France – Vendredi 21/02/2020 – energiesdelamer.eu. Le dernier conseil municipal de la municipalité de Lézardrieux a autorisé l’installation d’Ailes Marines en charge du parc éolien en baie de Saint-Brieuc. Malgré une demande de report de la part des conseillers de l’opposition, le conseil municipal de Lézardrieux (Côtes-d’Armor) relative à l’autorisation temporaire, sur le port, d’Ailes Marines.
Le compte rendu du conseil municipal n’est pas encore disponible sur le site de la mairie mais la réunion était ouverte au public.
Initialement prévu à Saint-Quay Portrieux, le projet a été proposé à Lézardrieux…. « Nous avons été informés de cette demande à l’automne dernier, mais n’avons reçu les documents pour étudier le projet que lundi, lors de la commission port et finances », a regretté Armelle André, lisant un communiqué des membres de l’opposition.
Comme le rappelle Ouest-France et Le Télégramme, tout en déclarant : « Nous ne sommes pas contre ce projet en soi qui peut s’avérer une opportunité pour Lézardrieux », elle en reprenait les grandes lignes et soulignait des points imprécis ou manquant (pas d’étude d’impact environnemental au niveau du trafic maritime, pas d’autorisation des Bâtiments de France pour l’implantation de préfabriqués modulaires sur le môle, etc.).
Elle concluait : « Pour toutes ces raisons, nous souhaiterions que le contrat ne soit pas validé dans la précipitation ce soir et que ce point soit reporté et réétudié par la nouvelle municipalité. Elle prendra ainsi le temps de consulter les habitants et de ficeler le contrat avant de donner son accord à Ailes marines sur ce projet qui va impacter les Lézardriviens sur les dix ans à venir ».
Le maire, Marcel Turuban, a rappelé que 80 techniciens et leurs familles vont venir s’installer afin qu’Ailes marines soit en mesure de commencer les travaux en mars 2021. C’est déjà limite comme délais (appels aux entreprises intervenantes pour l’aménagement du site, choix des candidats, réalisation des travaux, etc.). Ce contrat a été longuement négocié avec nos avocats ceux de Lannion-Trégor-communauté, du département, et ceux d’Ailes marines. Relancer une négociation et une consultation ferait capoter le projet. Ce serait une folie de passer à côté ». Il a donc refusé le report du débat sur ce point à l’ordre du jour du conseil.
C’est l’adjoint au port, Thierry Buzulier, qui a présenté les 19 pages du document déjà approuvé par le Département le 10 février.
Le projet avait été présenté le 27 novembre 2019 au conseil portuaire, par Ailes marines et son , directeur en France, Emmanuel Rollin.
A l’époque Jean-Yves de Chaisemartin, président du conseil portuaire, avait expliqué que « C’est une belle opportunité pour Lézardrieux. Mais Lézardrieux n’est pas l’idéal », alors que le port de Saint-Quay-Portrieux, plus proche du futur parc éolien, était étudié pour le long terme. « La durée du trajet entre la base de maintenance et les éoliennes est de 1 h 55 minutes en partant de Lézardrieux, et d’une heure en partant de Saint-Quay, surtout à cause de la limitation de vitesse à 5 nœuds sur le Trieux », précise Emmanuel Rollin.
Un ponton lourd sera créé
Le projet de maintenance à Saint-Quay ayant été temporairement bloqué, la société a trouvé une terre d’accueil sur le port de Lézardrieux. « La maintenance lézardrivienne durera au moins cinq ou six ans si tout s’arrange à Saint-Quay », indique Jean-Yves de Chaisemartin. Et Ailes marines est pressée, les chantiers d’installation des éoliennes et des services qui les accompagnent devant débuter en septembre 2020.
Pour sa partie maritime, cette base de maintenance nécessite la création d’un ponton lourd pour accueillir six gros bateaux en phase de construction des éoliennes puis trois ensuite pour le fonctionnement, ainsi que l’aménagement d’un des pontons-passagers du port en eau profonde.
Pour la partie terrestre, Ailes marines construirait un local à l’endroit d’un ancien chantier naval, sur la zone amodiable (louée par la commune) du port de plaisance (pour une soixantaine d’agents administratifs et de maintenance).
Thierry Buzulier, adjoint au maire Marcel Turuban, explique que ce projet s’inscrit parfaitement dans celui de l’extension – déjà engagée pour sa partie terrestre – du port de plaisance. Pour des raisons financières, l’extension maritime devait attendre 2023. Ailes marines ayant besoin de ces aménagements maritimes, la société participera au financement de ces divers aménagements.
Des négociations sont en cours. « Grâce à cette opportunité, les travaux maritimes prévus en 2023 seront avancés en 2020 », résume le président. Le projet a été approuvé à l’unanimité moins six abstentions.
L’étude d’impact déposée en mars 2018 pour la demande d’autorisiation environnementale pour le projet d’extension du port de plaisance
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