Méditerranée – 04/08/2022 – energiesdelamer.eu. Parmi les premières victimes du réchauffement de l’eau en Méditerranée, ces algues et ces plantes marines, comme la posidonie, pourraient émettre du CO2 alors qu’elles sont aujourd’hui considérées comme des puits, piliers du « carbone bleu ».
Depuis la fin du mois de juillet, les articles alertant sur la température de l’eau en Méditerranée et ses impacts sur la faune et la flore se multiplient. C’est que celle-ci flirte avec les 30°C (un seuil dépassé au large de la Corse la semaine dernière). Elle s’élève en moyenne à 29,2°C, à comparer avec les 28°C atteints lors de la dernière canicule d’ampleur de 2003.
Ce phénomène de « canicule sous-marine », qui frappe surtout la Méditerranée occidentale au large des côtes espagnoles, françaises et italiennes, résulte de deux causes concomitantes : non seulement la longueur de la canicule à terre et la chaleur de l’air, mais aussi l’absence de vent depuis le début du mois de juin. La stabilité de la colonne d’eau qui en résulte empêche le brassage des eaux de surface avec les eaux plus profondes. « En-dessous de 20 mètres de profondeur, la température descend à 15°C », précise ainsi Jean-Pierre Gattuso, chercheur au CNRS-Sorbonne Université-IDDRI et au Laboratoire d’Océanographie de Villefranche-sur-Mer.
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