Canada – Mardi 20/10/2015 – Portail Energies de la mer – Il n’y a plus de choix à faire entre l’économie et l’environnement, les deux sont indissociables ! Justin Trudeau nouveau Premier ministre du Canada. « Nous sommes des rêveurs, des innovateurs, des bâtisseurs » qui doivent profiter de leurs forces, dont celle de l’« extrême diversité culturelle ».
Justin Trudeau a fait gagner le Parti libéral du Canada (PLC) le 19 octobre. Ayant remporté la majorité absolue des sièges de députés à la Chambre des communes, Justin Trudeau formera le prochain gouvernement canadien, mettant fin à plus de neuf années de domination des conservateurs (PCC) de Stephen Harper.
Dans son programme :
. La remise en selle de la recherche scientifique et l’innovation. « Les conservateurs ont sabré dans le soutien à la recherche. Pourtant, c’est là qu’on crée les emplois de demain, c’est là qu’on fait des inventions qui deviennent des entreprises. Nous allons réinvestir en science, nous allons redonner droit de parole à nos scientifiques »
. Le changement climatique
Justin Trudeau déclarait au début de l’année 2015 « L’économie et l’environnement ne sont pas en opposition : on ne peut pas avoir l’un sans l’autre. Les deux vont obligatoirement ensemble. Nous allons donc continuer de développer nos ressources naturelles, mais jamais au détriment de notre environnement. Nous allons aussi faire face à nos obligations internationales. Dans dix mois, à Paris, se tiendra la prochaine conférence de l’ONU sur le climat. Si je suis premier ministre du Canada, je voudrais alors me présenter aux côtés de tous les premiers ministres du pays.
Il est temps que le Canada parle d’une voix cohérente, et que le point de vue de nos leaders, comme le Québec, soit valorisé.
Il s’était engagé à ce qu’un gouvernement libéral engage fermement le Canada dans la lutte contre les changements climatiques, « parce que c’est la bonne chose à faire pour notre économie et pour notre avenir ».
« L’indifférence de Stephen Harper devant ce que le président Obama qualifiait tout récemment de « la plus grande menace qui pèse sur les générations futures » est tout simplement honteuse.
Cette indifférence est non seulement coupable du point de vue environnemental, elle a un prix : elle affaiblit nos partenariats commerciaux. Nos partenaires sont engagés dans la lutte et pas nous. Ça ne peut plus durer.
Ceux qui croient qu’il y a un coût à agir contre les changements climatiques sont dans l’erreur. Le coût est dans l’inaction. Pensons à l’érosion des berges au Québec, à la fonte du pergélisol dans le Grand Nord, à ces événements météo extrêmes de plus en plus fréquents, comme les inondations dans l’Ouest. Nous payons déjà un prix élevé pour le problème, il est plus que temps de s’en rendre compte et d’agir en conséquence.
Vers un marché du carbone
Le Québec s’est donné un marché du carbone. La Colombie-Britannique, l’Alberta et bientôt l’Ontario marchent aussi dans cette voie qui consiste à mettre un prix sur le carbone. C’est dire qu’aujourd’hui, les provinces représentant 85 % de l’économie canadienne effectuent ce virage.
Le Canada établira des cibles nationales de réduction des gaz à effet de serre. Parce que nos enfants seront fiers de nous et parce que je suis convaincu que se battre pour l’environnement, c’est aussi payant pour l’économie. Quand on récompense ceux qui réduisent leur pollution, on stimule l’innovation; on invente des solutions qu’on peut ensuite partager avec le monde entier.
Pour en savoir plus :
Les oléoducs un enjeu pour le Canada et les énergies fossiles – La Baie de Fundy
Des groupes des réserves autochtones qui s’étaient opposés à des forages de Transcanada dans la Baie de Fundy, (région de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick) avaient dénoncé la baisse des aides financières pour participer aux audiences concernant le projet d’oléoduc Energie Est de Transcanada lire l’article de radio Canada avec CBC http://ici.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2015/09/24/001-one-defend-aide-financiere-energie-est.shtml.
En octobre 2015, le quotidien « Le devoir » sous la plume du journaliste Alexandre Shields avait publié l’étude du FMI en mettant en avant la facture de 60 millions de dollards pour l’Etat canadien. « Même si aucun des trois partis fédéraux dans la course pour former le prochain gouvernement ne remet en question l’exploitation des énergies fossiles, il n’en demeure pas moins que notre dépendance nous coûte très cher. Selon une recension menée par le Fonds monétaire international, les subventions publiques canadiennes consacrées au pétrole, au gaz et au charbon devraient atteindre 60 milliards de dollars en 2015.
L’ampleur de ce chiffre a de quoi surprendre. Mais il faut savoir que le Fonds monétaire international (FMI) définit ces « subventions » en comparant essentiellement les prix payés par les consommateurs pour leur énergie et son coût « réel » pour l’ensemble de la société.
Ainsi, ce véritable coût comprend l’ensemble des charges, pour l’État, liées aux« dommages » causés par nos choix énergétiques. Ceux-ci comprennent, en tête de liste, les impacts des changements climatiques, que le FMI évalue à 22,2 milliards de dollars pour la seule année 2015. L’institution prend aussi en compte la facture imputable aux problèmes de congestion (19,3 milliards), à la pollution de l’air (7,8 milliards), mais aussi les impacts des accidents (2,6 milliards) et les dommages aux routes (1,1 milliard).
Au total, la facture pour l’année en cours devrait atteindre les 60 milliards de dollars. La plus grande part de celle-ci est attribuable à notre recours massif au pétrole, qui engloutit à lui seul l’équivalent de 39 milliards de dollars de fonds publics. Cela équivaut à une facture de 1090 $ par citoyen canadien. Le pétrole devance ainsi le gaz naturel, qui accapare 14 milliards de dollars, et le charbon, avec 6,3 milliards.
À la lumière des données du FMI, on constate aussi une croissance marquée des« subventions » canadiennes aux énergies fossiles. Ainsi, les données pour l’année 2013 font état d’une facture totale de près de 50 milliards de dollars. Tout comme pour 2015, les impacts de plus en plus concrets des bouleversements climatiques se trouvent en tête de liste, avec des coûts estimés à 18,6 milliards. Et ils sont toujours suivis, dans l’ordre, par la congestion, la pollution de l’air, les accidents et les dommages aux routes.
Le Canada n’est évidemment pas le seul à se retrouver à subventionner ainsi le controversé secteur des énergies fossiles. Dans un rapport publié en mai, le FMI avait évalué que les subventions publiques mondiales devraient dépasser les 5300 milliards de dollars en 2015. Cela équivaut à 10 millions de dollars par minute. Le charbon, le pire des combustibles fossiles en matière de problèmes de pollution de l’air et d’émissions responsables des bouleversements du climat, accapare plus de la moitié des 5300 milliards. Le pétrole le suit avec le tiers de l’enveloppe globale et le gaz remporte le reste.
Ce montant équivaut à 6,5 % du PIB mondial. Cela signifie que les sommes investies dépassent la part du PIB planétaire consacrée à la santé, qui doit atteindre les 6 % cette année. » extrait de l’article paru dans Le Devoir. http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/452513/etude-du-fmi-energies-fossiles-une-facture-de-60-milliards-pour-l-etat
Il n’y a plus de choix à faire entre l’économie et l’environnement, les deux sont indissociables.
Pour mémoire
11/09/2015 – Ewtec 2015 à Nantes : La recherche canadienne était présente à EWTEC ICI
09/09/2015 – Flidar NV acquis par Axys Technology INC ICI
29/05/2015 – Les convertisseurs Converteam – GE pour OpenHydro sont fins prêts ICI
05/11/2014 – OpenHydro et Emera INC ont créé Cape Sharp Tidal ICI
19/04/2010 – Sabella pose une hydrolienne dans le Saint Laurent ICI
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