France – 21/05/2024 – energiesdelamer.eu.

En février 2024, le Cerema avait publié un rapport « Projection du trait de côte et analyse des enjeux au niveau national Horizons 2050 et 2100 ».

Il y a un mois, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a affirmé, que le gouvernement a identifié 500 communes menacées par la montée du niveau de la mer et l’érosion des côtes. Il a indiqué réfléchir à reloger les habitants de maisons menacées.

975 communes littorales devraient même accueillir 4,5 millions d’habitants supplémentaires d’ici à 2040. Mais plus de 80% des villes concernées sont sujettes à des risques naturels majeurs, « L’équivalent d’un terrain de football disparaît chaque semaine dans notre pays sous l’effet de la progression des océans, un phénomène qui s’accélère ».

Un millier de bâtiments, de toutes sortes, pourraient être touchés par le recul du trait de côte à l’échelle nationale (littoraux de métropole et d’outre-mer) dans les 5 prochaines années.

Dans la série « Etude et Rapport »,  le Cerema* a publié début avril une étude initiée en 2023 au sein du Comité National Trait de Côte (CNTC), sous le pilotage d’une mission d’inspection et des services du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires (MTECT).

Cette série d’études est destinée à mieux appréhender le recul du trait de côte d’ici la fin du siècle à l’échelle de l’hexagone et des DROM.

En effet, le CNTC a engagé des réflexions visant à améliorer les moyens d’action pour l’adaptation des territoires littoraux aux effets du changement climatique. Une mission interministérielle d’inspection IGEDD-IGA a été chargée de formuler des propositions sur un modèle de financement pour accompagner l’adaptation des territoires littoraux soumis au recul du trait de côte.

L’étude réalisée sous la responsabilité de François Hedou (Direction technique eaux et mer à Plouzané près de Brest), est une projection faite à brève échéance, soit 5 ans. D’ici 2028, naturellement pour différentes raisons, les projections du trait de côte réalisées pour le court terme à une échelle possèdent une part d’incertitudes. Les tempêtes, sources potentielles de reculs événementiels du trait de côte, étant imprévisibles à court terme, l’étude se base sur des hypothèses de recul convenues avec la mission d’inspection.

Une première étape de pré-identification à l’échelle nationale a permis d’identifier les bâtiments potentiellement concernés. Les services territoriaux de l’État ont ensuite été sollicités pour enrichir cet inventaire grâce à leur expertise locale. L’analyse consolidée de l’inventaire révèle qu’environ un millier de bâtiments, de toutes sortes, pourraient être touchés par le recul du trait de côte à l’échelle nationale dans les 5 prochaines années. La valeur vénale des bâtiments identifiés, principalement résidentiels et commerciaux, est estimée à environ 240 M€. Ces estimations ne concernent pas la Guyane et Mayotte où les spécificités de ces territoires ne permettent pas le déploiement complet de la méthode.

Les auteurs des deux Rapport 2050 – 2100 et Rapport à 2028 sont :

HEDOU, FrançoisHERMAN, Antoine | DE LUCA, Hugo | Cerema. Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Administration). 

auxquels s’ajoute pour le Rapport à 2028 CASSÉ, Maël

Pour les deux rapports, Julia Jordan est approbateur.

Rapport-Cerema_trait de côte- Etude-a-5 ans

Rapport-Cerema_Etude-2050-2100 20240405

Le Cerema est dirigé par Pascal Berteaud

 

En réponse, le gouvernement affirme déjà réfléchir à des solutions pour les habitants menacés. Indemnisation, relogement à l’arrière de la commune sur d’autres terrains: « ce sont des solutions qui sont aujourd’hui sur la table », a souligné Christophe Béchu, jeudi soir, en conseillant aux habitants concernés d’aller voir leur maire.

Mais toutes ces mesures pourraient coûter cher. Le Cerema a publié une étude en 2019 expliquant que 5.000 à 50.000 logements d’une valeur comprise entre 0,8 et 8 milliards d’euros seraient concernés d’ici à 2100. Dans cette étude, elle a aussi mentionné une mission d’impact qui évoque une facture de 140 à 800 millions d’euros à horizon 2040 pour racheter les biens menacés.

 

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