ROTTERDAM – (Pays-Bas) – 20/01/2009 – Blog Les énergies de la mer – 3B Conseils -L’OMA (Office for Metropolitan Architecture) et son turbulent (et génial) architecte Rem Koolhaas viennent de révéler (ICI) les plans de construction en mer du nord d’un projet de plusieurs parcs éoliens offshore formant un gigantesque ensemble en anneau qui pourraient produire autant d’énergie que celle fournit par le golfe Persique à l’Europe entière. Le projet intitulé Dubbed Zeekracht que l’on peut traduire par « énergie de la mer » (ça va on n’est pas jaloux), consiste donc en une sorte de vaste « anneau » formé de plusieurs parcs éoliens à proximité des Pays-Bas mais qui implique la participation de pas moins de 7 pays limitrophes européens (Norvège, Danemark, Allemagne, Pays Bas, Belgique, France et Angleterre). Ce grand réseau d’infrastructures éoliennes offshore commun à plusieurs pays pourrait permettre, selon ses concepteurs, de fournir rien de moins qu’une totale indépendance énergétique européenne entre 2025 et 2050. Une fois achevé, le mega anneau Dubbed Zeekracht pourrait générer 13.400 TW (Terra Watt). Au centre de l’anneau les concepteurs prévoient de construire avec l’appui financier de la Netherlands’ Society for Nature & Environment (Natuur en Milieu) un institut international pour les énergies renouvelables. Mais le projet ne s’arrête pas là puisqu’il prévoit de transformer l’espace interne de l’anneau en gigantesque réserve naturelle étant entendu que toute pêche industrielle ou artisanale est impossible dans l’enceinte d’un si grand ensemble de parcs éoliens.
C’est un projet très ambitieux d’autant que l’implantation des parcs éoliens en mer de façon aussi massive n’a jamais été tentée. Leur interconnection et la connection aux divers réseaux nationaux soulèveront des problèmes technologiques mais aussi juridiques et politiques dont on n’a même pas encore idée aujourd’hui. Cependant ce magnifique projet européen, le premier d’une aussi vaste ampleur, bénéficie du soutien réel des Pays-Bas et de certains gouvernements riverains (pas de tous hélas!) et surtout de la Netherlands’ Society for Nature & Environment. Certains n’hésitent pas à qualifier le projet d’utopique, alors dans ce cas c’est le jour où jamais de dire » Faisons un rêve « … mais pour l’Europe cette fois-ci !
Article : Francis ROUSSEAU
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