Pays-Bas – 09/05/2022 – energiesdelamer.eu. Les deux sociétés basées aux Pays-Bas, C-Job Naval Architects, société d’ingénierie marine qui en coopération avec LH2 Europe, fournisseur d’hydrogène, a conçu un tout nouveau modèle de navire-citerne pour le transport d’hydrogène liquide veut « révolutionner le marché des énergies renouvelables en Europe ».

 

C-Job Naval Architects veut révolutionner le transport d’hydrogène avec LH2 Europe

Le navire est un tanker de 141 mètres de long avec une capacité de stockage de 37 500 mètres cubes. LH2 Europe utilisera l’abondante électricité renouvelable d’énergie en mer en Écosse pour produire de l’hydrogène vert et transporter l’hydrogène liquide vers des terminaux en Allemagne.

Peter Wells, PDG de LH2 Europe, déclare :  » La conception de ce navire-citerne est une étape clé dans la mise en place de l’infrastructure nécessaire pour faire de cet avenir énergétique propre une réalité. Les navires actuellement en service ne sont pas en mesure de livrer de l’hydrogène à l’échelle que nous pensons nécessaire pour répondre aux besoins du marché ».

Pourquoi est-ce important ?

Selon la plupart des études, lorsque l’hydrogène est produit et utilisé de manière durable, il n’a pas d’impact négatif sur l’environnement. Il ne rejette que de la chaleur et de l’eau, qui sont simplement réabsorbées dans l’air. La conception du navire en question pourrait être un élément crucial dans la réalisation d’une chaîne d’approvisionnement 100 % verte pour l’hydrogène liquide.

LH2 a pour projet de produire de l’hydrogène à partir d’énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne, sur la côte est de l’Écosse. Toutefois, la pièce manquante du puzzle est la capacité de transport pour acheminer l’hydrogène d’Écosse en Allemagne, où la firme prévoie de le distribuer à des clients industriels.

« Nous avons pour objectif de livrer initialement 100 tonnes d’hydrogène vert par jour (t/j) et d’augmenter la production à 300 t/j d’ici trois ans, en fonction de la demande », a noté le PDG de LH2, Peter Wells, au site The Maritime Executive. « Les navires actuels ne sont pas capables de fournir de l’hydrogène à l’échelle que nous pensons nécessaire pour répondre aux besoins du marché », a encore expliqué M. Wells.

« La conception de ce navire-citerne est une étape importante dans la mise en place de l’infrastructure nécessaire pour faire de cet avenir énergétique propre une réalité. »

LH2 souligne que l’hydrogène liquide a le coût le plus bas et constitue l’option écologique la plus sûre pour le transport de ce gaz. D’autres options de transport en vrac sur de longues distances, comme l’ammoniac, peuvent causer des dommages à l’environnement, selon le rapport.

Une conception du navire conçue pour compenser la perte de poids après la livraison

C-Job a développé la conception initiale du navire, qui ressemblera à une barge, et a choisi une taille modeste par rapport à certaines des conceptions concurrentes avancées pour le secteur émergent de l’hydrogène. Le navire présenté en début de semaine mesure 141 mètres de long et a une capacité de 37.500 mètres cubes, répartis entre trois grandes citernes de stockage.

Avec une seule cargaison, le navire peut fournir suffisamment d’hydrogène liquide pour quatre cent mille voitures à hydrogène de taille moyenne ou 20 000 camions lourds, selon LH2 Europe. Le pétrolier aurait une puissance installée de 5.000 kWe, ce qui lui permettrait de transporter un équipage de 14 personnes à une vitesse de 14 nœuds.

« L’hydrogène liquide crée des défis uniques dans la conception et l’ingénierie des navires », explique Job Volwater, CCO chez C-Job. « En comparaison, les méthaniers utilisent l’eau de ballast pour compenser la perte de poids après la livraison afin de garantir un tirant d’eau suffisant. L’hydrogène liquide ayant un grand volume, mais étant 20 fois plus léger que le GNL (gaz naturel liquéfié), il fallait trouver une solution unique. Nous avons créé une conception de coque trapézoïdale qui crée un espace de pont suffisant pour accueillir les réservoirs sans avoir besoin de ballast. »

Date prévisible de mise en service : 2027 

Le navire devrait être achevé et mis en service six mois avant la première livraison d’hydrogène, en 2027. LH2 prévoit d’étendre ses livraisons à l’Espagne et au Portugal dans un deuxième temps, à mesure que le marché du nord-ouest de l’Europe se redresse.

 Remerciements à Séverine Michalak, expert juridique en droit des EMR 

 

POINTS DE REPÈRE


Ne copiez pas l’article, copiez le lien, vous protégez ainsi les droits d’auteur de notre équipe rédactionnelle.


Publicités Google :