France – 08/09/2024 – energiesdelamer.eu.
Yannick Moreau Président de l’A.N.E.L. Maire des Sables d’Olonne, déclare «Sans défiance ni complaisance, l’A.N.E.L. sera du côté de la construction de stratégies partagées et pérennes avec l’Etat pour permettre un développement raisonnable et durable de nos littoraux ultramarins, corses et hexagonaux.»
Nouveau ou gouvernement Barnier I ?
Telle serait la question à poser, alors que dans un premier temps, les députés Renaissance et d’Horizons ne semblaient pas vouloir inviter le Premier ministre à leurs journées parlementaires respectives (à partir de mardi pour Renaissance, à partir de mercredi pour Horizons (et pour deux jours tous les deux) … Mais c’est rectifié, semble-t-il ou, autre suggestion, Le Figaro, bien informé, aurait-il été trop rapide dans sa publication…. Il est d’usage que le chef du gouvernement participe aux journées parlementaires des députés et sénateurs des groupes qui appuient (ou devraient appuyer) son action !
En revanche la question se poserait de la manière suivante toujours selon le Figaro :
« le mieux est-il la semaine prochaine aux Journées parlementaires ou lors d’une réunion de groupe » qui se tient à huit clos à l’Assemblée nationale, déclare un proche de Gabriel Attal. Depuis les élections le nom du groupe parlementaire est « Ensemble pour la République » avec Renaissance, Mouvement démocrate, Horizons (avec un S), UDI, Parti Radical.
Et Marine Le Pen, la chef de file des députés RN (Front national) a démenti une information du JDD de ce jour, selon laquelle elle aurait échangé avec Emmanuel Macron jeudi, le Président voulant s’assurer que le nouveau premier ministre ne serait pas censuré avant son discours de politique générale : « je ne suis pas la DRH d’Emmanuel Macron ».
Quand à la Gauche, les regrets sont certainement manifestes …. mais une coalition se construit de l’intérieur …
Pour en revenir au communiqué de l’ANEL (in extenso) :
La nomination de Monsieur Michel Barnier à la tête du gouvernement clôt une période d’immobilisme et d’indécision préjudiciable au Pays en général et aux enjeux littoraux en particulier. L’A.N.E.L. présente au Premier Ministre ses vœux de succès et l’assure de sa disponibilité pour contribuer à relever les défis qui se présentent aux 8 millions de Français qui vivent sur les littoraux. Les maires, collectivités et parlementaires du littoral appellent le gouvernement de la France à se saisir particulièrement et dès à présent de 4 sujets prioritaires.
➢ L’Outre-mer doit retrouver une place centrale et singulière au coeur de toutes les politiques publiques conduites dans notre pays. Nos compatriotes ultramarins doivent être réellement écoutés, compris et accompagnés sous peine de laisser des forces centrifuges porter atteinte à la cohésion et à l’unité nationales. La France doit se rappeler qu’elle est un archipel mondial, à la tête de la 2ème plus importante zone économique exclusive, sur lequel le soleil ne se couche jamais et dont l’ouverture sur les océans du globe est une formidable opportunité pour notre avenir collectif. (Ndlr – l’ANEL tient son congrès annuel 2024 à la Guadeloupe du 2 au 6 décembre)
➢ Le partenariat de l’Etat dans l’accompagnement des littoraux au changement climatique Que ce soit en termes de production d’énergie marine renouvelable ou d’anticipation des conséquences du changement climatique face auquel les littoraux sont en première ligne, les élus demandent à être respectés et entendus (Ndrl – Déclaration de La Baule 2023) . Un gros travail a notamment été conduit par le Ministre Christophe Béchu et le C.N.M.L. concernant le financement des mesures contre l’érosion et le recul du trait de côte. Un engagement gouvernemental ancien prévoyait de premières mesures de financement au budget 2025 de l’État. Nous comptons sur la confirmation de ce calendrier qui corrigera enfin une lacune de la loi « climat et résilience ».
➢ Le ré-équilbrage de l’habitat dans les secteurs touristiques en faveur des logements et de la location à l’année. Un projet de loi du Ministre Kasbarian et une proposition de loi en cours d’examen au Parlement devaient permettre de corriger une situation excessivement favorable à la location touristique de courte durée, et dramatiquement défavorable aux familles qui cherchent à louer ou se loger à l’année dans les communes touristiques et littorales. Il est urgent de remettre l’ouvrage sur le métier et de conclure sans délai ce travail parlementaire très attendu.
➢ L’affirmation d’une véritable ambition maritime nationale dont la nomination d’un ministre de la mer de plein exercice serait un symbole aussi fort que nécessaire. L’économie bleue en général, et la pêche artisanale française en particulier, sont tout à la fois des leviers de croissance pour la France, et le coeur d’une stratégie maritime volontariste que l’ensemble des meriens espèrent voir placés en haut de la pile des priorités gouvernementales dans les mois qui viennent.
Les syndicats professionnels ont pour leur part publié des déclarations
Anne-Catherine de Tourtier, présidente de France renouvelables
» Cette annonce (Ndrl – la nomination de Michel Barnier) intervient dans une situation qui nécessite une action immédiate permettant l’aboutissement de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE). La trajectoire d’électrification des usages et de développement des moyens de production renouvelables associés sont des enjeux économiques, industriels et sociaux cruciaux que la France, son gouvernement et l’ensemble de sa représentation nationale doivent impérativement traiter avec rigueur, responsabilité et rationalité.
Alors que les énergies renouvelables électriques représentent environ 30% de la consommation d’électricité française, elles ont été durant la campagne des législatives injustement attaquées, diffamées et menacées. Nous avons été témoins de débats souvent dénués de fondements rationnels, souvent honteusement mensongers, impactant non seulement notre secteur et ses salariés, mais aussi la réindustrialisation du pays et sa souveraineté énergétique.
Nous comptons sur M. Barnier, et son futur gouvernement, pour remettre les faits, la rationalité et l’expertise dans le débat énergétique, en s’appuyant notamment sur les travaux conduits en 2022 et 2023 avec l’implication de plus de 200 élus locaux, parlementaires et experts.
Il est désormais impératif que le nouveau gouvernement prenne des mesures permettant de sécuriser, d’une part des trajectoires ambitieuses d’électrification dans l’industrie, le résidentiel – tertiaire, les transports de personnes et de marchandises, et d’autre part les trajectoires associées de développement des moyens de production renouvelable aux horizons 2030 et 2035.
De nombreux investissements dans les domaines de l’industrie, des réseaux de transport et de distribution d’électricité, du stockage électrique dans le réseau, ainsi que dans les moyens de production renouvelable sur terre et en mer sont désormais suspendus à la stabilisation et à l’officialisation de ces trajectoires.
Ces investissements ne résisteront pas encore longtemps à l’absence de visibilité et à des stop and go résultant de débats politiques s’éloignant des faits et mettant la France sur la pente du déclassement par rapport aux grandes puissances, Etats-Unis, Chine et Inde en tête, qui font des choix résolus en faveur de l’électrification et des énergies renouvelables électriques.
Cette officialisation des trajectoires sur l’électrification et les moyens de production renouvelable associée à travers la PPE, doit également permettre de répondre aux besoins des Français et des territoires péri-urbains et ruraux en matière de pouvoir d’achat, de service et d’accompagnement social de la transition énergétique. Les Français doivent récolter les bénéfices de cette transition énergétique, tant sur leur facture que sur leur territoire, et France Renouvelables, au nom de l’ensemble de ses adhérents, y est favorable.
France renouvelables, porte-parole des filières électriques renouvelables françaises, se tient à la disposition du Premier ministre et de son équipe pour travailler étroitement à assurer la souveraineté énergétique de notre pays, son renouveau industriel et le rayonnement socio-économique de la transition pour l’ensemble des Français.
Anne-Catherine de Tourtier, ajoute : « S’il est clair que la mission de M. Barnier sera de rassembler et de redonner confiance à un pays qui traverse de multiples crises, France renouvelables comptera sur son implication et sa volonté de rationalité, pour enfin mettre la France sur les rails de son avenir énergétique. Cela passera par le développement des ENR électriques et l’accélération de l’électrification de nos usages ».
Communiqué de Jules Nyssen président du SER sur Linkedin
Un grand européen à Matignon
C’est donc Michel Barnier qui va diriger le prochain gouvernement. Pour le Syndicat des énergies renouvelables (SER) cette nomination appelle deux points de satisfaction, des attentes et une proposition.
👉 Soyons positifs
1/ Michel Barnier est un grand européen, respecté par ses pairs, expérimenté et responsable, qui aura à coeur de respecter les engagements européens de la France et de lui permettre de tenir son rang à Bruxelles. Il devrait donc s’inscrire dans la continuation du green deal et de fit for 55 et faire en sorte que notre pays mette en place une stratégie énergie climat conforme à RED3
2/ Michel Barnier a été ministre de l’environnement juste après la conférence de Rio. Il est donc sensibilisé à la question climatique et la nécessité de la transition énergétique. C’est de bon augure sur le caractère volontariste de la politique à conduire en la matière.
👉 Ce que nous attendons
Nous attendons donc que le nouveau premier ministre rétablisse un ministère de la transition énergétique de plein exercice pour que les décisions en matière climatique ne soient pas prises par la direction du budget mais puissent faire, à Matignon, l’objet d’un arbitrage politique.
Nous attendons de son discours de politique générale la réaffirmation d’une stratégie énergie climat conforme aux engagements européens et nous serons attentifs aux premières décisions prises, notamment au plan budgétaire.
Nous attendons particulièrement celle concernant le développement de l’éolien en mer (choix des zones et lancement de l’AO10, poursuite de la dynamique engagée par le discours de Belfort). Ce dossier est emblématique car il est au croisement des engagements énergétiques européens de la France et d’une nouvelle politique industrielle pouvant s’appuyer sur le règlement NZIA pour consolider la dimension locale des chaînes de valeur.
👉 Une invitation chaleureuse
Nous proposons à Michel Barnier de venir ouvrir le colloque annuel du SER le 17 septembre prochain pour y prononcer un discours sur la politique énergétique du pays.
Et un témoignage de Philippe Herzog, économiste, ancien député européen, auteur de nombreuses publications, et Claude Fischer présidente de l’association « Les Entretiens Européens & Eurafricains », qui ont partagé de nombreux moments politiques.
En 2014, Philippe Herzog collabore au livre de Michel Barnier « Se reposer ou être libre« . (Ndrl – Les mots sont ceux de Thucydide, ‘Il faut choisir : Se reposer ou être libre.) Ce choix à faire, Michel Barnier l’assume à nouveau aujourd’hui déclarent Philippe Herzog et Claude Fischer, qui ont mis en exergue la question du financement « si complexe de la décarbonation de l’économie » et avec une électricité nucléaire comme bien public !
Philippe Herzog a rencontré Michel Barnier lors des réunions de la Commission nationale de planification créée par Michel Rocard en 1982 où il les avait nommés.
Ce fut la rencontre d’un gaulliste profondément européen, démocrate régional, écologiste, et d’un communiste, européen de souche, voulant faire participer les gens à la planification démocratique des « changements et ruptures » en France, et ensuite dans la construction de l’Europe. Philippe Herzog a participé à des initiatives de Michel Barnier comme commissaire puis ministre pour l’accès des territoires à l’Union, et ensuite dans la campagne référendaire. …
» C’est avec Confrontations Europe, présidé aujourd’hui Michel Derdevet, que les liens se sont intensifiés rappelle Claude Fischer… quand Philippe Herzog et l’association Confrontations Europe, ont lancé l’idée d’un nouvel Acte unique européen en 2007, Michel Barnier l’a aussitôt soutenue.
Redevenu Commissaire européen, cette fois au marché intérieur et aux services financiers, il a proposé à Philippe Herzog de l’accompagner comme conseiller spécial. Ce fut des années fécondes très vite happées par les réponses à concevoir face à la grande crise financière puis de l’Eurozone.
Une régulation puis une Union bancaire ont vu le jour, ainsi que des propositions de politiques nouvelles pour le financement des investissements de long terme d’intérêt général adossés à une intégration des marchés financiers dans une Union financière commune mais ouverte au monde ».
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