France – 24/04/2023 – energiesdelamer.eu. C’est bouclé ! Les travaux sont en cours et le premier conseil d’administration qui s’est réuni a désigné Frédéric Moncany à sa présidence, également président du Cluster Maritime Français et Bertrand Alessandrini à la direction générale de la Fondation OPEN-C.
Bertrand Alessandrini a déclaré à energiesdelamer.eu avoir démissionné vendredi dernier de ses fonctions de l’Ecole Centrale de Nantes dirigée par Jean-Baptiste Avrillier, pour prendre la direction de la Fondation qui s’installera dans ses locaux le 1 mai 2023 au Croisic, qui appartiennent à l’Ecole Centrale.
Dans la lignée des précédents directeurs 2007, Jean-Baptiste Avrillier qui dirige l’Ecole centrale de Nantes depuis juillet 2020, a accompagné le projet de Fondation porté par Bertrand Alessandrini.
Les dix premières années de fonctionnement de la Fondation OPEN-C prévoient un budget consolidé de 400M€ de projets, agrégeant environ deux tiers de financements privés pour un tiers de financements publics.
Cinq Régions historiquement engagées dans la construction de cette nouvelle filière industrielle soutiennent également le projet : la Normandie, la Bretagne, les Pays de la Loire, l’Occitanie et la Région Sud. Elles seront représentées par des personnalités qualifiées au sein du Conseil d’administration.
Aux côtés des 10 fondateurs* et des 5 Régions, se côtoieront également des représentants issus du monde de la pêche, des associations de défense de l’environnement, de la recherche et du monde économique source de discussions parfois engagées mais promesse de décisions équilibrées.
La Fondation OPEN-C, a rassemblé le 18 avril 2023 son premier conseil d’administration. A cette occasion, Frédéric Moncany de Saint-Aignan a été élu Président du conseil d’administration de la Fondation. Sur sa proposition, le conseil d’administration a nommé Bertrand Alessandrini à la direction générale de la Fondation.
Les sites d’essais de la Fondation OPEN-C
Après la recherche fondamentale et la recherche technologique liée à la mise au point des prototypes, les essais en mer jouent un rôle majeur dans le développement expérimental. Ils permettent la validation en conditions réelles des prototypes ainsi que les tests pré-industriels rappelle Bertrand Alessandrini sur le site de la Fondation.
La Fondation OPEN-C coordonne les cinq sites d’essais développés et opérés de manière indépendante en France depuis plusieurs années par des équipes opérationnelles complémentaires. Ces 5 sites seront complétés par la création du premier site de « Grande Puissance ».
En Europe, seuls quelques sites offrent des possibilités d’essais en mer : BIMEP en Espagne, PLOCAN aux Canaries, Wavec au Portugal, le site du Metcentre (Marine Energy Test Centre) en Norvège, OTS aux Pays-Bas et EMEC au nord de l’Ecosse.
Le début d’une nouvelle étape : le SEM-REV 2.0
Imaginé sous le nom de SEAREV par Alain Clément avec le CNRS pour tester les machines houlomotrices, puis réorienté et développé par Christian Berhault (energiesdelamer.eu 15 mai 2018), et enfin porté par Bertrand Alessandrini, SEM-REV 2.0 devient dans le cadre de la Fondation le site moteur de l’éolien en mer flottant et de projets autour de l’hydrogène.
En accueillant les tests en conditions réelles des prototypes FLOATGEN (ndlr construit en 2015) depuis 2018 avec la publication d’un rapport sur l’impact environnemental en novembre 2021 et WAVEGEM de 2019 à 2021 puis en caractérisant leurs interactions avec l’environnement, SEM-REV a confirmé son statut de centre d’essais de référence en Europe pour les EMR au large du Croisic.
En 2022, le site d’essais SEM-REV a démarré une phase d’investissements et de travaux afin de faire évoluer le site pour accueillir de nouveaux projets de recherche et d’essais. Suite à l’attribution du marché de fourniture en équipements sous-marins lancé en 2022, par le consortium, mené par INYANGA, les deux nouveaux câbles qui renforcent l’installation existante sont fournis par Prysmian et les connecteurs sous-marins du site proviennent de chez ETA,.
Inyanga Tech est le porteur de ce marché sur lequel les équipes travaillent depuis 2022.
Inyanga gère le projet, la logistique pour le transport, l’assemblage, le stockage et réalise les études pour l’installation et la stabilité des câbles. En début d’année 2023, les câbles et connecteurs ont été livrés au Port de Saint Nazaire. L’étape suivante est l’installation des connecteurs sur les câbles avant les travaux d’installation en mer prévus dès ce printemps 2023, probablement fin mai. L’analyse des offres pour le marché d’installation est encore en cours.
L’acquisition de ces nouveaux câbles statiques et dynamiques sous-marins a pour objectif d’augmenter les capacités de connexion et d’injection de SEM-REV sur le réseau électrique. Ils permettront de connecter simultanément 3 prototypes au hub du site et seront équipés de connecteurs qui réduiront les coûts et les risques des opérations de raccordement des futurs démonstrateurs accueillis. La capacité d’injection du site sur le réseau électrique sera alors, après ces travaux, de 10MW.
3 autres opérations se font en parallèle de cette acquisition des câbles et connecteurs :
Leur installation en mer au SEM-REV, connectés au hub
La réalisation des travaux nécessaires pour porter la capacité d’injection du Réseau Public de Distribution d’Electricité HTA appartenant à ENEDIS à hauteur de 10MW qui se déroule depuis le Printemps 2022
La mise à jour du poste de livraison terrestre, situé sur la commune du Croisic
Augmentation de la capacité d’injection du site sur le réseau
Ce premier investissement concerne les travaux nécessaires pour porter la capacité d’injection du site sur le réseau électrique à hauteur de 10MW. La capacité actuelle du site étant de 3,5MW. Le site pourra ainsi accueillir des démonstrateurs d’éoliennes flottantes de puissance supérieure (5MW et plus).
Avec ces travaux, le SEM-REV pourra accueillir de nouveaux projets de recherche et d’essais correspondant aux enjeux actuels de la filière EMR. Ces tests pourront concerner des démonstrateurs d’éoliennes flottantes de puissance supérieure (5MW et plus), comme le projet France Atlantique avec EOLINK, ou d’autres technologies comme la production d’hydrogène en mer avec le projet SEALHYFE.
Installation d’une sous-station flottante en mer
Une partie des investissements permettra l’installation d’une sous-station flottante en mer. Celle-ci pourra accueillir par exemple des projets de R&D (tels qu’une unité de production d’hydrogène en mer), des démonstrateurs EMR de plus faible puissance ou encore être utilisée comme une base opérationnelle en mer par les équipes du site et ses partenaires. Cette plateforme doit être conçue, fabriquée puis installée en mer avec pour objectif sa mise en service prévue à l’été 2024.
Ces travaux bénéficient de l’aide de l’État et de la Région Pays de la Loire dans le cadre du plan de financement « France 2030 » et de l’Union Européenne dans le cadre du FEDER React-EU.
78% des acteurs interrogés estiment que la mise à disposition de moyens d’essais en mer est un thème majeur, en priorité les académiques et les entreprises prestataires / fournisseurs de la chaîne de valeur des projets selon une enquête menée par le Syndicat des Energies Rrenouvelables, France Energies Marines, Ecole centrale de nantes, FEM, l’ADEME, RTE, le PMM et le PMBA auprès de soixante-quinze acteurs en 2020.
- Les 10 fondateurs publics et privés sont Ifremer, Centrale Nantes, ITE France Énergies Marines, EDF, RTE, TotalEnergies, Technip Energies, Valorem (actionnaire d’Eolink), Valeco, et Énergie de la Lune.
POINTS DE REPÈRE
La première sortie présence de la Fondation Open-C dans une manifestation sera lors de WindEurope qui débute demain à Copenhague.
Interview exclusive de Bertrand Alessandrini à energiesdelamer.eu. en décembre 2022.
Les sites d’essais français des EMR bientôt plus nombreux au sein de la future fondation OPEN-C
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