PARIS – (France- U.E.) – 06/04/2010- 3B Conseils-Dans un communiqué de presse commun publié ICI, le Comité de Liaison Energies Renouvelables (CLER), la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), le Réseau Action Climat-France (RAC-F) et le WWF France expriment à leur tour leurs réactions aux conclusions du rapport de la mission d’information sur l’énergie éolienne de l’Assemblée nationale (ICI),cf. notre article du 31 mars 2010 (ICI).
Je rappelle que cette mission parlementaire, présidée par Patrick Ollier, mise en place en septembre 2009, vient en effet de rendre un verdict sans appel à charge contre l’éolien onshore mais aussi, dans une certaine mesure, contre l’éolien offshore. D’après le communiqué commun CLER, LPO, RAC et WWF » les recommandations stipulées dans le rapport risquent non seulement de mettre en péril la filière, mais réduisent également toutes les espérances en ce qui concerne la baisse des émissions de gaz à effet de serre et l’objectif de 23% d’énergies renouvelables d’ici 2020. »
Et de rappeler que la feuille de route, décidée par le gouvernement français en décembre 2009, donnait à l’éolien sinon le premier rôle du moins la meilleure place sur le devant de la scène, en lui attribuant 30% des nouvelles capacités renouvelables pour 2020. Le communiqué accuse le rapport Ollier de » s’obstiner dans la vision centralisée de l’énergie en France. En effet, en choisissant de proscrire les parcs éoliens de moins de 15 MW, c’est-à-dire plus de 7 éoliennes actuelles, nos députés tournent le dos aux collectivités locales en leur refusant d’adapter leur politique énergétique aux particularités de leur territoire. En affaiblissant le rôle des élus locaux, les nouvelles mesures vont créer un fossé évident entre les projets éoliens et les citoyens qui composent les territoires. Les mesures telles que l’obligation de créer de gros parcs éoliens et des schémas régionaux contraignants au détriment de la planification locale risquent, sous couvert de protection des paysages, d’engendrer des oppositions locales majeures. »
Les organismes et associations qui ont signé ce communiqué sont plutôt bien placés pour rappeler que l’énergie éolienne est une énergie renouvelable, décentralisée, non seulement créatrice d’emplois locaux mais aussi respectueuse de l’environnement, pour peu qu’elle fasse l’objet d’expertises naturalistes de qualité et qu’elle s’inscrive dans une politique durable de l’énergie. » A l’inverse, poursuit ce communiqué, l’obligation de construire des gros parcs entraîne une densification des éoliennes qui augmente considérablement les impacts sur les oiseaux et les chauves-souris et déconnecte la production d’une logique de territoire traitant la maîtrise de l’énergie comme un préalable. » Pour conclure en ces termes : » En s’attaquant à l’éolien, Patrick Ollier vise directement les avancés proposées au sein de la loi Grenelle 2. L’éolien fait partie des réponses aux problèmes énergétiques et climatiques, donnons lui toutes ses chances de s’intégrer aux multiples facettes de nos paysages, aussi bien naturels que sociaux. «
Ce que l’on peut ajouter aussi c’est que les acteurs de l’éolien offshore français, qui réclamaient depuis plusieurs mois un plan précis d’implantation des parcs éoliens en mer, ne s’attendaient pas (c’est le moins que l’on puisse en dire) à de telles conclusions de la mission parlementaire. On pourra voir dans les jours ou semaines qui viennent les premiers résultats sur les projets amorcés…
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : Sites liés. Photos : Chamfleury Aude © REpower
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