France – 20/12/2022 – energiesdelamer.eu.
Ailes Marines et le Comité Régional de la Conchyliculture Bretagne Nord (CRCBN) ont signé le 20 décembre une convention pour financer une étude de faisabilité d’un projet de ferme en Aquaculture Multi-Trophique Intégrée (AMTI).
Cette étude de faisabilité financée par Ailes Marines, a pour but de déterminer les modalités réglementaires, techniques et économiques de ce projet innovant.
Un partenariat pour étudier la possibilité de développer une ferme aquacole durable au sein du parc éolien en mer de Saint-Brieuc
La convention a été signée par Sylvain Cornée Président du Comité Régional de la Conchyliculture Bretagne Nord et Stéphane Alain Riou, Directeur développement et territoire d’Iberdrola & Ailes Marines.
Le CRCBN va étudier la faisabilité d’un projet pilote et innovant d’Aquaculture Multi-Trophique Intégrée (AMTI) installé à proximité des fondations des éoliennes en mer du parc de Saint-Brieuc construites par Navantia Seanergies. Cette étude est un préalable à la phase de tests expérimentaux en mer.
“ Ce partenariat avec la société Ailes Marines va permettre de parfaire les connaissances de ce type d’élevage marin dans des conditions nouvelles et spécifiques. Ces installations en mer uniques en Bretagne à ce jour, représentent une réelle opportunité de tester la faisabilité d’une ferme de démonstration en AMTI. Les études qui seront réalisées au cours des prochains mois permettront d’identifier les modalités réglementaires, techniques et économiques pour la mise en place de la ferme expérimentale de démonstration. Les espèces qui y seront testées sont uniquement des espèces autochtones.” a commenté Sylvain Cornée.
Une étude de faisabilité financée par Ailes Marines et soutenue par le pôle Recherche et Développement d’Iberdrola
Ailes Marines s’engage à appuyer et suivre la réalisation de l’étude de faisabilité de ce projet AMTI porté et réalisé par le CRC Bretagne Nord, qui mobilisera pour se faire les structures et centres d’expertises locaux qui pourraient appuyer la bonne réalisation de cette faisabilité. Par exemple, des acteurs de la filière « pêche » costarmoricaine comme la CCI 22 en tant que gestionnaire des criées costarmoricaines ou encore le Centre d’Étude et de Valorisation des Algues (CEVA) pourront être consultés. Ailes Marines financera un poste d’ingénieur en aquaculture qui sera intégré au CRC Bretagne Nord pour la réalisation de l’étude de faisabilité. Cette ingénieure sera chargée de coordonner les expertises réglementaires (autorisation d’exploitation de cultures marines, sécurité maritime, etc.), les expertises techniques et zootechniques, ainsi que les expertises de faisabilité économique. Elle débutera en janvier 2023.
Le groupe Iberdrola, qui détient à 100 % la société de projet Ailes Marines, mobilise également son service Recherche et Développement pour appuyer la bonne réalisation de cette étude.
“ Le choix des fondations jacket qui supportent les 62 éoliennes du parc permet la circulation des masses d’eau et de la biodiversité. Les études qui seront réalisées permettront d’accélérer le processus d’acquisition de données et de savoir si ce type de solution innovante d’élevage AMTI portée par le CRCBN est compatible avec l’exploitation d’un parc éolien offshore. Ce type d’innovation se développe de plus en plus dans les parcs éoliens offshore du Nord de l’Europe.” a indiqué Stéphane Alain Riou.
L’Aquaculture Multi-Trophique Intégrée (AMTI) une alternative durable
L’aquaculture Multi-Trophique intégrée (AMTI) combine l’exploitation de diverses espèces sur un même site de production, basée sur les relations trophiques entre les différents compartiments d’élevage (algues, coquillages, …). Cette association d’espèces permet de recréer un écosystème en associant des espèces complémentaires et représente une réelle solution pour le développement durable des activités aquacoles. Ce type de production présente le double bénéfice de réduire l’impact environnemental de l’élevage et de permettre d’apporter un complément d’activité pour les conchyliculteurs (moules, huîtres, etc.).
L’intégration de ce projet d’aquaculture ne s’arrête pas au volet écosystémique, et se penche aussi sur les composantes économiques et sociales de la filière halieutique costarmoricaine. En effet, ce projet veut s’intégrer aux structures existantes (criées, mareyage) et souhaite développer des synergies nouvelles et complémentaires sur des marchés autres que les traditionnels de la conchyliculture.
POINTS DE REPÈRE
Cette annonce de partenariat entre Ailes Marines et le Comité régional de la conchyliculture Bretagne Nord 
est l’occasion de se plonger dans un ouvrage publié par les éditions Quae (édtions Cirad, Ifremer, Inrae) au mois d’octobre 2022 qui est destiné aux professionnels des études d’impacts, chercheurs, étudiants, industriels des EMR, ainsi qu’aux responsables territoriaux et membres d’association de protection de la nature.
Julien Bonnel (coordination éditoriale), Sylvain Chauvaud (coordination éditoriale), Laurent Chauvaud (coordination éditoriale), Jérôme Mars (coordination éditoriale), Delphine Mathias (coordination éditoriale), Frédéric Olivier (coordination éditoriale) ont coordonné les travaux de chercheurs de différentes disciplines afin de dressent un panorama des connaissances les plus récentes.
Le parc éolien en mer de Saint-Brieuc a fait l’objet de nombreuses polémiques avec une partie des pêcheurs du Comité départemental de pêches des Côtes d’Armor. Des études ont été menées avec Ailes Marines pour mieux connaître et comprendre les effets des bruits sous-marins et l’impact des émissions sonores d’origine anthropique sur la faune marine.
Au-delà du projet de Saint-Brieuc, l’ouvrage « met en lumière des études au long cours de chercheurs qui permettent aujourd’hui de mieux cerner les phénomènes acoustiques sous-marins, de commencer à comprendre les systèmes auditifs et le comportement des espèces marines, mais aussi d’avoir des instruments et des dispositifs de mesure performants. Son exhaustivité permet de mieux cerner la question complexe de l’impact acoustique des projets d’énergie marine renouvelable sur la faune marine et apporte ainsi l’éclairage de la science aux décideurs et au débat public sur cette question ô combien d’actualité » mentionne dans l’avant-propos Alain Schuhl, Directeur Général Délégué à la Science (CNRS).
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