Pays-Bas – 08/11/2023 – energiesdelamer.eu.
Plus de 25 000 visiteurs et 1 000 exposants venus de plus de 70 pays y participent depuis hier à Europort à Rotterdam.
Parmi les exposants, EOPSA, l’association européenne pour l’électrification à quai présidée par Roland Texeira et certains de ses membres, Proconect, ShoreLink et Schneider Electric, qui s’engagent pour la décarbonation maritime et portuaire sont présents. Ensemble, ils mettent en lumière des solutions innovantes pour répondre à la décarbonation des ports, à l’urgence climatique et cherchent à intégrer davantage les énergies renouvelables dans les secteurs maritimes et portuaires.
Le panel multidisciplinaire de représentants de l’industrie maritime a discuté des opportunités et des défis de l’intelligence artificielle dans le transport maritime lors de la séance d’ouverture d’Europort 2023 à Rotterdam.
La conférence d’ouverture a ciblé l’intelligence artificielle.
En explorant l’intelligence artificielle dans l’industrie maritime, la manifestation internationale a planté le décor de l’événement qui durera quatre jours.
Les travaux ont débuté par un discours généré par un modèle d’intelligence artificielle à partir des données fournies par Constant Brinkman, cofondateur de Dead End Gallery, la première galerie d’art au monde générée par l’intelligence artificielle.
Lors d’une conversation avec l’hôte du sommet, Geert Maarse, M. Brinkman a abordé la controverse entourant l’art de l’IA, affirmant que les humains peuvent utiliser l’IA « pour faire de l’art meilleur ».
L’idée que l’IA peut aider les humains à accomplir leur travail plus efficacement a été reprise par les orateurs de la table ronde du sommet d’ouverture. « Je suis convaincu que l’IA a un rôle énorme à jouer dans l’industrie maritime, mais seulement si l’homme est au cœur du processus », a déclaré Shane McArdle, PDG de Kongsberg Digital. « C’est en mettant cette technologie entre les mains des gens que l’innovation se produit ».
Elpi Petraki, présidente de WISTA International, a ajouté : « L’IA peut être utilisée pour assurer une formation rapide et efficace des équipages – pour un environnement plus sûr à bord des navires et pour aider ceux qui apportent leur soutien à terre. »
Selon Sander Haas, responsable de l’ingénierie commerciale et de la transformation chez Samskip, l’adoption généralisée de l’IA dans le transport maritime nécessite l’adhésion des plus hauts niveaux de l’industrie. « Les dirigeants des entreprises et des organismes de réglementation doivent adopter l’IA », a-t-il déclaré. « Ils doivent voir les possibilités ainsi que ce qui est nécessaire pour l’introduire, y compris de nouvelles personnes avec de nouvelles façons de travailler et de penser. »
Un autre facteur crucial pour garantir que l’industrie puisse extraire tout le potentiel de l’IA est l’égalité des sexes, a déclaré M. Petraki : « Nous devons donner aux femmes la chance de travailler avec l’IA ; non pas pour le bien des femmes, mais pour le bien de l’industrie – parce que des équipes plus inclusives font de meilleures équipes ».
Si les intervenants se sont montrés largement optimistes quant à l’utilisation de l’IA dans l’industrie maritime, Ilyaz Nasrullah, stratège numérique et directeur de programme chez SMASH ! a tenu à mettre en garde les armateurs en leur demandant d’avoir des « attentes réalistes » quant à ce que la technologie peut contribuer à réaliser. « L’IA nécessite beaucoup de données et d’argent, et seules les grandes entreprises en disposent », a-t-il ajouté. « Sans intervention gouvernementale, les petits acteurs n’ont aucune chance de rattraper leur retard.
La mise en garde de M. Nasrullah a été partagée par Nathan Baker, directeur de la technologie chez SeaBird Technologies – l’entreprise responsable du premier championnat officiel de bateaux de course électriques au monde, E1. Baker, qui a été rejoint sur scène par Sophi Horne, fondateur de SeaBird, a commenté : « L’IA aura sans aucun doute un impact considérable sur l’industrie maritime. Cependant, j’invite les entreprises à prendre du recul et à voir où elles veulent la déployer, car elle ne sera pas utile partout. »
Le sommet d’ouverture d’Europort 2023 a permis de présenter une variété d’opinions sur l’intelligence artificielle ainsi que sur les opportunités et les défis qu’elle présente. L’essence du débat a été capturée dans le discours d’introduction généré par l’IA : « Alors que l’IA peut traiter de grandes quantités de données et faire des prédictions, elle n’a pas l’empathie, la créativité et les capacités de prise de décision nuancées que les humains possèdent. »
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