Pays-Bas – 07/04/2022 – energiesdelamer.eu. Les huîtres plates prospèrent dans le parc éolien en mer développé par Blauwwind. Le taux de survie est supérieur à 96 %. Une équipe de chercheurs s’est rendue dans les parcs éoliens de Borssele III & IV pour suivre les 2 400 huîtres plates externalisées. Les tables à huîtres ont été placées au pied de quatre éoliennes en octobre 2020. L’écologiste Renate Olie a constaté que : « Les paniers sont pleins de vie et la survie des huîtres est élevée, c’est donc une bonne nouvelle. »
Les chercheurs testent la manière dont les huîtres peuvent favoriser la vie au fond de la mer, et comment les récifs d’huîtres peuvent se former. Les tables d’huîtres ont été soulevées de la base de l’éolienne à l’aide d’un robot sous-marin et placées sur le navire de recherche.
Recherche sur les huîtres plates autour des éoliennes
Les huitres sauvages ont pratiquement disparu. L’essai doit permettre de déterminer si les huîtres peuvent s’établir de façon permanente dans le parc éolien et si cela attire une nouvelle nature. Erwin Coolen, directeur du programme De Rijke Noordzee avait déclaré : « Les parcs éoliens auront ainsi une double fonction : fournir de l’énergie et renforcer la nature. Ce serait fantastique si, à l’avenir, un récif d’huîtres pouvait pousser au pied de chaque éolienne ».
Il s’agit d’une initiative conjointe de De Rijke Noordzee et du consortium de parcs éoliens Blauwwind. Des huîtres ont déjà été lâchées dans des parcs éoliens de la mer du Nord, mais c’est la première fois que les fondations autour des turbines elles-mêmes sont utilisées à cette fin. Les récifs d’huîtres indigènes ont pratiquement disparu aux Pays-Bas. En relâchant les animaux, les organisations espèrent apprendre comment restaurer les récifs d’huîtres. Elles espèrent que lorsque les récifs d’huîtres reviendront, ils attireront toutes sortes d’autres formes de vie marine, comme des homards, des crabes et des poissons.
Les fondations
Le courant autour de la fondation est très fort. C’est pourquoi des pierres sont déposées autour de la base des fondations. Ce dépôt de pierres protège le sol sous et autour des éoliennes contre l’érosion et est maintenant également utilisé pour l’essai d’huîtres. Les recherches dureront huit ans. L’année prochaine, une autre couche de coquilles sera déposée, sur laquelle les jeunes huîtres pourront s’installer.
C’est la première fois que la base des éoliennes est utilisée pour placer des tables à huîtres. Pour augmenter les chances de reproduction et le développement d’un récif d’huîtres dans cette zone, une couche de coquillages a également été déposée autour de 8 éoliennes. Cela offre des possibilités de fixation pour les larves d’huîtres. Le prochain suivi est prévu pour 2023. Nous espérons voir que les premières huîtres se sont installées sur la couche de coquillages et les pierres autour de l’éolienne.
Les observations
Les chercheurs d’Eurofins AquaSense et de The Rich North Sea ont étudié la survie, la croissance et la possibilité de trouver des larves d’huîtres. Nous pouvons conclure que plus de 96% des huîtres ont survécu à l’hiver. Beaucoup de ces huîtres ont grandi, nous savons donc qu’elles se portent bien. Les vidéos sous-marines montrent beaucoup de vie autour de la base des éoliennes. Grâce à la recherche d’ADN dans l’eau et à la caméra sous-marine, des dizaines d’espèces différentes ont été observées. La vue d’autant d’espèces est une bonne indication que la vie marine au sein du parc éolien de Blauwwind se développe davantage.
Travailler sur une boîte à outils
Grâce à ces projets, The Rich North Sea acquiert davantage de connaissances et d’informations sur la mise en valeur de la nature dans les parcs éoliens. Avec le grand nombre de parcs éoliens construits en mer du Nord, les limites écologiques de la mer du Nord sont bientôt en vue. C’est pourquoi un effort important doit être fait pour valoriser la nature dans et autour des parcs. En collaboration avec les secteurs de l’éolien et de l’eau, la science et le gouvernement, The Rich North Sea développe une « boîte à outils de développement de la nature » pour les parcs éoliens aux Pays-Bas et sert d’inspiration pour des projets dans le monde entier.
A noter : La thématique des co-usages sera l’un des sujets de la conférence sur l’environnement qui se tiendra le 5 mai 2022 à Cherbourg à l’occasion de la concertation préalable pour l’installation d’un parc éolien en mer au large de Barfleur – Centre Manche 2
CPDP Centre Manche 2 : Colloque Environnement – Cherbourg
Cité de la mer – Cherbourg-en-Cotentin allée du Président Menut, Réunion ouverte à tous, sur inscription préalablePOINTS DE REPÈRE
Dans le parc éolien de Blauwwind, l’installation de la dernière turbine des 77 turbines MHI Vestas V164-9.5 MW a été installée pour Borssele III & IV par le navire d’installation offshore Aeolus de Van Oord. Le parc est situé à environ 55 kilomètres du port de Vlissingen.
Les actionnaires qui composent le consortium Blauwwind présidé Roeland Borsboom, également directeur de projet sont Partners Group, Shell, Eneco, DGE et Van Oord. Le parc éolien de Borssele III & IV a une capacité installée de 731,5 MW, et représente l’équivalent de 2,5% de la demande d’électricité néerlandaise.
Les premières turbines fournissent de l’énergie depuis août 2020.
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