France – 27/10/2022 – energiesdelamer.eu. A la suite des différents recours contre le parc éolien en mer de Yeu-Noirmoutier devant le Conseil d’État dont l’initiative de la procédure revient à l’association Non aux éoliennes entre Noirmoutier et Yeu (Neny), qui demande l’annulation de l’arrêté du 15 novembre 2018 sur le prix d’achat d’électricité, examinée le 24 octobre, le Rapporteur public a conclu à un rejet de la requête sur le prix de rachat de l’électricité.
Le gouvernement avait formellement accepté des « offres améliorées » pour six projets de parcs éoliens en mer dont les coûts avaient été renégociés à la baisse, selon le journal officiel publié vendredi 30 novembre 2018..
Le JO contenait ainsi six décisions qui indiquent chacune que le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, « a accepté l’offre améliorée » du porteur de chaque projet.
Trois des parcs éoliens sont développés par EDF Renouvelables – Enbridge, au large de Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, Fécamp en Seine-Maritime et Courseulles-sur-Mer dans le Calvados. Deux autres sont portés par Engie (aujourd’hui porté par Ocean Winds) au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier en Vendée et de Dieppe Le Tréport en Seine-Maritime et un sixième parc développé par Ailes Marines filiale d’Iberdrola, au large de Saint-Brieuc dans les Côtes-d’Armor.
Chacun de ses parcs représente une puissance d’environ 500 mégawatts (MW). Les zones ont été attribuées lors des deux premiers appels d’offres de 2012 et 2014.
Après la renégociation le prix est fixé à 137 euros du MWh, en dessous du tarif initial évalué autour de 200 euros le MWh. RTE est chargé du raccordement de la sous-station en mer des parcs offshore aux sous-stations terrestres.
La décision du Conseil d’État est attendue sous deux à trois semaines.
Ainsi que l’avait précisé Paolo Cairo directeur de projets Yeu-Noirmoutier et Dieppe-Le Tréport (OW) lors d’une réunion l’occasion de la signature entre Louis-Dreyfus TravOcean en consortium avec Prysmian PowerLink et Ocean Winds, pour le contrat de fourniture et de pose de câbles du parc éolien en mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier, il y avait encore deux recours, celui dont la décision du Conseil d’État porte sur le tarif d’achat attendu dans les prochaines semaines, puis un dernier recours qui porte sur le changement de choix des fondations, passées en monopieu au lieu des jackets prévus initialement.
Une autre question a surgit cet été relative à l’éloignement du parc à 37 km des côtes
Durant l’été, Les opposants ont interpellé le président de la République, les ministres concernés, ainsi que divers élus, parmi lesquels les présidents de la Région, du Département et des groupes parlementaires. Début octobre, ils ont une nouvelle fois interpelé le président du Département Alain Leboeuf, ainsi que tous les conseillers départementaux de Vendée.
Par leur mobilisation, les opposants espèrent notamment convaincre les élus et l’État de relocaliser les 62 éoliennes à une distance d’au moins 37 km des côtes (NDLR, au lieu de 11,7 km des côtes de l’île d’Yeu et 16,5 km de celles de Noirmoutier). L’État a récemment pris cette décision pour le projet de parc éolien d’Oléron, en raison des vives protestations de la population locale lors du débat public.
L’accélération des énergies renouvelables
Le parc éolien en mer Yeu Noirmoutier d’Ocean Winds (co-entreprise ENGIE et EDP Renováveis), Sumitomo Corporation et La Banque des Territoires doit répondre aux objectifs de développement de la production électrique à partir de l’énergie éolienne en mer permettant la couverture de 8% de la consommation électrique de la région Pays de la Loire. Ce projet contribue à l’atteinte des objectifs nationaux rappelés et de l’objectif du programme Vendée Energie, signé en 2012. Il comprend soixante-deux éoliennes d’une puissance totale de plus de 496 mégawatts.
Etes-vous déjà abonnés ?
POINTS DE REPÈRE
Le 29 juillet 2022, le recours des associations » Non aux éoliennes entre Noirmoutier et Yeu » et » Société pour la protection du paysage et de l’esthétique de la France » avaient demandé à la cour administrative d’appel de Nantes d’annuler l’arrêté du 19 décembre 2018 du préfet de la Vendée ayant accordé à la société Eoliennes en Mer îles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) une autorisation de destruction et de perturbation intentionnelle de spécimens d’espèces animales protégées dans le cadre de l’aménagement et de l’exploitation du parc éolien en mer au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier, de saisir, avant-dire droit, le Conseil national de protection de la nature, afin qu’il puisse compléter son instruction au regard des nouvelles informations apportées en réponse à son avis défavorable sur ce projet éolien, et d’enjoindre au préfet de la Vendée de prendre toutes les mesures nécessaires à l’arrêt des travaux. Décision du Conseil d’Etat ICI.
energiesdelamer.eu souhaite accélérer son développement et continuer d’offrir à ses abonnés une veille quotidienne internationale de qualité, vérifiée et mise en perspective. C’est la raison pour laquelle, depuis le 15 juin 2022 les articles publiés par le site de presse professionnelle sont devenus payants. Les abonnements aux lettres quotidienne, hebdomadaire et mensuelle sont gratuits et vous permettent de prendre connaissance des titres du jour.
Publicités Google :