France – 31/03/2023 – energiesdelamer.eu. Partie 1 – Armorique Energie Marine AEM a lancé un appel à manifestation d’intérêt avec le Pôle Mer Bretagne Atlantique. Il porte sur deux thématiques qui sont au cœur des débats : le maintien de la pêche professionnelle au sein d’un parc éolien flottant et l’optimisation de ses impacts sur la biodiversité. Les réponses doivent être déposées le 5 mai 2023.
Bertrand Fazio est présent dans le secteur de l’éolien flottant depuis le tout début de cette aventure, en 2009, lorsqu’il dirigeait Nass&Wind Industrie et son projet WinFlow. Il a ensuite eu diverses responsabilités sur le développement d’activités à l’international de Voltalia ou encore sur un autre projet très innovant en éolien flottant par Kite avec GoogleX et sa filiale Makani. Depuis deux ans, il a pris en charge le développement de projets offshore flottant pour Qair au sein du consortium AEM, alliance de TotalEnergies, Corio et Qair. AEM est positionné sur l’AO5 de Bretagne Sud sous le nom Armorique Energie Marine et sur l’AO6 en Méditerranée sous le nom Archipel Energie Marine.
Dans quel cadre s’inscrit aujourd’hui cette initiative ?
Bertrand Fazio – Les grands enjeux, pour un parc éolien en mer – et sans les citer par ordre de priorité – portent, de mon point de vue, sur la capacité à fournir une production électrique au meilleur prix, les retombées socio-économiques pour les territoires, l’optimisation des impacts sur la biodiversité et l’environnement, et le maintien de la pêche professionnelle dans les parcs.
Si l’éolien flottant n’en est plus à ses balbutiements, il représente la rupture technologique d’aujourd’hui qu’il faut réussir, et l’essai est à transformer sur les 4 grands enjeux que je viens de mentionner et où l’innovation sera nécessaire.
Concernant l’environnement et la biodiversité, nous pensons que, outre la minimisation des impacts négatifs, ces parcs devraient même pouvoir avoir des effets positifs malgré les changements apportés au milieu.
Nous sommes également très sensible sur le sujet du maintien de la pêche dans les parcs, les pêcheurs étant les professionnels de la mer qui font face, aujourd’hui, à un nombre croissant de « challenges », si je peux me permettre d’utiliser cet euphémisme : évolution des quotas, perte de zones de pêche, diminution du nombre de jours de pêche, crise et transition énergétique, vieillissement des navires, vieillissement des équipages, baisse de l’attractivité de la profession, impact du Brexit avec le report de pêche induit, impact du changement climatique sur les ressources, plan de sortie de flotte etc.
Nous avons donc choisi ces deux sujets que sont la biodiversité et la pêche pour notre AMI, afin d’identifier des solutions innovantes que nous espérons pouvoir déployer sur les futurs parcs éoliens flottants, nouvelle technologie qui requiert de nouvelles solutions.
Votre consortium, est l’un des 10 à être pré-qualifié pour répondre à l’appel d’offres de Bretagne sud (AO 5). Vous êtes à l’origine de cette initiative. Quels apports attendez-vous de votre partenaire le Pôle Mer Bretagne Atlantique et des 4 partenaires associés qui apportent leur soutien ?
Nous connaissons bien le Pôle Mer Bretagne Atlantique, qui pilote notre AMI. Nous l’avons choisi car, d’une part, il a toujours montré son professionnalisme et ses capacités à dynamiser les filières d’innovation. D’autre part, il couvre la façade maritime sur laquelle le premier appel d’offre commercial éolien flottant au monde est lancé, à savoir le sud Bretagne.
Les 4 partenaires qui soutiennent l’opération, Bretagne Ocean Power, Bretagne Pôle Naval, Solutions & Co et Neopolia, sont nos interlocuteurs habituels et nos partenaires pour développer au mieux la chaine de valeur et les innovations dans les régions Bretagne et Pays de Loire, les plus directement concernées par ce Parc.
Nous attendons de tous ces partenaires une large diffusion de notre initiative auprès de leur réseau ainsi qu’un soutien et un regard critique et bienveillant pour nous aider à en faire un succès.
Est-ce que l’AMI relève plus particulièrement de la façade Atlantique entre la Bretagne et les Pays de La Loire ?
Le premier appel d’offre éolien flottant porte sur le sud Bretagne, suivi de près par la Méditerranée. C’est pourquoi nous avons choisi des partenaires liés à cette première zone « objet de notre première offre ». L’AMI n’est pas limité à des entreprises et organisations de l’ouest. Il est ouvert à tout le pays et même, pourquoi pas, à l’international.
D’ailleurs, l’objectif est bien de pouvoir déployer les solutions qui émergeront, suivant leur maturité, sur les parcs flottants de ces deux premiers appels d’offre, ceux qui suivront en France ainsi que les projets des partenaires du consortium à l’international, si les conditions le permettent : Ecosse, Pays de Galles, Corée, etc.
Accès à toutes les informations pour répondre à cet AMI
Cet AMI devait être annoncé lors de la manifestation Navexpo à Lorient lors de la table ronde animée par energiesdelamer.eu le vendredi 17 mars
Propos recueillis par Brigitte Bornemann
Suite partie 2 – Mode d’emploi pour participer à l’AMI lancé par l’alliance de TotalEnergies, Corio et Qair
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