France (U.E.) – 04/04/2012 energiesdelamer.eu – Areva et l’appel d’offre éolien français : Y a t-il un oubli dans le dossier remis le 11 janvier ?
L’avis consultatif de la CRE remis le 31 mars aux autorités concernées mais qui n’est toujours pas officiellement communiqué, continue à soulever de nombreuses interrogations.
Le premier à avoir publié que la CRE recommandait d’attribuer 4 zones au consortium EDF – Alstom c’est le quotidien les Echos (voir l’alerte parue le 31 mars sur energiesdelamer.blopgspot.com).
Selon le Le Monde daté du 4 avril, l’avis de la CRE renverrait à une grave erreur d’Areva. Le groupe aurait omis de joindre à son dossier une lettre d’engagement pour construire deux usines pour la fabrication et l’assemblage d’éoliennes au Havre.
Le consortium GDF Suez, Areva et Vinci aurait reçu la plus mauvaise note de tous. Mais tout n’est pas perdu. L’avis de la CRE n’est pas contraignant, seulement consultatif. Par ailleurs, si Areva ne construisait pas ses deux usines sur le port du Havre (Seine-Maritime), ce serait 700 emplois directs et quelques milliers d’emplois indirects qui ne verraient pas le jour. L’industrie éolienne marine française se limiterait alors aux quatre usines construites par Alstom à Saint-Nazaire et à Cherbourg (Manche).
D’après La Tribune.fr, la CRE élimine donc, de fait, Areva en lice sur les trois sites normands avec GDF Suez et sur les deux sites bretons avec l’espagnol Iberdrola – RES, Technip et Neoen Marine. Du côté du groupe nucléaire, on nie catégoriquement qu’il manque une pièce au dossier. « Si c’était le cas, la CRE aurait certainement déclaré irrecevables les propositions des électriciens avec lesquels on concourt », souligne-t-on. Surtout, Areva affirme avoir joint dans ce fameux dossier le protocole d’accord conclu entre le groupe nucléaire et le Port du Havre, où les usines seraient construites si Areva remportait deux parcs. Affirmation confirmée par ses deux partenaires GDF Suez et Iberdrola.
Le courrier de Luc Oursel, daté du 3 avril 2012 (publié ce matin par la Tribune.fr) et adressé au Premier Ministre, souhaite lever toute ambiguité sur l’engagement d’AREVA.
« Si AREVA se voit attribuer deux champs, dont celui de Saint Brieuc,
AREVA s’engage:
– à réaliser au Havre une usine d’assemblage de nacelles et une usine de
fabrication de pales représentant 750 emplois directs;
– à réaliser un équipement de test systématique des turbines avant leur installation en mer;
. à localiser 100 % des achats de composants auprès de fournisseurs français;
. à confier à *CEOLE (ICI), PME française, la réalisation des mâts dans une usine à construire sur le littoral;
. à faire construire par des chantiers navals locaux les navires de maintenance ;
. à transférer en France le centre de pilotage de l’activité « Eoliennes off-shore»
. à y ouvrir son centre de R & D pour développer les produits futurs.
Ce dispositif industriel français servira les marchés français et anglais, pour ce dernier grâce â l’accord signé avec IBERDROLA le 28 mars. Notre usine allemande se consacrera exclusivement au marché allemand. AREVA sera alors le premier et le seul acteur à avoir un dispositif industriel européen. J’insiste sur le fait qu’ayant une turbine éprouvée et une expérience industrielle, AREVA pourra sans délai démarrer la réalisation des usines françaises et donc équiper au plus tôt les champs retenus ».
Le 26 mars dernier, le consortium, concurrencé principalement par le groupement EDF Energies Nouvelles – Alstom, a déposé sa candidature en Normandie pour les sites de Dieppe-Le Tréport, Fécamp et Courseulles-sur-Mer. Pour un coût global estimé entre 2 et 3 milliards d’euros par site, les enjeux économiques, industriels et sociaux sont énormes. Selon le consortium, l’obtention des trois zones normandes permettrait de mobiliser jusqu’à 6.000 emplois pendant la période de construction auquel il faut ajouter pendant les 20 années d’exploitation plus de 400 emplois sur les ports de Fécamp, Dieppe, le Tréport et Ouistreham.
D’après l’AFP, Henri Proglio président d’EDF, qui recevait des journalistes ce matin, se disait confiant et attendait les résultats pour jeudi.
* CEOLE basée à Longvic en Côte d’Or, dirigée par Dominique Legros est en redressement judiciaire depuis le 21 février 2012
Sources : Les Echos, La Tribune.fr, Le Monde, Drakkar online (site de la CCI)
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Plus de permis de construire pour les trois éoliennes d’Argouges à 22 km du mont Saint-Michel (Manche)
« Leur visibilité aurait été vraiment très minime » mais « à partir du moment où j’ai proposé aux élus un périmètre d’exclusion, il ne restait qu’un seul projet celui de (la société) Epuron (à Argouges), dès lors j’ai été cohérent en demandant à cette société le retrait de son projet », a déclaré Didier Lallement, préfet de Basse-Normandie.
Epuron a accepté de déposer une demande de retrais du permis et le préfet a signé mardi matin quatre arrêtés annulant les trois éoliennes et le poste de raccordement, a expliqué le représentant de l’Etat, alors que l’Unesco n’avait pas demandé à l’Etat de retirer ces permis.
Les permis de construire de 2007 avaient été validé par le tribunal administratif de Caen et la cour d’appel de Nantes.
L’Etat et les régions Bretagne et Basse-Normandie préparent un périmètre d’exclusion des éoliennes de 20 à 40 km autour du Mont Saint-Michel qui doit être finalisé d’ici à septembre.
Le Télégramme 3 avril 2012
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