France – 25/04/2022 – energiesdelamer.eu. Connaissance de l’Océan et changement climatique sont au programme des deux conférences et communications scientifiques au sommet ! Camille Lique et Sophie Bonnet respectivement lauréates des 8 et 7 èmes éditions du Prix Christian Le Provost présenteront leurs recherches le 6 mai 2022 à Saint-Brieuc. L’après-midi, les intervenants, le programme et le lieu changent. Ce sera à Plérin toujours dans les Côtes d’Armor.
Le Covid avait suspendu la remise du Prix Christian Le Provost, qui se déroule tous les deux ans dans les Côtes d’Armor après la cérémonie officielle qui se tient à l’Académie des sciences. Les conférences du matin de Camille Lique et Sophie Bonnet se dérouleront Conseil départemental des Côtes d’Armor. C’est sur invitation.
L’après-midi l’accès est libre et gratuit. Successivement interviennent à partir de 14h30 Pierre-Yves Le Traon Directeur de Recherche IFREMER – Directeur Scientifique Mercator Océan (Toulouse) « Voir et prévoir les océans : une ambition européenne », Rosemary Morrow – Physicienne du CNAP (Conseil National des Astronomes et Physiciens) au LEGOS (Toulouse) « L’observation de l’océan : des tourbillons océaniques vus de l’espace – aujourd’hui et demain » puis enfin Christophe Maes, Chercheur à l’IRD – LOPS (Brest) « Les plastiques flottants, marqueurs des flux océaniques ».
La veille, le 5 mai, à l’IUT de Saint-Brieuc de 16h30 à 18h00, en partenariat avec Nicolas Nguyen et l’association Le Temps des Sciences, Eric Blayo, enseignant-chercheur en mathématiques appliquées à l’Université Grenoble Alpes fait une conférence sur : « Météo, climat : comment fabrique-t-on les prévisions ? »
Le Prix Christian Le Provost de l’Académie des Sciences a été attribué en 2021 à Camille Lique, c’est la 8ème lauréate. Chercheuse Ifremer au Laboratoire d’océanographie physique et spatiale (CNES/Ifremer/IRD/université de Bretagne Occidentale), ses activités de recherche portent sur la compréhension de la dynamique océanique et de sa variabilité dans le bassin arctique où les stigmates du changement climatique en cours sont les plus visibles. Elle étudie également les impacts des mutations en cours dans cette région polaire pour l’océan global et le climat.
La 7ème lauréate était Sophie Bonnet en 2019.
Sophie Bonnet, directrice de recherche à l’Institut méditerranéen d’océanologie (MIO Aix-Marseille Université, CNRS, IRD, Université de Toulon), est lauréate d’une ERC Consolidator (2021) pour son projet HOPE (How do diazotrophs shape the ocean biological carbon pump? A global approach, from the single cell to the ecosystem) qui a obtenu un financement de 2,5 millions d’euros
Ce projet vise à étudier la capacité de nos océans tropicaux à séquestrer du CO2 via une pompe à carbone alternative, au moyen d’outils innovants :
- permettant d’observer l’océan de surface et de fond, simultanément, et à haute fréquence (de l’échelle de l’heure/jour pendant plusieurs année),
- et permettant d’appréhender la complexité des processus de l’échelle de la cellule à l’écosystème.
Sophie Bonnet est océanographe à l’IRD. Ses recherches portent sur le rôle du phytoplancton (ou micro-algues) dans la séquestration de carbone par l’océan. Après une thèse de doctorat à Sorbonne Université, elle a effectué un post-doctorat à University of Southern California (Los Angeles, USA), avant d’être recrutée comme chercheuse permanente en 2007 à l’IRD.
Elle a coordonné plusieurs expéditions océanographiques d’envergure dans l’océan Pacifique, et a participé à de nombreuses autres missions (plus de 450 jours de mer). Elle est auteure de 79 publications internationales, a encadré onze doctorants et post-doctorants, et a coordonné en tant qu’éditrice la publication de plusieurs numéros spéciaux.
Sophie Bonnet a effectué des travaux sur la biogéochimie de l’océan, et plus particulièrement sur le rôle de l’azote dans la pompe biologique du carbone et ses conséquences sur le puits océanique du carbone dans le cycle du carbone anthropique. L’essentiel de l’absorption du carbone par l’océan se fait par dissolution du CO2 à l’interface air-mer.
Une partie non négligeable est ensuite absorbée par les micro-algues du phytoplancton via la photosynthèse (pompe biologique), et après une série des transformations au sein de la chaîne trophique est séquestrée en profondeur dans l’océan. L’efficacité de la pompe biologique dépend de la présence d’éléments nutritifs dans l’océan superficiel, en particulier l’azote.
Les travaux de Sophie Bonnet ont apporté un éclairage nouveau sur les processus permettant la fixation de l’azote atmosphérique au sein de la couche productive océanique, assurant ainsi la nutrition de certaines composantes du phytoplancton, premier maillon de la chaîne alimentaire dans l’océan. Ses études ont ainsi permis de montrer que la fixation de l’azote représente un mécanisme majeur dans l’efficacité de la pompe biologique.
POINTS DE REPÈRE
Créé en 2011. Prix biennal, fondé par le CNRS, l’IFREMER, le CNES, l’IRD, le SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine), la CIO (Commission Océanographie Intergouvernementale UNESCO) et le Conseil Général des Côtes d’Armor, en hommage à l’océanographe français Christian Le Provost. Le Club des argonautes est l’un des co-fondateur. Le site de presse energiesdelamer.eu est soutien média.
Ce prix est destiné à récompenser l’auteur(e) de recherches conduites dans un laboratoire français pour des travaux remarquables en océanographie physique et biogéochimique. L’âge du(de la) lauréat(e) ne devra pas dépasser 38 ans au 1er janvier de l’année d’attribution.
Le président du Conseil scientifique est Bruno Voituriez, océanographe, fervent défenseur de l’idée que la progression des connaissances passe par le dialogue obligé avec les scientifiques impliqués.
energiesdelamer.eu est présent à la manifestation scientifique où le partage des connaissances est aussi l’un des enjeux de notre site d’informations et d’actualités. Abonnez-vous à la lettre quotidienne ou hebdomadaire, c’est gratuit.
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