OSLO – 20/03/2008 – energiesdelamer.eu. Il y a quelques jours de cela, Statkraft a choisi NorWind pour conduire une étude de concept concernant une vaste structure de parc éolien farshore (c’est-à-dire à plus de 30 kms des côtes) implanté en eaux profondes (60 mètres et plus).
L’étude vise à réduire l’écart qui existe aujourd’hui entre la technologie d’implantation d’éoliennes en eaux peu profondes (bien maîtrisée) et les technologies d’implantation en eaux profondes, technologies de l’avenir mais encore mal connues pour l’instant. En effet le seul projet d’implantation d’un parc farshore actuellement en cours (projet Belwind) n’est pas en eaux profondes puisque construit sur un banc de sable peu profond (25 à 35 mètres) au large de la Belgique (cf. notre archive du 27/02/08 ICI).
L’année dernière, Statkraft avait donc lancé ce défi de haute technologie à plusieurs entreprises des pays nordiques de pouvoir construire un tel parc éolien farshore en eaux profondes d’une capacité de 1000 MW et, pour corser le tout, avant 2012. Parmi les contraintes incontournables figuraient l’invisibilité du parc à partir de la côte et son implantation sur des fonds d’environ 60 mètres. Six groupes ont présenté des propositions.
Le concours vient d’être remporté par NorWind, une filiale de Scatec, en collaboration avec OWEC Tower, Troll Power et Grieg Group. Le défi quand à la réalisation dans les temps c’est à dire en moins de 4 ans reste entier. L’étude de faisabilité, qui est elle-même une première du genre, est attendue dans le courant de cette année 2008.
Elle devra fournir la description la plus complète possible d’un concept de construction de parc de plus de 1000 MW de capacité installée dans les conditions requises farshore et eaux profondes. L’accord entre Statkraft et NorWind ne contient pas de clauses contraignantes quand à la livraison ou à l’achat de technologie. C’est un véritable exploit technologique qui se prépare et il faudra tout le savoir faire déjà acquis Statkraft et NorWind filiale de Scatec pour parvenir à le mettre en oeuvre.
On rappelera que le Groupe Statkraft est un leader européen des énergies renouvelables, un acteur majeur de l’énergie hydraulique et éolienne, des centrales électriques au gaz, du chauffage urbain et est un acteur clé des échanges énergétiques européens. En Norvège, la compagnie fournit en électricité et en chauffage environ 600 000 clients par l’intermédiaire de ses participations dans d’autres sociétés.
Avec l’annonce voici quelques jours à peine de la construction d’une dizaine de turbines de la ferme éolienne de Blaengwen dans le Pays de Galles, le groupe affiche clairement son ambition de devenir, de son propre aveu, » le leader européen de l’éolien aussi bien offhore, farshore, qu’onshore en Europe de l’ouest « . NorWind a été créé en 2007 comme filiale de Scatec pour interagir dans le domaine de l’éolien offshore. La société est détenue par Scatec et le Groupe Grieg. La stratégie de NorWind consiste à combiner un portefeuille de participations avec l’accès à différentes structures techniques ayant des capacités d’ingénierie, d’approvisionnement, de construction et d’installation. Au delà de l’ exploit technique réel à venir, ce qui surprend dans ce projet Statkraft- NorWind est que la question des coûts de raccordement au réseau terrestre (éloigné) et de distribution ne semble plus se poser en termes aussi cruciaux que de coutume. Les protagonistes disposent à n’en pas douter de données technologiques et économiques qui nous échappent encore !
Article : Francis Rousseau
Sources : Statkraft Press ; Scatec ; Norwind ; Gireg Group ; OWEC Tower ; Offshore.com. Oilvoice. Photo1 ©OWEC ;2. Ferme eolienne farshore hollandaise Egmond aan Zee ©Scatec.
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