France – Jeudi 18/08/2016 – Quotidienne energiesdelamer.eu. Certaines associations seraient elles devenues des “néo-luddites”*?
Heureusement, qu’EDF Energies Nouvelles n’a pas comme seule perspective le marché français pour investir dans le déploiement des énergies renouvelables de la mer. En effet, le marché du Royaume-Uni apparaît plus accueillant que sur nos côtes françaises de la Manche. Pour preuve, le projet de démonstration Blyth Offshore Wind dans le Northumberland avance bien. Ce parc éolien offshore, situé 5,7 km au large de la côte Nord-Est comprendra 5 turbines. Il sera le premier parc éolien offshore au Royaume-Uni à être construit sur des fondations gravitaires et surtout, il sera également le premier dans l’industrie à utiliser du 66kV de Nexans. Ceci traduit un développement critique à la mesure l’évolution technologique qui mène à plus de production d’électricité rentable, concourant à réduire le coût actualisé de l’énergie (LCOE) de l’industrie. L’utilisation de cette tension plus élevée nécessite un niveau d’expertise de compétences beaucoup plus élevé. C’est EDS qui a été choisi pour l’installation du câble. La société a fait un investissement de plus de 0,75 M £ pour former du personnel. Le parc éolien devrait être opérationnel d’ici le 3ème trimestre de 2017.
En France, comme cela avait été “pré-annoncé” dans la quotidienne du 8 juillet 2016 (ICI) , un collectif d’associations de défense de l’environnement (la Fédération Environnement Durable, Belle Normandie Environnement, Vent de Colère, la Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France, Robin des Bois et Cap Littoral, et Protection du site des Petites Dalles** a annoncé mardi 16 août avoir déposé un recours devant la Cour administrative d’appel de Nantes contre le projet de parc éolien offshore de Fécamp (Seine-Maritime) qui a obtenu ses autorisations d’implantation et d’exploitation.
Les associations dénoncent “l’insuffisance des études d’impact, l’atteinte à l’environnement riche de biodiversité sur un site classé Natura 2000, Zone de Protection Spéciale (ZPS), sans se soucier des effets néfastes des travaux de pose, des réseaux de câblage à forte tension et des champs magnétiques qui s’en dégagent sur les habitudes migratoires des poissons et leur reproduction”.
Courseulles-sur-mer et Saint-Nazaire
À Courseulles, suite aux autorisations données par la préfecture du Calvados, le 8 juin 2016, les associations d’opposants ont jusqu’au 10 octobre 2016 pour contester le projet.
A Saint-Nazaire, les recours des opposants devaient être déposés avant le 25 juillet 2016 et comme on pouvait s’y attendre trois associations Prosimar***, GRSB et ASPEN ont déposé un recours. Réunies au sein du collectif DLM, ces trois associations « contestent ce projet depuis 2011 et réclament, a minima, l’éloignement de la zone au-delà du Banc de Guérande, riche de biodiversité, au motif qu’on ne pourrait pas détruire ce site qui rend des services écologiques majeurs (zone de nourricerie, reproduction crustacés homards, captation C02, présence de mammifères marins, de poissons pélagiques tels que saumons, thons rouges, maigres, bars)….et elles mentionnement également. Sur ce dossier, en revanche, ni les pêcheurs locaux ni les élus n’ont souhaité contester ce projet de 2,5 milliards d’€ dont l’impact économique serait négatif pour le territoire et ruineux pour le pays” selon ses déctracteurs.
* Ludditte Wikipédia
** Association des Petites Dalles. Créée en 1992 l’objet social de cette Association, tel qu’il est précisé dans les statuts, est « la protection du site des Petites-Dalles et la défense des intérêts des propriétaires y résidant ».
***L’objet de l’Association PROSIMAR est la « lutte contre les chenilles processionnaires du pin et contre le projet éolien en mer ». Dixit
Sources : Normandie-Actu, EDS, energiesdelamer.eu.
Illustration emprumptée à l’association Robin des Bois sans en avoir demandé l’autorisation.
Points de repère
8/07/2016 France – Parcs éoliens en mer: Feu vert but Not In My BackYard ! ICI
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