UK Norvège – 07/11/2024 – energiesdelamer.eu.

« Nous investissons actuellement plus que ce que nous percevons comme revenu, ce qui reflète notre situation fiscale » déclare Equinor, compagnie pétrolière publique norvégienne et d’énergie renouvelable ou énergie bas carbone à Energy Voice.

Equinor a publié lundi ses contributions fiscales mondiales , annonçant une facture de 33,9 milliards de dollars dans toutes les régions.

Equinor exploite les champs Mariner, Utgard UK et Barnacle et Statfjord UK au Royaume-Uni, et cherche à lancer le projet controversé Rosebank en 2030…

Concernant la situation actuelle, un porte-parole de l’entreprise a déclaré à Energy Voice : « Equinor investit massivement au Royaume-Uni et ce depuis plusieurs années. »

« Nous investissons actuellement plus que ce que nous percevons comme revenu, ce qui reflète notre situation fiscale. »

Actuellement, Equinor progresse dans le développement du plus grand champ pétrolier inexploité du Royaume-Uni, Rosebank , situé à l’ouest des Shetland.

Changements en Premier League

La semaine dernière, la chancelière Rachel Reeves a présenté le premier budget du Parti travailliste depuis 14 ans, une mesure qui a fait grimper le taux d’imposition global imposé aux opérateurs de la mer du Nord à 78 %.

En plus d’une augmentation de 3 % du taux de la taxe sur les bénéfices énergétiques (EPL), ou « taxe exceptionnelle », Rachel Reeves a également confirmé que les déductions d’investissement de la politique ont été supprimées.

Toutefois, les déductions pour amortissement qui peuvent rendre les nouveaux champs plus viables financièrement ont été maintenues.

Le parti travailliste a également prolongé la date de fin de l’EPL jusqu’en mars 2030. Toutefois, l’ancien chancelier Kwasi Kwarteng s’est demandé si la politique budgétaire prendrait un jour fin lors d’un événement organisé par Energy Voice.

« Il n’y a aucune chance que cela se termine de sitôt », a-t-il déclaré.

La hausse des taxes au Royaume-Uni porte le taux global imposé aux opérateurs au même niveau que celui payé en Norvège, pays d’origine d’Equinor. Cependant, de l’autre côté de la mer du Nord, les producteurs de pétrole bénéficient d’incitations à l’investissement qui attirent des dépenses supplémentaires.

Equinor devrait payer 12,3 millions de livres sterling en vertu de l’EPL

L’Initiative annuelle pour la transparence des industries extractives du Royaume-Uni (UK EITI) a récemment révélé qu’une contribution de 7,5 milliards de livres sterling avait été versée au Trésor l’année dernière par seulement 35 sociétés pétrolières et gazières.

L’ITIE britannique a déclaré que les revenus extractifs ont augmenté de 763 millions de livres sterling (11 %) en 2023, cette augmentation étant principalement le résultat de la taxe sur les bénéfices énergétiques (EPL) qui a augmenté les paiements de 2,2 milliards de livres sterling en 2023.

Le rapport de la société soutient qu’une date de fin claire doit être fixée pour l’EPL afin de soutenir les investissements dans l’industrie.

Equinor propose des recommandations fiscales au Royaume-Uni, mentionne Energy Voice

Le rapport présenté par Equinor soutient qu’une date de fin claire doit être fixée pour l’EPL afin de soutenir les investissements dans l’industrie. « L’impôt ne devrait s’appliquer qu’à la période où surviennent les bénéfices inattendus et ne devrait pas être appliqué rétroactivement. »

Et a ajouté qu’en appliquant rétroactivement une taxe sur les bénéfices exceptionnels, le gouvernement créerait « de l’incertitude pour les investisseurs et porterait préjudice aux investissements dans les projets futurs ».

Elle a également fait valoir qu’un impôt sur les bénéfices exceptionnels devrait être « basé sur les bénéfices » et prendre en compte les dépenses supplémentaires engendrées par l’inflation.

Dans ses résultats du troisième trimestre, le directeur général d’Equinor, Anders Opedal, a fait état d’une « solide performance opérationnelle », la société affichant un résultat d’exploitation ajusté de 6,89 milliards de dollars. Cependant, après impôts, ce chiffre s’élève à 2,04 milliards de dollars.

Taxes sur les projets verts

Equinor investit également dans l’éolien, l’hydrogène et le captage et stockage du carbone (CSC) au Royaume-Uni, avec des projets tels que Hywind Scotland et l’East Coast Cluster.

Les projets verts bénéficient également d’un taux d’imposition plus élevé dans le cadre de la taxe sur les producteurs d’électricité (EGL), qui a été introduite au début de 2023.

L’EGL devrait prendre fin le 31 mars 2028 et impose une taxe de 45 % sur « les recettes exceptionnelles générées par la production d’électricité en gros, qui est vendue à un prix moyen supérieur à 75 £ par MWh », comme l’explique Equinor. « Nous reconnaissons que la volatilité du marché de l’énergie crée des défis importants pour les entreprises et les ménages.

« C’est pourquoi nous continuons à collaborer avec les gouvernements, par l’intermédiaire des associations industrielles et directement via des consultations publiques, sur des propositions visant à élaborer et à appliquer des taxes exceptionnelles.

« La collaboration entre l’industrie, le gouvernement et les autres parties prenantes garantit que les évolutions de la politique fiscale sont équilibrées et visent des objectifs clairs et réalisables. »

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