France – 12/08/2022 – energiesdelamer.eu. En plus de Saint-Nazaire, premier parc français à sortir de l’eau, qui doit entrer en service fin 2022, plusieurs projets ont franchi cet été des étapes importantes, aussi bien sur la façade atlantique, en Manche qu’en Méditerranée.

Reportage : notre tour de France des éoliennes en mer fixes !

En cet été 2022, l’éolien français en mer, taxé de retard sur ses voisins européens (notamment le Royaume-Uni, l’Allemagne ou le Danemark), semble enfin passer à la vitesse supérieure.

La dernière décision ministérielle avant le grand week-end du 15 août

. Dans une décision du 9 août, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a annoncé le lancement d’ici à la fin de l’année d’une procédure de mise en concurrence en vue de l’attribution du deuxième parc éolien en mer situé en zone « Centre-Manche 2 », pour une puissance maximale d’environ 1,5 gigawatts. Les exigences « en matière d’environnement, de patrimoine, de cohabitation avec les usages existants et de développement du territoire « seront au moins équivalentes à celles prévues par le cahier des charges du premier projet éolien en Centre Manche et tiendront compte de l’évolution des connaissances. Le lauréat devra étudier les conditions de cohabitation avec la pêche au sein du parc éolien, pendant la phase d’exploitation, dans les limites permises par les exigences de sécurité de la navigation maritime et de sécurité des biens et personnes. Une information régulière sur l’avancement de ce second parc et son raccordement sera fournie sur le site internet d’information sur les projets éoliens en mer du ministère de la Transition énergétique et dans la page du projet dans le Business Directory (BD). Tous les articles publiés par la Rédaction sur le débat public Centre Manche 1 et la Concertation préalable Centre Manche 2 – membre du BD – y sont archivés et sont libres d’accès.

En Atlantique

. Les turbines Haliade 8MW de General Electric du parc éolien en mer de Saint- Nazaire (détenu par EDF Renouvelables, Enbridge et CCP Investments), premier parc à sortir de mer d’ici à la fin de l’année, ont produit début juin les tout premiers kilowattheures issus de l’éolien offshore tricolore – franco-américaine. Plus de la moitié des 80 éoliennes ont déjà été installées au large de Guérande.

. La compagnie allemande HTM, avec ses partenaire français Héliberté et GENIWIND MARINE a été retenue par General Electric le 26 juillet pour le transfert par hélicoptère des personnels sur les éoliennes du parc éolien en mer du Banc de Guérande – Saint-Nazaire . Les interventions devraient débuter en septembre avec un mois d’avance.

. Valemo a obtenu une partie de la maintenance du parc de Saint-Nazaire

. Le JO a publié le 29 juillet, la décision de procéder à l’implantation des parcs éoliens en mer de Sud Atlantique. Ils seront hors du parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis. Le calendrier et les sites seront donc modifiés et le premier parc prend probablement deux ans de retard. Le premier parc éolien posé, sera d’une capacité d’environ 1GW, et pourra être complété ultérieurement d’un second parc d’au plus 1 GW également. Ce second parc serait plus au large avec une technologie qui pourra être flottante (ou posée) en fonction d’études préalables qui démarreront simultanément au premier parc.

. Le parc éolien en mer Yeu-Noirmoutier (EMYN) – Ocean Winds France (Engie et EDP Renewables), Sumitomo et la Caisse des dépôts (CDC) –  a également franchi une étape avec le rejet d’un deuxième recours. En espérant la notification d’un troisième et dernier recours d’ici fin 2022, le consortium organise début octobre une rencontre avec des fournisseurs de rang 2 et 3. RTE entamera les travaux de raccordement à l’automne, notamment l’installation d’un nouveau poste électrique à Soullans. La construction des 62 éoliennes (496 MW) doit se dérouler dans l’usine de Siemens-Gamesa au Havre en 2023, l’installation en mer étant prévue en 2024.

. Toujours sur la façade Atlantique, mais en Vendée, le fabricant d’hydrogène vert Lhyfe et les Chantiers de l’Atlantique, qui avaient déjà conclu il y a plusieurs mois un accord pour produire de l’hydrogène à partir d’électricité éolienne offshore et inaugureront en septembre un démonstrateur sur le site Sem-Rev de l’Ecole Centrale de Nantes, ont annoncé étendre leur partenariat à plus grande échelle.

En Manche

. Le 1er août, les trois premières des 71 fondations du parc de Fécamp (500 MW, détenu par EDF Renouvelables, Enbridge et wpd) ont quitté, sur la barge ponton Castoro XI, Haropa Port au Havre pour être installées à 13 kilomètres des côtes.

Ces fondations gravitaires de près de 5000 tonnes, 31 mètres de diamètre et entre 48 et 54 mètres de hauteur sont transportées depuis le quai de Bougainville par barges, avant d’être installées sur le site par le navire-grue de Sleipnir, l’un des plus imposants au monde, qui opère pour le compte de Saipem. Elles sont fixées sur un fond préalablement aplani par le dépôt d’un lit de gravier installé par le navire Rockpiper de Boskalis avant d’être ballestées.

Au rythme d’une barge tous les trois jours et en fonction des conditions de navigation, l’installation des fondations s’effectuera jusqu’au courant de l’automne.

Le 22 juillet, la sous-station construite par Atlantic Offshore Energy (entité des Chantiers de l’Atlantique dédiée aux énergies marines) avec GE Grid Solutions et SDI (groupe DEME), qui avait quitté Saint-Nazaire pour Cherbourg, a été installée le 11 août à 17 km des côtes par le navire installateur Orion de la société DEME Offshore. Elle centralisera l’électricité produite par les 71 éoliennes et la transformera pour l’envoyer à terre via deux câbles sous-marins puis souterrains jusqu’au poste électrique situé à Sainneville-sur-Seine.

. A Courseulles-sur-Mer, PALFINGER continue à jouer un rôle de premier ordre dans les chantiers des parcs éoliens en mer d’EDF Renouvelables, Enbridge et WPD. Après avoir été choisi comme fournisseur des 71 grues marines PF14000-4.5 LDB pour Fécamp ainsi que deux grues télescopiques PTM600 de 20 mètres de hauteur pour la base d’exploitation et de maintenance du parc éolien offshore.

. A Dieppe Le-Tréport, c’est l’heure de l’état de référence et d’une mesure de suivi des pontes de seiches réalisée par Idrabio & Littoral. Il complète l’état initial de l’environnement, clé de voute de l’évaluation environnementale, réalisé entre 2014 et 2017. Ce dernier a permis de définir 21 mesures de suivi (dont 16 mesures à réaliser avant travaux) et une quarantaine de mesures ERC visant à Eviter, Réduire ou Compenser les impacts liés à l’implantation du parc détenu par Ocean Winds. Pour RTE, les travaux préparatoires de terrassement commencent dès cet été pour être au rdv de 2025, date de mise en service du raccordement électrique. La signature de convention de raccordement a été signée le 1er juin entre RTE et La société Éoliennes en Mer Dieppe Le Tréport. Parallèlement, le GIS Eolien en Mer Dieppe Le Tréport a lancé une étude de comparaison d’outils moléculaires basées sur l’analyse d’ADN à la méthode traditionnelle taxonomique pour l’identification du plancton.

. A Saint-Brieuc en Manche, les premières fondations jackets fabriquées par Navantia Seanergies – Windar assemblées à Fene et sur le Polder du Port de Brest (sur un total de 62) ont été posées début juillet, une semaine avant l’installation de la sous-station électrique (Smulders-Eiffage-Engie) par le navire Saipem 7000. Après les travaux de raccordement de RTE avec la pose des câbles Nexans, l’installation des éoliennes est planifiée pour 2023.

En Méditerranée

. Les choses avancent aussi sur la façade méditerranéenne, qui doit voir émerger deux fermes éoliennes flottantes de 250 MW chacune d’ici à 2030, dans le Golfe du Lion. En effet, le gouvernement a annoncé le 2 août une liste de 13 candidats pré-sélectionnés. Le dialogue concurrentiel s’achèvera fin 2022, pour une désignation des lauréats à l’automne 2023.

Les trois garants (CNDP) anciens membres de la Commission particulière de débat public, Dominique de Lauzières, ancienne cheffe d’entreprise spécialisée en concertation et communication publique, Antoine Landeau, consultant en concertation et aménagement du territoire et Arthur Launeau, étudiant dans le domaine de la transition énergétique restent impliqués. Ils veillent jusqu’à l’ouverture de l’enquête publique au respect du droit individuel à l’information et la participation.

Toutes ces étapes contribuent à concrétiser et à rapprocher les objectifs ambitieux que s’est fixés la France :  17 parcs de 10 GW au total en 2030, et 50 parcs en 2050, pour un total de 40 GW.

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