FORT COLLINS – (Etat du Colorado- Etats Unis) – 06/01/2010- 3B Conseils – Malgré l’hiver qui n’est pas une saison particulièrement propice à la croissance des algues, Solix Biofuels Inc, ne ralentit pas ses rendements des algues, et son unité de production continue d’approvisionner régulièrement en carburant algal, ses partenaires, dans le cadre de son programme d’essais de carburants algaux. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Doug Henston, PDG de Solix au Groupe Cleantech, qui s’en fait l’écho (ICI) : « Nous sommes très satisfaits des niveaux de production » a précisé Doug Henston. Il faut rappeler que Solix AGS a développé une technologie de croissance des algues en un photo-bioréacteur fermé qui permet d’optimiser les niveaux de luminosité et de les rendre cinq fois supérieurs à ceux de la lumière du soleil et ce de façon constante ignorant les variations saisonnières du cycle solaire que doivent subir les cultures en étangs ouverts. En outre, cette technologie permet de recycler certains gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone ou le NOx, ainsi que les eaux usées.
C’est à Coyote Gulch sur un site de deux hectares dans le sud-ouest du Colorado que Solix a commencé en juillet 2009 la production de carburant brut algal. Les terres nécessaires à cette culture ont été cédées à Solix, après accord passé avec la tribu indienne Southern Ute Indian Tribe qui en est propriétaire. La grande innovation réside dans le fait que l’installation est couplée à une installation industrielle toute proche qui exploite du charbon. Solix capture et utilise tous les rejets de de cette usine (c’est-à-dire eaux usées et gaz) générés lors de la production du charbon industriel pour nourrir les algues, après transformation grâce à sa technologie AGS. Dans son entretien avec Cleantech Group, Henston insiste sur ce fait : « Il y a très peu ou pas d’installations dans le monde ainsi reliées à des sources industrielles de CO2 ». Le seul concurrent utilisant les mêmes méthodes que compte actuellement Solix dans ce domaine est Algenol Biofuels, qui a annoncé un partenariat avec le groupe allemand Linde Group AG et le géant américain, Dow Chemical dont il utilisera les rejets de CO2 pour produire des algocarburants.
Sur son site web, Solix BIofuels explique que son usine pilote a une capacité de production de carburant brut algal de 3000 gallons par acre et par année et que la récolte des algues s’opère tous les cinq à sept jours en période de croissance maximum.
L’ambition de Solix n’est cependant pas à terme de raffiner elle-même le carburant mais de vendre le carburant algal brut produit à des unités de raffinages. Et c’est bien là le point le plus intéressant de la déclaration de Henston qui précise : « Notre modèle de développement ne prévoit pas de faire de nous des producteurs de combustible. Nous ne cherchons pas à devenir des British Petroleum ou des Exxon. … Ce serait stupide. Nous voulons nous associer avec eux plutôt que de chercher à les concurrencer. « Et effectivement appliquer le savoir faire de ces géants des industries fossiles à la production d’un biocarburant algal compatible avec les normes actuelles de consommation des carburants est plutôt intelligent.
Solix prévoit ainsi d’ouvrir ses premières unités commerciales dans les deux à quatre années à venir, selon le rythme auquel ses partenaires adopteront la technologie. L’expertise de l’entreprise résiderait donc non pas dans la production directe de biocarburant mais dans la biotechnologie de croissance des algues et la maîtrise de l’ingénierie permettant de mettre en place une installation de production d’un « biocrude » vert, le Biojet destiné au raffinage ainsi que d’autres produits chimiques dérivés (plastiques algaux pour ne pas les citer). Henston fait remarquer à Cleantech Group que l’installation pilote de la compagnie à Fort Collins est exploitée depuis maintenant deux ans et insiste sur l’expertise qu’elle a développée dans la transformation du CO2 et d’autres GES dangereux pour la production d’algues.
Du point de vue financier, Solix est parvenu jusqu’à aujourd’hui à lever $16,8 millions lors d’un premier tour de table qui avait réuni des investisseurs asiatiques et américains tels que Shanghai Alliance Investment, I2BF Venture Capital, Valero Energy, Bohemian Asset Management, et South Ute Alternative Energy. Solix emploie 40 salariés.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs: Sites Liés. Photos ©Solix
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