Vendée Globe – 15/12/2024 – energiesdelamer.eu. Mis à jour à 17h
7 heures pour réparer sa colonne de winch qui lui permet de manœuvrer ses voiles.
Classée dimanche matin à la 26e place, Violette Dorange raconte lors de la vacation qu’elle a « tout démonté, tout nettoyé, toutes les pièces, tout checké. Et ensuite l’a remonté. Et une fois que j’avais réussi à tout remonter, que j’avais tout fini, ce qui m’a pris déjà bien 4 heures je dirais, bah ça fonctionnait toujours pas. Du coup j’ai dû tout redémonter pour tout refaire une deuxième fois. Et la deuxième fois, ça y est, c’était la bonne. Les chaînes de ma colonne se sont bien mises et ça a arrêté de dérailler. Et du coup c’était assez épuisant parce que j’ai fait ça de 3h TU à 10-11h. J’ai fait 7h de réparation. Et ensuite je me suis pas arrêtée parce qu’il a fallu tout ranger, tout nettoyer. C’était un carnage parce qu’il y avait de la graisse de chaîne partout dans mon cockpit.»
A 7h ce matin, Jean Le Cam est 18è, Violette Dorange 26è et Eric Bellion est 28è… nous sommes au 34è jour !
Charlie Dalin est toujours en tête de la course, Yoann Richomme a pris la seconde position et Sébastien est maintenant troisième. … et l’écart se resserre en tête !
Où est l’entrée du Pacifique ? Charlie Dalin a pénétré dans l’océan Pacifique dans la nuit de jeudi à vendredi, au large de la Tasmanie. Il est toujours en tête du Vendée Globe.
Charlie Darlin est entré le premier dans l’océan Pacifique, il y a deux jours . … à la sortie de l’océan Indien où les vents étaient en rafale autour de 36 noeuds
Il a lancé son premier routage sur le cap Horn…
Le passage entre deux océans n’est pas forcément ce que l’on croit mentionne le Journal du Vendée Globe. Le passage symbolique entre l’océan Indien et l’océan Pacifique est matérialisé par la latitude de la Tasmanie, l’île située au Sud-Est de l’Australie. Ce n’est donc pas au cap Leeuwin, à la pointe Sud-Ouest de l’Australie, connu comme étant le 2e cap franchi au Vendée Globe. De même, le passage de l’océan Atlantique à l’océan Indien n’a pas lieu au fameux cap de Bonne Espérance mais légèrement plus à l’Est, au cap des Aiguilles.
Hier, Michel Bellion avait prévu la remontée d’Eric dans le classement !
L’exercice n’est certes pas simple et l’hypothèse que nous faisions d’une remontée ESE pour fuir l’anticyclone de « l’île St Paul » , se rapprocher de la route orthodromique et éviter cette « langue » anticyclonique qui s’est formée à l’Est des Kerguelen et qui lui barre la route …etc , rendait inévitable sa rencontre avec la nouvelle dépression (creuse) qui arrive plein West. Éric, au dernier pointage (7h le 14/12/2024), a repris une route Est pour éviter précisément cette nouvelle dépression à progression rapide et qui s’est donc creusée, porteuse de vents violents.
C’est donc dans ce trou de souris qu’Eric va devoir slalomer, la laisser passer et reprendre alors sa route ESE d’ici 48h.
Relativement proche de cette dépression, il devrait être servi d’un régime de vent WSW généreux (..) et d’une mer qui va se former .
Certes, ça va surfer un max…( son bateau est prévu pour ..!) mais la prudence l’obligera sans doute à réduire la toile ( baisser le centre vélique) et à contrôler ses safrans (!!) pour éviter des départs au lof ou pire, à l’abatté.. (1) et ainsi faire à nouveau le dos rond face à cette dépression jusqu’au méridien du Cap Leeuwin qu’il devrait pouvoir atteindre dans trois jours, trois jours et demi.
Bon vent, Éric et bonne journée à tous.MB
(1) : un départ « au lof » est une remontée non contrôlée dans le lit du vent. Ceci est fréquent lorsque le barreur ou le « pilote » n’anticipe pas ou insuffisamment les effets conjugués des surventes et des vagues. Les conséquences sont généralement mineures (le bateau se couche, sans plus et la grand-voile reste sur son bord).
Quant au départ « à l’abatté », c’est la même chose mais dans l’autre sens et là c’est beaucoup plus sérieux : la grand-voile change alors de bord en s’arrêtant au passage sur la bastaque (sorte de hauban arrière que l’on raidit sur le bord opposé à la grand-voile ) et ceci peut causer de la casse…
Merci à Michel Bellion, membre d’Atlantique Métrique Association co-auteur du numéro spécial « Centenaire des régates des Jeux Olympiques de 1924 », administrateur de La Touline…..
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