France – 02/02/2022 – energiesdelamer.eu. Nova Innovation qui assure un suivi environnemental depuis 2010 pour le site marémoteur des Shetland dans le détroit de Bluemull qui séparent les îles de Unst, de Yell et de Fetlar et qui sont inclus dans une zone de protection spéciale (« Special Protection Area ») du fait de leur grande richesse biologique vient de remporter avec Sabella une concession maritime pour développer une ferme hydrolienne de 15 MW dans le détroit de Yell, entre les îles de Yell et Bigga, au nord-est de l’Écosse. Ce nouveau projet hydrolien attribué par le Crown Estate Scotland s’appuiera sur le succès de la première ferme hydrolienne créée par Nova dans le détroit de Bluemull qui depuis 2016, transforme la puissance de l’océan Atlantique en une énergie propre et prévisible pour alimenter les maisons et les entreprises via le réseau électrique des Shetland.Simon Forrest, Président de Nova a déclaré : « Après avoir été au cœur de l’industrie pétrolière pendant 50 ans, les Shetland sont désormais à l’avant-garde de la révolution énergétique verte et nous sommes impatients de pouvoir jouer notre rôle dans la décarbonation des îles Shetland. Fort du succès de la première ferme hydrolienne au monde dans le détroit de Bluemull, nous sommes ravis de travailler avec nos partenaires locaux pour exécuter un autre projet de premier plan. »
Fanch Le Bris, Directeur Général de SABELLA, a ajouté :
« Après l’attribution d’une zone sur le site gallois de Morlais, ce nouveau projet dans les Shetland appuie une fois de plus la pertinence de l’accord signé avec Nova en Juin 2021, visant au développement conjoint de sites d’énergie hydrolienne. Nous sommes très fiers de pouvoir travailler avec Nova pour rendre les Shetland moins dépendant des énergies fossiles. »
Nova et Sabella amènent déjà des bénéfices aux communautés locales. En effet, dans les Shetland, des sociétés fabriquent actuellement les pâles ainsi que les structures métalliques, et fournissent également les bateaux pour Nova. En Bretagne, SABELLA fait également appel à des entreprises locales pour le système de conversion et de nombreux sous-ensembles de ses turbines.
Les turbines des deux partenaires reposent sur le fond marin sans générer d’impact visuel depuis la côte ni perturber le trafic maritime. De plus, le suivi environnemental des projets de Nova et de SABELLA démontre que les turbines ne viennent pas perturber la faune aquatique.
Michael Matheson, Secrétaire de cabinet du Comité Net Zero Energy and Transport déclare :
« Cet accord entre Nova Innovation et le Crown Estate Scotland vient marquer une autre étape importante dans la commercialisation des projets hydroliens en Ecosse, mettant les Shetland au cœur de cette technologie enthousiasmante, capable de fournir une énergie sûre et fiable, qui contribue à nos objectifs environnementaux ».
« Avec nos ressources naturelles abondantes et notre expertise, l’Ecosse est idéalement placée pour tirer parti du marché global des énergies marines tout en aidant à mettre en place une économie zéro émissions à la fois ici et dans le reste du monde ».
Les turbines de Nova et SABELLA peuvent débloquer un large potentiel d’opportunités pour l’hydrolien en Europe et dans le monde. Les projets des Shetland et de Ouessant ont effectivement permis de démontrer que l’hydrolien peut générer une énergie conséquente, propre et prévisible pour les populations côtières.
Nova a installé le premier site hydrolien offshore au monde dans les îles Shetland, en Écosse, en 2016. Le site s’est agrandi en 2020 et compte désormais quatre hydroliennes. Deux turbines supplémentaires seront installées en 2022. Les machines produisent de l’énergie verte et approvisionnent le réseau national en électricité depuis plus de cinq ans. Elles ont produit l’équivalent de plus de 36 000 heures de fonctionnement. En 2018, Nova a créé en collaboration avec Tesla un site de stockage proche de ses installations dans les Shetland. C’est ainsi qu’est née la première centrale hydrolienne au monde reliée au réseau d’électricité et capable de fournir de l’énergie à la demande.
C’EST L’UNE DES PLUS GRANDES ET DES MIEUX DOCUMENTÉES BANQUES DE DONNÉES DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL DES HYDROLIENNES AU MONDE.
Un suivi environnemental
Un aspect primordial de la stratégie de Nova est de s’assurer que ses hydroliennes ne représentent pas un danger pour le milieu marin. En 2010, l’entreprise a mis en place un suivi environnemental pour son site marémoteur des Shetland. « Nous avons réuni plus de 1 000 heures d’études terrestres sur les oiseaux de mer et les mammifères marins dans le détroit de Bluemull et enregistré plus de 20 000 heures de vidéos sous-marines autour des turbines, détaille Gary Connor sur le site de Nova. C’est l’une des plus grandes et des mieux documentées banques de données de suivi environnemental des hydroliennes au monde. Elle nous permet de connaître la présence et le comportement de la faune marine dans les sites marémoteurs et autour des turbines. » Le suivi environnemental montre que la faune marine est absente autour des turbines lorsque le courant de marée est suffisamment puissant pour entraîner celles-ci. Cela signifie que la probabilité pour que des poissons, des oiseaux plongeurs ou des mammifères marins se déplacent autour d’hydroliennes en rotation est très faible. Aucun effet négatif n’a été constaté sur la faune marine.
Les détroits de Bluemull et de Colgrave (îles Shetland), un « paradis » pour les eiders et les hareldes en hiver
Trois Eiders à tête grise et trois Eiders à duvet de la sous-espèce borealis ont été observés en février 2022 dans cette zone humide qui s’étend entre les îles de Unst, de Fetlar et de Yell. Cet article publié le 23/02/2022 est en cours de soumission au comité de lecture
Photographie : © Will Miles / Seabirds and Seals
Eiders à duvet (Somateria mollissima) et à tête grise (S. spectabilis) photographiés depuis un bateau dans le détroit de Bluemull, au nord des îles Shetland (Grande-Bretagne), le 19 février 2022.
Les îles Shetland sont situées à l’extrémité nord du Royaume-Uni, et sont plus proches du cercle arctique que de Londres : on y trouve une combinaison de paysages, de plantes et d’oiseaux rappelant cette situation géographique. C’est encore plus le cas en hiver, quand des visiteurs venus de hautes latitudes y sont observés, comme le Harfang des neiges, le Faucon gerfaut et les Goélands bourgmestre et à ailes blanches, mais aussi des canards marins peu communs comme l’Eider à tête grise. Ce dernier est vu assez régulièrement parmi les grandes troupes d’Eiders à duvet et de Hareldes boréales qui stationnent dans les eaux qui baignent ces îles. L’un des secteurs marins plus favorables pour observer ces rassemblements est formé par les détroits de Bluemull (« Bluemull Sound ») et de Colgrave (Colgrave Sound), qui séparent les îles de Unst, de Yell et de Fetlar et qui sont inclus dans une zone de protection spéciale (« Special Protection Area ») du fait de leur grande richesse biologique.
Une étude d’impact de neuf ans, menée par la firme Nova Innovation dans le cadre de l’installation en 2016 d’une marémotrice dans le détroit de Bluemull, avait permis de recenser 33 espèces d’oiseaux, au moins sept mammifères marins et un poisson de très grande taille, le Requin pèlerin (Cetorhinus maximus) durant 166 heures d’observation depuis les côtes.
Les mammifères marins suivants ont été identifiés : les Baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) et de Minke (Balaenoptera acutorostrata), le Dauphin de Risso (Grampus griseus), l’Orque épaulard (Orca orcinus), le Marsouin commun (Phocoena phocoena) (le cétacé le plus fréquent) et les Phoques gris (Halichoerus grypus) et veau-marin (Phoca vitulina).
Durant la saison de nidification, les Guillemots à miroir (Cepphus grylle) et de Troïl (Uria aalge), le Cormoran huppé (Phalacrocorax aristotelis), le Fou de Bassan (Morus bassanus), le Plongeon catmarin et le Macareux moine (Fratercula arctica) sont les oiseaux les plus fréquents. Quelques Plongeons imbrins (Gavia immer) et Hareldes boréales (Clangula hyemalis) estivent aussi dans la zone
POINTS DE REPÈRE
Hydrolien : Nova Innovation et SABELLA signent un accord de collaboration
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