France – 12/12/2024 – energiesdelamer.eu.
Kevin Boutin soutien sa thèse sur le thème « Étude du rôle des parcs éoliens offshore sur la connectivité et l’effet récif en Manche-Est : approche par traits d’histoire de vie et modélisation »
Six parcs éolien mer vont être construits en Manche Est.
«Ces structures artificielles auront un impact sur la structure et le fonctionnement des écosystèmes marins, notamment par le biais de l’effet récif et de l’effet relais.
La mer du Nord et la Manche abritent déjà des structures artificielles telles que des plateformes pétrolières, des épaves etc… qui génèrent un effet récif, ainsi que des substrats rocheux naturels. Tous ces substrats sont colonisés par des organismes benthiques.
Dans un premier temps, ma thèse a abordé la diversité et traits fonctionnels des communautés benthiques associées aux substrats durs afin d’identifier un profil de traits fonctionnels des potentiels colonisateurs des futures parcs éoliens offshores. Parallèlement, les parcs éoliens offshore sont connus pour être potentiellement responsables de la facilitation de la dispersion des espèces benthiques, qu’elles soient d’intérêt commercial/écologique ou non indigènes, en raison de l’effet relais.
Actuellement la Manche Est comprend actuellement les parcs en mer de Dieppe Le Tréport (AO2), Fécamp (AO1), Courseulles (AO1), Centre Manche 1 (AO4) et Centre Manche 2 (AO8) en cour d’attribution et, depuis le 18 octobre 2024, le futur AO10 avec Fécamp Grand Large (qui devraient comprendre deux zones) et au large de Saint-Brieuc ...
Dans les prochaines années, six parcs en mer sont et vont être construits en Manche Est. L. Afin d’anticiper l’impact de ces substrats artificiels sur la connectivité en Manche Est, la modélisation de la dispersion larvaire utilisant le modèle lagrangien (ICHTHYOP) couplé aux traits d’histoire de vie, a été réalisée chez cinq espèces marines ciblées : l’étoile de mer Asterias rubens, le polychète Lanice conchilega, l’huître creuse Magallana gigas, la moule bleue Mytilus edulis et l’étrille Necora puber. Enfin, le dernier chapitre de ma thèse s’intéresse à étudier l’influence de la position des parcs offshores sur la dispersion des espèces colonisatrices. Ce travail sera réalisé grâce à des analyses en réseaux afin d’observer les seuils maximaux et minimaux de connectivité entre substrats rocheux naturels et les parcs offshores en fonction de la position géographique de ces derniers. »
Kevin Boutin, (ULCO – Université du Littoral Côte d’Opale, Wimereux), qui a soutenu sa thèse aujourd’hui, présentera ses travaux la semaine prochaine lors de l’Assemblée Générale du GIS ECUME qui se tiendra à Caen mardi prochain le 17 décembre de 14h à 17h.
POINTS DE REPÈRE
Les éoliennes seront donc plus loin que celles installées actuellement, mais plus grandes et produiront davantage d’énergie. « C’est huit fois la capacité de la zone actuelle », précise Damien Levallois, directeur de projet de parc éolien en mer à la DREAL Normandie qui est en maîtrise d’ouvrage pour ce projet.
La façade maritime Manche Est Mer du Nord (MEMN) comprend 1022 km de côtes, de la frontière belge au golfe normand-breton.
Son littoral s’étend le long des Régions Hauts-de-France et Normandie, englobant 7 départements métropolitains et 252 communes.
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