SYNDEY (Australie) – 28/10/2008 – 3B Conseils D’après World of Renewables des experts, indépendants des équipementiers australiens, appelés à se prononcer sur le potentiel des énergies marines sur leur continent ont conclu que l’énergie des vagues pourrait parfaitement rivaliser avec l’énergie éolienne et solaire. En particulier dans les régions du sud du continent où » un potentiel inépuisable d’énergie renouvelable se trouve dans les vagues « . Il faut dire que les équipementiers australiens se sont intéressés assez tôt à ce potentiel qui pourrait satisfaire 35% des besoins continentaux. Selon l’une des trois sociétés qui a déjà commencé à exploiter l’énergie des vagues en Australie, celle-ci pourrait se révéler une option plus abordable que le solaire et plus efficace que l’éolien. Le gouvernement fédéral semble être plutôt de cet avis aussi si l’on se reporte aux 5 millions de dollars australiens (2,46 millions d’euro) qu’il a récemment injecté dans l’entreprise BioPower Systems, bien connue des lecteurs de ce blog et qui teste en ce moment même ces prototypes commerciaux dans le détroit de Bass. Les compagnies australiennes souhaiteraient pourtant encore un peu plus d’enthousiasme gouvernemental, ces premiers millions ne représentant qu’une petite partie des 72 millions de dollars australiens (35,4 millions d’euro) alloués par l’Etat aux initiatives d’énergie verte et bleue en général. Michael Ottaviano, directeur général de Carnegie Corporation, qui exploite à Fremantle, le système d’extraction d’énergie des vagues CETO affirme : » La ressource est si importante et si fiable que ce n’est qu’une question de temps avant qu’on ne lui accorde toute l’attention qu’elle mérite « . Même s’il admet que la technologie doit faire face à la concurrence plutôt vive d’autres formes d’énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire.
Il a même déclaré à The Sunday Age : » Nous savons que notre première usine va produire de l’électricité à peu près au même prix que l’éolien. N’oubliez pas que le solaire, il y a 10 ans, a été jusqu’à deux fois plus cher… si aujourd’hui nous sommes déjà compétitif avec l’éolien, cela signifie que d’ici 5 à 10 ans, nous serons compétitif avec les combustibles fossiles « . Selon le rapport édité par RPS Met Ocean, ce serait plus de 17.000 MW qui pourraient être extraits de l’énergie des vagues au large des côtes de l’Australie. Autour de 1800 MW pourraient être générés au large de la côte de Victoria, particulièrement sur la côte ouest de Portland. A cela s’ajoute le fait que, selon un autre rapport, établi par la structure américaine gouvernementale NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), la hauteur des vagues au large des côtes Australiennes, permet une exceptionnelle exploitation et une constance remarquable du gisement. Cette énergie pourrait donc être exploitée à 95% par l’une ou l’autre des trois technologies australiennes, même si CETO a la préférence. Carnegie Corp. est d’ailleurs sur le point de rendre public le nom du site de sa première ferme commerciale d’énergie des vagues. D’après nos informations plutôt que Portland, c’est à Albany, en Australie occidentale que devrait se situer le site exploitant commercialement CETO. Les autres compagnies australiennes ont toutes déjà installé des sites de test, comme Biopower au large de Flinders Island dans le détroit de Bass ou Ocean Lynx au large de Wollongong sur la Côte Sud. Les divers systèmes australiens d’exploitation des énergies marines bien qu’utilisant des technologies différentes produisent d’ores et déjà tous de l’électricité et sont tous reliés au réseau de distribution d’électricité par câbles sous-marins.
Néanmoins malgré les satisfecits que s’adressent les équipementiers à eux mêmes, ces énergies renouvelables marines comportent encore un risque technologique et nécessite l’appui financier du gouvernement. Le seul procédé qui soit parvenu à convaincre à l’international
(Ile Maurice et Chili notamment) est le procédé CETO de Carnegie Corp. réputé plus résistant en condition de grosses mers que les autres. Mais les essais ne sont pas encore terminés et BioPower Systems n’a pas dit son dernier mot, d’autant que la bataille des coûts de production ne fait que commencer et que, dans le cas précis, c’est surtout le marché intérieur australien que les équipementiers veulent séduire.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : sites liés. Photos : 1 BioWave ©BioPower Systems. 2. Ceto © Carnegie Corp.
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