France – 28/12/2021 – energiesdelamer.eu. Comme prévu, la DGEC souhaite étendre le parc éolien en mer de Normandie (Centre Manche 1) qui a fait l’objet du débat public de novembre 2019 à août 2020. Un appel d’offre avec dialogue concurrentiel est en cours depuis fin avril 2021. Il s’agit de l’AO4. A ce jour, la DGEC a saisi la CNDP d’un projet de création d’un nouveau parc d’une puissance de 1,5GW sur env. 260km², à proximité immédiate du premier parc.
Selon le site ouvert à l’occasion de cette concertation, l’objectif de ce projet de construction d’un second parc dans la zone « Centre-Manche » est de rattraper le retard pris par la DGEC dans le rythme de développement de l’éolien en mer et respecter l’objectif de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) de 1 GW par an à partir de 2024 ».
La concertation préalable et recueil des questions et avis sera ouvert le 3 janvier 2022
La construction d’un deuxième parc éolien en zone « Centre Manche » et de son raccordement électrique avait été prévu dès le débat public « En mer, en Normandie, de nouvelles éoliennes » mené du 15 novembre 2019 au 19 août 2020. A l’occasion de la remise du compte rendu du débat de la commission particulière de Normandie, Chantal Jouanno, présidente de la CNDP a souligné que la question touchant directement la planification, et plus particulièrement que « le programme de l’État porte à terme sur l’implantation de deux parcs associés par extension et reliés au réseau terrestre par un raccordement mutualisé (PPE). Les contributions des publics ont exprimé l’intérêt qu’il y aurait à programmer d’un seul tenant non pas un gigawatt mais deux, faisant venir une demande de clarification des conséquences que cela aurait quant à la technique du raccordement. Lors de la conférence-atelier consacrée au raccordement, la commission a demandé à RTE un bilan comparatif entre courant alternatif et courant continu en termes techniques et économiques, qui a vocation à être versé sur le site du débat public. C’est aussi dans le cadre du Document stratégique de Façade – DSF qu’est posée par certaines contributions la question de l’intangibilité des zones d’exclusion réglementaires qui limitent certaines possibilités d’implantation de parcs éoliens (« Les zones de servitude maritime et de servitude de défense sont sans doute un peu trop importantes et il conviendrait de mieux les cadrer. Elles sont bien mieux prises en compte que l’environnement. », (Cahier d’acteur n°10 de FNE national). C’est le cas notamment de la zone de sécurité maritime le long du « rail » de navigation, du corridor d’Antifer et de la zone de tir de la Défense nationale.
Passage à l’acte
Ce deuxième parc avait été annoncé par le premier ministre Jean Castex lors de son déplacement à Saint-Nazaire, sur la zone des travaux du parc éolien du Banc de Guérande, en août 2021. Il avait déclaré : « L’urgence climatique et face à ce constat je suis venu redire que notre pays avance dans la transformation de son modèle énergétique »….. le parc serait situé au large de Barfleur en liaison avec la Région Normandie.
Responsables du projet
Les maîtres d’ouvrage sont le ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES) et Réseau de Transport d’Électricité (RTE)
Objectifs du projet selon ses responsables
. Rattraper le retard pris par la DGEC dans le rythme de développement de l’éolien en mer et respecter l’objectif de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) de 1 GW par an à partir de 2024 » selon le site ouvert à l’occasion de cette concertation.
. Eviter des travaux de renforcement du réseau terrestre de transport d’électricité.
Caractéristiques du projet au stade de la saisine
. Un nouveau parc de 1,5GW (1GW annoncé dans la Programmation Pluriannuelle de l’Energie – PPE) à proximité immédiate du premier projet envisagé, soit à environ 40-50 kms à l’est du département de la Manche ;
. La création d’un nouveau raccordement terrestre dans le département du Calvados, à proximité de Courseulles-sur-Mer, car celui actuellement prévu à Cherbourg est dimensionné pour 2GW max ;
. La création d’un nouveau poste en mer, car le poste actuellement prévu pourra accueillir 1250MW (1GW du premier parc, et 250MW du deuxième parc).
Coût estimatif au stade de la saisine
4 à 5 milliards d’euros
Les dates clés du projet
24 septembre 2021 : Saisine de la Commission nationale du débat public
6 octobre 2021 : La CNDP décide d’une concertation préalable et désigne les garants
1 décembre 2021 : la CNDP demande des compléments au dossier et aux modalités de la concertation
3 janvier – 7 mars 2022 / 25 avril – 16 mai 2022 : Concertation préalable
En 2019 et 2020, la CNDP présidée par Chantal Jouanno a organisé un débat public dont la commission particulière était présidée par Francis Beaucire, sur un projet de parc éolien d’environ 1GW au large de la Normandie. La concertation post-débat public est en cours sous l’égide de deux garants : Dominique PACORY et Jean TRARIEUX.
Claude Delahaye et Brigitte Bornemann
POINTS DE REPÈRE
27/04/2021 – Centre Manche 1 – Barbara Pompili a annoncé les noms des six candidats pré-sélectionnés à la suite de la procédure de mise en concurrence initiée en janvier 2021 qui a suscité un large intérêt, en France comme à l’étranger. Les six candidats admis à participer au dialogue concurrentiel pour le parc en mer Centre Manche 1 qui a fait l’objet du débat public entre novembre 2019 et août 2020 sont : Eoliennes en Mer Manche Normandie, une société de projet d’EDF Renouvelables et de Maple Power (joint-venture d’Enbridge et CPPIB) ; Iberdrola Renovables France ; Ocean Winds, co-entreprise dédiée à l’éolien en mer détenue par ENGIE et EDPR ; Shell ; Le consortium formé par les groupes Total et RWE ; Le consortium formé par Vattenfall, wpd et la Banque des Territoires.
19/08/2020 – Fin du débat public Normandie 1 présidé par Francis Beaucire
CPDP de Normandie – Centre Manche 1 « En mer, en Normandie, de nouvelles éoliennes ? »
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