF.
Ce partenariat constitue une opportunité pour développer des solutions innovantes et renforcer la coopération entre les institutions publiques et les collectivités locales dans la gestion du réseau fluvial.
La précédente convention signé en octobre 2020, avait identifié trois thématiques principales avec des actions concrètes :
- Modernisation des méthodes d’exploitation du réseau fluvial : recommandations pour le réarmement à distance des écluses et le fonctionnement des ponts mobiles, expertise pour la mise en place de poste de commande centralisé (PCC), la fiabilisation des données de géolocalisation des bateaux par AIS,
- Maintenance : diagnostic des ouvrages et des interventions sur l’axe Seine, aide à la définition des plans de maintenance, appui pour la définition des modalités d’application de la loi Didier aux ouvrages d’art traversant les canaux (loi du 7 juillet 2014),
- Gestion hydraulique : modélisation des débits aval de la Moselle, aide au choix d’une base de données pour les digues (sécurité ouvrages hydrauliques), expertise sur la gestion de la ligne d’eau du bief de Paris, étude des incidents liés aux évacuateurs de crue de barrages.
Fret fluvial : de nouveaux segments de marché dynamiques
Avec 43,4 millions de tonnes transportées en 2023, soit l’équivalent de 2 170 000 camions, le transport fluvial aura permis d’éviter l’émission de 390 000 tonnes de CO². Face aux tensions sur l’activité économique de certains des marchés les plus importants du secteur, le fret fluvial a enregistré une baisse d’activité de l’ordre de 10% par rapport à 2022 en volume et tonneskilomètre (t-km). L’activité fluviale a toutefois réussi à se développer sur certains segments de marché clés, comme la logistique urbaine, qui a progressé de plus de 40% sur l’aire parisienne par rapport à 2022, ainsi que le trafic de conteneurs « maritimes », en progression de 2% en volumes sur l’axe Seine. Ainsi, en 2023, le secteur a su se montrer résilient, capitaliser sur des leviers de croissance identifiés, et s’affiche toujours comme une alternative crédible et efficace pour le transport de marchandises.
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