MADRID – (Espagne – U.E) – 03/08/2010 – 3B Conseils – Le 29 juillet dernier le géant de l’éolien espagnol GAMESA annonçait ICI sa volonté de réviser entièrement sa stratégie éolienne offshore et de renoncer notamment à poursuivre son processus d’acquisition de la compagnie allemande BARD offshore spécialisée dans les fondations, les pales et divers composants des turbines offshore. Le processus de rapprochement des deux compagnies avait été entamé en Février 2010 lorsque les deux sociétés avaient annoncé avoir signé un protocole d’accord devant leur permettre de développer et de commercialiser conjointement des dispositifs offshore ; la possibilité était alors évoquée par GAMESA de construire des éoliennes offshore sous licence BARD. Beaucoup de rumeurs colportées dans l’industrie éolienne via le net à la fin du mois de Mai auraient fait échouer, selon Wind Power Monthly, les négociations entre les deux parties. Il semblerait toutefois, selon plusieurs sources concordantes, que GAMESA ait finalement fait marche arrière après s’être livrée à une analyse plus fine des finances de BARD offshore. Questionnées sur ce point précis les deux sociétés se sont refusées à tous commentaires. Chez GAMESA cependant on laisse volontiers entendre que l’on a pas renoncé à construire une usine pour produire des turbines offshore » Compte tenu d’objectifs nationaux comme celui du Royaume-Uni par exemple qui se propose d’atteindre 30GW offshore d’ici à 2020. » Sans entrer plus avant dans les détails GAMESA a confié à Wind Power Monthly que, des pourparlers étaient en cours avec le gouvernement britannique à ce sujet…
Les rapports de GAMESA avec l’éolien offshore ont toujours été assez chaotique, les responsables ayant longtemps douté de la capacité de cette technologie à s’implanter sur le marché. On se souvient qu’en 2007 déjà des mots malheureux avaient été prononcés par la compagnie à propos de sa propre expérience sur l’éolienne Ceowind qu’elle avait commencé à développer avant de faire brusquement volte face en qualifiant le marché de l’éolien offshore de » niche immature « . Et voilà maintenant que Gamesa, comme preuve sans doute de sa foi soudainement retrouvée dans l’éolien offshore, annonce, en même temps que la rupture avec BARD offshore, l’élaboration par ses propres moyen d’ici à 2013 d’une turbine de 5 MW et d’ici à 2015 d’une turbine offshore de 6/7MW offshore. Dans un tel contexte de déclarations spectaculaires, les observateurs du marché n’ont pas caché leur surprise de voir GAMESA exclu du grand projet de R&D EMERGE visant à développer des turbines flottantes. Et ce d’autant plus que le projet EMERGE est porté par INERDROLA RENOVABLES, premier opérateur mondial éolien (onshore et offshore) dont GAMESA est à la fois le plus gros client et l’actionnaire. Ce ne sera pas GAMESA qui fabriquera ces turbines mais Alstom Ecotècnia comme annoncé ICI… qui se trouve être le principal concurrent international de GAMESA !
Changement de stratégie avoué ou pas, on finit par se demander à quel jeu joue la firme de Madrid et si elle ne s’est pas un peu prise les pieds dans le tapis d’une façon durable (si je peux dire) à s’obstiner pendant des années à minimiser l’impact de l’éolien offshore dans les futurs dispositifs d’énergies renouvelables en mer.
Les rapports de GAMESA avec l’éolien offshore ont toujours été assez chaotique, les responsables ayant longtemps douté de la capacité de cette technologie à s’implanter sur le marché. On se souvient qu’en 2007 déjà des mots malheureux avaient été prononcés par la compagnie à propos de sa propre expérience sur l’éolienne Ceowind qu’elle avait commencé à développer avant de faire brusquement volte face en qualifiant le marché de l’éolien offshore de » niche immature « . Et voilà maintenant que Gamesa, comme preuve sans doute de sa foi soudainement retrouvée dans l’éolien offshore, annonce, en même temps que la rupture avec BARD offshore, l’élaboration par ses propres moyen d’ici à 2013 d’une turbine de 5 MW et d’ici à 2015 d’une turbine offshore de 6/7MW offshore. Dans un tel contexte de déclarations spectaculaires, les observateurs du marché n’ont pas caché leur surprise de voir GAMESA exclu du grand projet de R&D EMERGE visant à développer des turbines flottantes. Et ce d’autant plus que le projet EMERGE est porté par INERDROLA RENOVABLES, premier opérateur mondial éolien (onshore et offshore) dont GAMESA est à la fois le plus gros client et l’actionnaire. Ce ne sera pas GAMESA qui fabriquera ces turbines mais Alstom Ecotècnia comme annoncé ICI… qui se trouve être le principal concurrent international de GAMESA !
Changement de stratégie avoué ou pas, on finit par se demander à quel jeu joue la firme de Madrid et si elle ne s’est pas un peu prise les pieds dans le tapis d’une façon durable (si je peux dire) à s’obstiner pendant des années à minimiser l’impact de l’éolien offshore dans les futurs dispositifs d’énergies renouvelables en mer.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : Sites Liés. Photos © BARD Offshore
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