COP29 -23/11/2024 – energiesdelamer.eu. Mis à jour le 24 novembre à 18h30.
42%, c’est l’ampleur de la baisse des émissions mondiales qui doit être réalisée d’ici à 2030 pour éviter les pires conséquences du réchauffement de la planète selon Bloomberg.
Service minimum sur la sortie des fossiles ! La COP29 qui s’est tenue à Bakou en Azerbaïdjan depuis le 11 novembre referme ses dossiers … prochain rendez-vous au Brésil en 2025.
Si rien ne change, le réchauffement avec une augmentation de 1,3 % en 2023 et des politiques actuelles, nous mènera à un réchauffement global d’environ 3,1 °C en 2100.
Selon les termes de l’accord de Paris, 2025 est la date limite à laquelle les pays doivent se mettre d’accord sur un nouvel objectif collectif quantifié (NCQG) sur la finance climatique, faisant référence au soutien financier annuel pour l’atténuation du changement climatique dans les pays en développement.
L’un des enjeux était l’augmentation par les pays riches de leur offre de financement climatique à 300 milliards de dollars par an. Cela signifie d’éventuelles taxes mondiales, toujours en cours de réflexion (sur les grandes fortunes, l’aviation ou le transport maritime). Proposée samedi et signée ce dimanche après les prolongations, cette proposition est considérée comme insuffisante pour faire face aux impacts du réchauffement climatique. Les pays encore considérés comme en développement, comme la Chine, ou bien les pays du Golfe, pourront ajouter des contributions additionnelles de manière volontaire.
Directeur de recherche au laboratoire ESPACE-DEV (Montpellier)- IRD : « C’est donc une aide en hausse par rapport à l’accord de Copenhague mais bien en dessous de la réalité des besoins » auteur de la tribune paru dans The Conversation ce dimanche.
L’accord incorpore néanmoins une nouveauté.
Désormais, les financements climatiques des pays non développés accordés via des banques multilatérales de développement pourront être comptabilisées dans l’objectif des 300 milliards. Les Européens s’en sont félicités.
Les petits États insulaires et les pays les moins développés (45 pays) avaient quitté samedi les consultations lors de la COP29 sans pour autant bloqué l’accord.
Mr. Amar Bhattacharya
Amar Bhattacharya (Senior Fellow in Global Economy and Development at. Brookings Institution. voir vidéo ci-dessus), Vera Songwe (Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et 9ème Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique – CEA) et Nicholas Stern (Président du Centre d’économie et de politique sur le changement climatique) estimaient que les pays en développement auraient besoin de 1 000 milliards de dollars d’investissements supplémentaires, publics et privés, à partir de 2035.
Dans leur rapport publié en novembre 2023, ces mêmes experts ont également évalué les besoins annuels de finance climatique des pays émergents (hors Chine) à 2 400 milliards de dollars d’ici 2030. Un chiffre colossal, mais qui reste en deçà des subventions massives annuelles aux énergies fossiles, qui s’élevaient à 7000 milliards de dollars en 2022 selon Réseau Action Climat.
Réactions d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique
Elle a rappelé que cet engagement de 300 milliards, vient s’ajouter à celui sur le triplement des énergies renouvelables d’ici 2030 et à tripler les capacités nucléaires d’ici 2050, pris à Dubaï l’année dernière. À cela s’ajoute un objectif global de financements climat, toutes sources confondues, de 1.300 milliards de dollars, nécessaires pour accélérer la transition vers un monde sans énergies fossiles ».
« En revanche, sur l’atténuation, aucun texte n’est adopté, ce qui envoie un message très négatif et marque un vrai échec pour cette COP29« , a-t-elle ajouté en référence à la réduction des rejets de gaz réchauffant la planète.
La COP29 – Marché carbone
Au bout de 10 dix ans, un accord est intervenu sur la réforme du marché des crédits carbone et la manière dont les États et les entreprises vont désormais vendre et acheter des tonnes de CO2, « avec une volonté de garantir une intégrité environnementale », ce qui « pourrait permettre un vrai développement des marchés internationaux des crédits carbone » mentionne Agnès Pannier-Runacher.
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POINTS DE REPÈRE
Kevin Magron, était en étroite collaboration avec Agnès Pannier-Runacher. Passé par l’Ukraine et l’Iran avant d’entrer au cabinet du Premier ministre Bernard Cazeneuve à son retour en France, en 2016, c’est un passionné diplomate de carrière.
Il était à la tête de la task force préparant la présidence française du G7, avant de rejoindre le cabinet de Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique pendant deux ans comme conseiller diplomatique (2020- 2022). Il a rejoint début novembre 2023 le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, comme conseiller spécial climat au sein de la direction générale de la mondialisation, de la culture, de l’éducation et du développement international
Le message de Kevin Magron – Ambassadeur pour le Climat à la COP29 à la Team France à Bakou.
Venant de nombreux ministères, Quai d’Orsay, Transition Ecologique, Economie et Finance.. avec aussi le soutien de l’ADEME et de l’AFD – Agence Française de Développement, leur diversité fait leur force. Un grand merci à tous ! Vous avez été formidables et toujours avec le sourire. Ce fut un honneur de travailler avec chacun d’entre vous durant cette COP et de piloter ce brillant collectif.
et pour finir le commentaire de Bloomberg : « Le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, n’a pas arrangé les choses en se disputant publiquement avec la France au sujet des péchés coloniaux, qui a réagi en gardant son ministre du climat à la maison pendant la deuxième semaine. M. Aliyev a encore exaspéré les défenseurs du climat en qualifiant les réserves de pétrole et de gaz de son pays de « don de Dieu ».
Pourtant, un rapport de BloombergNEF publié pendant la COP29 affirme qu’il est peut-être injuste de « diaboliser » l’Azerbaïdjan. La production de combustibles fossiles de ce pays de la mer Caspienne est inférieure à celle des trois derniers pays qui ont accueilli la conférence des Nations unies.
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