France – 24/09/2024 – energiesdelamer.eu.
Une place importante est faite au houlomoteur avec Seaturns et Ys Marine Energy, mais quels territoires sont actuellement directement concernés par la chaîne de valeurs pour cette technologie émergente ?
Avec la présentation des conclusions du rapport et de la synthèse du débat public « La mer en débat », l’éolien en mer, la recherche et l’innovation, la réindustrialisation et la décarbonation des ports et du maritime en France (avec des comparaisons avec le Québec…), les « Océanes Atlantique » mettent au coeur du système de décision la future gouvernance du mix énergétique.
Le débat est clos depuis le 26 avril 2024. La réponse de la maîtrise d’ouvrage devait être divulguée le 26 septembre, mais il est fort probable que celle-ci soit repoussée…
Retour sur le débat public « La mer en débat« , les éoliennes en mer, le trait de côte, la planification, la place des citoyens… avec Florent Augagneur, Francis Beaucire et Caroline Werkoff.
Quelle place pour les différentes énergies renouvelables en mer ?
Depuis la première édition en 2023, « Les Océanes Atlantique » donnent une place aux énergies marines, notamment le houlomoteur et à l’hydrolien, dont on ne parle pas beaucoup !
Josselin Guyot-Tephany, chef de projet hydrolien et houlomoteur chez Ys Energies Marines Développement, tirera un bilan les derniers développement de sa/ses machines en cours de développement.
En effet, lors des Océanes Atlantique 2023, Jean-Luc Longeroche de Geps Techno, avait présenté son projet mené avec Lhyfe. Jérôme Benveniste*, expert et membre du conseil de pilotage des « Océanes Atlantique », ex ESA, s’intéresse à l’utilisation des images d’observation satellitaires pour observer et analyser les zones potentielles d’énergie de la houle, estime qu’il faut mieux utiliser l’énergie des mers pour la production d’électricité, plutôt que d’attendre qu’elle vienne détruire les infrastructures humaines sur le littoral. Il a participé à la conférence de Jacques Verron “La mer vue de l’espace”, qui s’est tenue la veille au Pouliguen, avec la participation de Francis Beaucire.
Gabriel Cantiens, chef du projet Seaturns dont le proto houlomoteur reprendra ses essais en mer dans le site l’Ifremer près de Brest, sera en vidéo.
Il y a quelques semaines, Seaturns, est sorti de l’eau pour des vérifications à terre. Le proto était en test depuis octobre 2023, dans le site d’essais en mer de l’Ifremer à Saint-Anne du Porzic, (Brest).
Une opportunité de calendrier va permettre à Seaturns de bénéficier d’une nouvelle période d’essai d’environ 6 mois chez Ifremer. Ensuite, il est prévu, qu’au printemps 2025, il rejoigne le site d’essai en mer de la Fondation Open-C. Les négociations sont en cours…. Le retard d’Eolink pourrait donner, un nouveau créneau pour mener des tests.
Seaturns a essuyé deux tempêtes
« Signe de sa grande robustesse, il a parfaitement encaissé le passage de la tempête Ciaran, sans précédent depuis 35 ans en Bretagne. À cette occasion nous avons enregistré une houle de hauteur significative Hs = 1,7m. Cette grandeur correspond à la hauteur moyenne du tiers des vagues les plus hautes. Pour donner une information peut-être plus compréhensible, cela revient à dire que le prototype a fait face à des vagues pouvant aller jusqu’à environ 3,5 m de haut. Les essais étant réalisés à échelle 1/4, c’est comme si à échelle 1 nous avions été confrontés à des vagues de 14 m de haut.
Ces essais sont réalisés dans le cadre d’un contrat de collaboration avec l’Ifremer et avec le soutien de la fondation OPEN-C ».
Avec qui travaillez-vous chez Ifremer ?
Nos contacts privilégiés à l’Ifremer : Martin TRÄSCH (Ingénieur Gestion des Essais en Mer, Responsable du site d’essai en mer de Ste-Anne du Portzic) et Michel REPECAUD (coordination des opérations en mer), et toujours Marc LE BOULLUEC. Ces essais nous ont permis de démontrer la grande robustesse de notre système, de mesurer de bonnes performances en termes de puissance et de valider des briques technologiques supplémentaires par rapport aux essais en bassin réalisés précédemment (campagnes réalisées en 2023 et 2024 à l’École Centrale de Nantes)
Autre expérience extrêmement précieuse : la phase d’installation. Les essais sont réalisés en environnement réel (tempête, corrosion, biofouling) et opérationnel (installation, entretien, démantèlement). Nous avons démontré que le prototype peut être installé avec des moyens léger : un navire léger « Le Varech » et une petite équipe de plongeurs. Ce retour d’expérience est très prometteur en vue de l’installation des futurs systèmes à échelle 1. Nous pourrons faire appel à des navires facilement disponibles dans plusieurs ports français.
Ces essais vont se prolonger jusqu’en début 2025. Cette phase d’essais en mer, stratégique dans la feuille de route de Seaturns, s’inscrit plus globalement dans le cadre du projet IAS-WEC (co-financé par Seaturns et par la région Nouvelle-Aquitaine, BPI France et des fonds privés) qui a remporté en juillet dernier le concours i-Nov instruit par Bpifrance et l’ADEME. Il est ainsi financé par l’État dans le cadre de France2030 et par l’Union européenne – Next Generation EU dans le cadre du plan France Relance.
*Jérôme Benveniste – Chair of the Committee on Space Research (COSPAR) Scientific Commission A (+ Member of Panel on Capacity Building), Editor of Journal of Geodesy, Springer for International Association of Geodesy, Guest Editor of International Journal of Applied Earth Observation and Geoinformation, Chair of the organising committee of the « 30 Years of Progress in Radar Altimetry » Symposium , Formerly, Senior Advisor at the European Space Agency – Directorate of Earth Observation Programmes.
POINTS DE REPÈRE
https://www.les-oceanes-atlantique.com/
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