France – 24/09/2024 – energiesdelamer.eu.
La première journée des Océanes Atlantique a mis l’accent sur la perception sensible des territoires.
La matinée était organisée autour de trois ateliers d’une vingtaine de personnes chacun.
Animés respectivement par Hélène Rey-Valette de l’université de Montpellier 1, projet « Trajectoires* », Charlotte Michel, ingénieure, projet « Termer* », et Christophe Le Visage d’Eau et Rivières de Bretagne, l’objectif était de mettre en lumière les défis et les enseignements pour une meilleure mise en synergie des initiatives locales sur les territoires littoraux couvrant les quatre façades maritimes correspondant aux quatre Documents stratégiques de façade (DSF).
La particularité de la Méditerranée
Parmi toutes ces initiatives de territoire, on notera notamment le projet ‘Pelamed’ en Méditerranée, porté par l’association Planète Mer. En partenariat avec la petite pêche du Var, ce dernier a pour objectif de restaurer et d’adapter les principes fondateurs des prud’homies de pêche, corporations nées au Moyen Age et institutionnalisées par le décret impérial du 19 novembre 1859. Elles sont ainsi dotées de prérogatives en matière de gestion de l’activité de pêche et de sa réglementation locale. Rappelons qu’en 1974, c’est la prud’homie de Bastia qui s’était portée partie civile contre la société Montedison et ses rejets de boues rouges, une première méditerranéenne en matière de reconnaissance du préjudice écologique par la justice.
De l’Île d’Yeu à Ouvéa et Mayotte
Autre projet sur l’Ile d’Yeu (ODySéîles*) où, lors d’un premier projet (Odyssé-Yeu*), avait été développé une méthodologie participative (avec les acteurs locaux) de sensibilisation et de prospective en matière d’adaptation à l’évolution du trait de côte due au changement climatique. Fort du succès du premier projet, Odyséîles a approfondit et a répliqué son modèle participatif de lutte contre l’érosion côtière sur l’île d’Yeu, Noirmoutier, Ouvéa (Nouvelle Calédonie), et Mayotte.
D’autres projets s’intéressent au développement des parcs éoliens en mer en lien avec celui des territoires, comme c’est le cas en Nouvelle Aquitaine, avec la structuration d’un collectif de suivi des futurs parcs éolien en mer encourageant les interactions entre monde industriel et monde académique, ou encore en Normandie avec la création du Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) « Ecume »**. Celui-ci est composé d’un comité de pilotage, d’un conseil scientifique et d’un coordinateur. En font partie, des universités et les ports de la Région Normandie et Haropa et la société civile. Le GIS s’intéresse plus particulièrement à la définition et la mesure des impacts cumulés de l’ensemble des activités terrestres et maritimes, y compris, évidemment, les parcs éoliens en mer.
Aux côtés des projets menés au sein des collectivités, figurées notamment les initiatives de la DREAL Normandie, partenaire des Océanes Atlantique, dont certains projets sont déclinés par la DREAL Bretagne.
Les étudiantes et étudiants des masters CCS – ‘Humanités Environnementales’ et GAED – ‘Aménagement du Littoral et de la Mer’ de l’Université de Nantes, ont partagé des retours d’expérience du projet sur la promotion des classes de mer (Clasmer*) ou des animations menées par l’association «Les petits débrouillards».
de gauche à droite : Mélina Silo, Steeve Arno Revignet, Mélissande DUBOS, Annaëlle Avril, Grégoire Drevez, Luhta Makabu
Après restitution des travaux du matin, enseignements et pistes de travail ont été soumis aux commentaires d’élus, de scientifiques (Institut France-Québec maritime -IFQM), et de représentants de l’Etat, sous forme d’une table ronde.
Prenant de la hauteur en matière d’observation des phénomènes globaux qui influencent nos côtes, la journée s’est clôturée par une conférence de spécialistes de l’océanographie spatiale mettant en valeur les dynamiques globales et leur influence locale.
Points de vues de Séverine Michalak, Sylvain Roche et de la Rédaction d’energiesdelamer.eu
Photo – Atelier animé par Christophe Le Visage, Ghislaine Hierso (Petits débrouillards et APEEM), Guy Jourden (mandaté CGT auprès de la CNML, Raphaëla Le Gouvelo (expert UICN), Laurent Debas (Planète Mer), Hervé Lucien-Brun (expert aquaculture), et des étudiants du Master CCS.
*Projets financés par la Fondation de France dans le cadre du comité littoral et mer
** Gis Ecume ‘Effets Cumulés en Mer , créé en novembre 2020 pour une première période de six ans. Les partenaires sont RTE, les universités de Caen, Rouen, le comité régionale des pêches de Normandie, l’Union Nationale des Industries de Carrières et Matériaux de Construction de Normandie (UNICEM), Haropa Ports (ports de Rouen et Le Havre), Ports de Normandie…
POINTS DE REPÈRE
https://www.les-oceanes-atlantique.com/programme/
Journée 1 au Pouliguen
“Littoral : territoires sensibles”
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