WASHINGTON D.C (Etats-Unis) – 20/08/2008 – 3B Conseils – L’Université de Washington a fait savoir le 12 août dernier que certains de ses chercheurs sont parvenus à développer, à partir d’une souche d’algues, une nouvelle technologie qui rend  » commercialement avantageuse  » l’exploitation des algues capables de produire des biocarburants. Alors que de nombreux travaux sur diverses variétés d’algues marines et d’eau douce et sur leur transformation en biocarburants sont activement menés partout dans le monde, et en particulier aux Etats-Unis, l’Université de Washington (UW) vient bouleverser le paysage de la recherche avec cette technologie qui pourrait rendre n’importe quelle variété d’algues rapidement exploitable commercialement à condition qu’elle soit, bien entendu, au préalable transformable en biocarburant. Selon le communiqué de presse de l’UW (pdf ICI), le professeur de biologie Rose Ann Cattolico, qui a développé la technologie, a déclaré que cette méthodologie pourrait  » aider largement toute variété d’algues à produire un biocarburant moins coûteux « . Le fond d’investissement Allied Minds ne s’y est pas trompé puisqu’il a annoncé la création d’une nouvelle société AXI, LLC, chargée d’aider l’Université à fabriquer et à commercialiser ce biocarburant algal sachant qu’Axi ne se limiterait pas à travailler sur la seule souche expérimentée à l’Université de Wahshington. Christopher Silva, directeur de Allied Minds s’est déclaré  » très enthousiaste à l’idée de jouer un rôle dans la fourniture d’autres sources d’énergies renouvelables capable de remplacer les carburants à base de pétrole de façon durable « . Allied Minds est un société d’investissement qui s’est spécialisée dans les partenariats financiers entre jeunes sociétés et départements de recherche des universités. Cette collaboration a pu être mise en place et fonctionne grâce une structure élaborée par l’Université de Washington, UW TechTransfer. Crée en 1982, UW TechTransfer facilite la commercialisation de nouvelles innovations découlant des recherches menées à l’UW en gérant commercialement la propriété intellectuelle des licences et brevets de l’Université. Depuis sa création UW TechTransfer a ainsi contribué à créer plus de 235 sociétés dans l’État de Washington et à l’étranger. En 2007, UW TechTransfer a généré 38 millions de dollars (25,6 millions d’euros) de recettes totales. Par ailleurs UW TechTransfer gère un portefeuille de 2000 brevets déposés aux États-Unis mais aussi partout ailleurs sur la planète. Cette nouvelle tombe au moment où beaucoup aux Etats Unis voit dans le développement des biocarburants algaux une si ce n’est LA solution à l’indépendance énergétique du pays vis à vis de ses fournisseurs étrangers dont certains ont été décrits par quelques hommes politiques comme  » pas forcément bienveillants à l’égard des Etats Unis « . Une partie des sommes colossales servant à payer ce pétrole importé serait détournée au profit d’activités terroristes dirigées contre les Etats-Unis. Ce thème, tout comme celui du réchauffement climatique, est au centre de la campagne électorale présidentielle américaine. Le journal anglais The Guardian vient d’ailleurs de consacrer un dossier très complet aux enjeux des biocarburants algaux (consultable ICI).
Article : Francis Rousseau
Sources : University of Washington ; Allied Minds, UW TechTransfer ; PRNewswire . Photos : Cellule algale © UW/Allied Minds


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