France – 19/01/2024 – energiesdelamer.eu. Partie 1
L’industrie navale, souffle d’un acteur du développement et du rayonnement du territoire avec plus de € 13,5 milliards de chiffres d’affaires et plus de 53000 emplois.
Au cours de son premier événement de l’année 2024, Pierre Eric Pommellet président du GICAN a insisté sur les tendances mondiales des marchés défense et civiles, ainsi que les chiffres de l’industrie navale française nationale et en régions, qui fait l’objet de la nouvelle édition du Cahier du maritime dans les territoires. « Le développement technologique et sa traduction dans le déploiement industriel sont cruciaux pour notre industrie et doivent être davantage accompagnés par les pouvoirs publics. Un partenariat public-privé pour le financement de l’innovation concourrait à notre autonomie stratégique et au maintien de notre compétitivité sur la scène internationale.»
Le Gican est membre du Comité stratégique de Filière des Industriels de la Mer (CSF IM) placé sous l’égide du Conseil national de l’Industrie.
Le Contrat Stratégique de filière signé en octobre 2018 aux côtés d’Evolen, de la fédération des Industries nautiques (FIN) et du Syndicat des Energies renouvelables (SER) ont signé en décembre 2021 un avenant au contrat initial notamment sur les sujets de décarbonation, de résilience et de souveraineté…. La signature d’un nouveau contrat est prévue pour 2024.
Dans cet esprit, Philippe Missoffe, délégué général du GICAN, a présenté la deuxième édition du Panorama « des solutions industrielles françaises pour la décarbonation du transport maritime » et les « Enjeux des drones et systèmes autonomes » disponible sur son site web. Enfin, une intervention sur les enjeux autour des drones maritimes a notamment mis en lumière les perspectives commerciales, le savoir-faire français et les travaux actuels sur la règlementation à venir.
Chiffres et grandes tendances des secteurs Défense et Civil de l’industrie navale
Les tendances défense à l’international montrent une croissance des budgets des principales armées dans le monde. Cela amène à une « course au nombre de bâtiments, à une poursuite des programme engagés, et conduit à une forte concurrence étrangère, avec de nouveaux entrants bousculant les acteurs traditionnels », selon Arnaud Martins Da Torre, Délégué à l’Internationalisation des entreprises et à l’Export.
Les tendances mondiales civiles montrent une activité constante en 2023, avec un fort investissement de la part des armateurs français et européens. Le prix des navires a continué de monter, tandis que l’année a été marquée principalement par des commandes de petits navires de croisière de luxe.
En France, l’industrie navale est en croissance, avec des livraisons conséquentes en 2023 (civil : 32 navires livrés en 2023 ; défense : 28 navires livrés en 2023 ; EMR : une sous-station et un navire de transport de techniciens livrés) et de possibles concrétisations en 2024. Les commandes à l’export continuent d’être importantes, et la diversification des marchés vers les énergies de la mer se confirme.
L’édition 2024 du Cahier du maritime dans les territoires a été mise à jour et présentée à l’occasion des Rencontres de l’industrie navale. Cette dernière est présente sur l’ensemble des territoires, avec cinq régions concentrant 85% de l’activité. Les régions bénéficient d’une double page mettant en avant ses acteurs, ses spécialisations, son réseau de pôles de recherche au travers notamment d’une cartographie. Le support est disponible sur le site du GICAN ICI
Panorama des solutions industrielles françaises pour la décarbonation du transport maritime
Dans la continuité des travaux au sein de la filière maritime sous l’égide de la DGAMPA et du Cluster Maritime Français, en collaboration avec Armateurs de France, Evolen, Mauric et MEET 2050, le GICAN est à l’origine d’un travail poussé de la consolidation de l’offre française des solutions (à date) permettant la décarbonation du transport maritime. L’architecture de la présentation repart du schéma des principaux leviers de la décarbonation issu de la Feuille de route de décarbonation de la filière maritime. Les solutions présentées sont multiples : travail sur le design, éco-construction, excellence opérationnelle, recours à des énergies moins carbonées, capture, stockage et traitement des GES, comme l’emploi des énergies renouvelables à bord. L’objectif est de répondre à la demande des armateurs par une offre industrielle française.
Enjeux des drones et systèmes autonomes
Le sujet des drones et systèmes autonomes prend de l’ampleur, qu’ils soient aériens, de surface ou sous-marins. Les enjeux industriels et opérationnels se multiplient, et conduisent l’industrie navale à développer des technologies et proposer des systèmes et solutions apportant des bénéfices sociétaux, économiques, sécuritaires et environnementaux variés. Diverses raisons peuvent nécessiter l‘emploi de drones et systèmes autonomes : la sécurité des hommes et du matériel, la réalisation de missions contraintes par les moyens, comme le besoin de
multiplication de force. Avec un marché mondial estimé à 17,7 milliards de dollars jusqu’en 2029, les adhérents du GICAN redoublent d’effort pour proposer des produits et services compétitifs et à la pointe de la technologie.
Les efforts de l’industrie française portent sur la R&D, l’industrialisation, la règlementation et le déploiement. Sur la règlementation spécifiquement, Marc Léger, Sous-directeur de la sécurité et de la transition écologique des navires à la DGAMPA (Direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture), a rappelé les objectifs de l’encadrement de l’usage d’engins flottants autonomes ou commandés à distance : 1- Lever les obstacles à la
navigation et à l’exploitation d’engins flottants autonomes ou commandés à distance, afin d’accompagner le développement de ce secteur industriel en plein essor, et 2- Maintenir un niveau global de sécurité et de préservation de l’environnement. Un régime d’exploitation expérimentale pour les navires autonomes a été créé, tandis qu’un régime spécifique d’immatriculation est prévu pour l’exploitation des drones maritimes.
La France accueille sur son territoire de multiples acteurs investis dans la recherche de solutions de décarbonation pour le secteur maritime et fluvial. Le GICAN a opéré un long travail de recensement des différentes solutions dans ce panorama.
Timothée Moulinier, Délégué Recherche et Développement, Innovation et Numérique
GICAN interviendra lors du colloque « Indépendance énergétique : comment assurer la sécurité des parcs éoliens en mer ? »dans la table ronde « Gestion des risques de sécurité et de sureté dans un parc Éolien offshore », animée par Thierry Duchesne, directeur du département maritime de la FMES.10H00 : TABLE RONDE // MODALITÉS DE SOUTIEN TERRESTRE, NAVAL ET AÉRIEN D’UN PARC ÉOLIEN OFFSHORE.
> Animée par Cyrille Poirier-Coutansais, directeur de recherche au CESM
> Intervenants: Olivier de La Laurencie, EDF RN Directeur de projets EMR/ Jean-Eric Vague, Airbus Helicopters/ Timothée Moulinier, GICAN/ Awa Sam-Lefebvre, Ecole nationale supérieure maritime.
Ce sujet, qui sera traité sous forme d’une table ronde, a pour objet de se pencher sur les modalités d’intervention et de soutien opérationnel et logistique dans les parcs éoliens. Elle doit permettre d’identifier la nature des responsabilités dans la mise en œuvre d’un parc éolien mais aussi d’examiner dans quelles conditions sont coordonnées et gérées les opérations liées à l’entretien, aux urgences et au soutien logistique des parcs éoliens grâce à la mise en œuvre de navires spécialisés, d’hélicoptères ou de drones aériens ou sous-marins. Elle doit permettre aussi de faire le point sur les profils professionnels requis pour ce type de soutien en mer et sur les formations mises en place à cet effet.
L’Événement est co-organisé avec la FMES, le CESM, B-Bornemann Conseil en partenariat avec energiesdelamer.eu et MerVeille Energie. Les inscriptions pour participer au colloque sont maintenant closes mais vous pouvez suivre gratuitement les échanges en distanciel en vous inscrivant :
Le colloque « Indépendance énergétique : Comment assurer la sécurité des parcs éoliens en mer ? » était gratuit. Il était organisé avec le soutien de :
POINTS DE REPÈRE
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