France – Mercredi 06/03/2019 – energiesdelamer.eu. Le secteur de la mer pèserait trois fois plus que l’automobile et plus de cinq fois plus que l’aéronautique. C’est avec la force des chiffres que la « Bande des 4 » pour l’emploi maritime, Hervé Guillou, Président de Naval Group, le nouveau Secrétaire général de la mer Denis ROBIN, le Directeur général de Pôle emploi Jean Basseres et Frédéric Moncany de Saint-Aignan président du Cluster Maritime Français ont lancé la Semaine de l’emploi maritime qui se tiendra du 11 au 16 mars 2019.
Organisée par Pôle emploi, ses partenaires et les entreprises du secteur, 14 régions et collectivités territoriales de métropole et d’outre-mer sont mobilisées. Cette Semaine de l’emploi a été inscrite par le Premier ministre dans le CIMER du 15 novembre 2018 parmi les actions maritimes de l’Etat.
Le document publié à l’occasion de la Semaine de l’emploi maritime 2019 mentionne que l’évaluation économique du poids du secteur est complexe. Mais une étude récente avance que l’espace maritime français génèrerait l’équivalent de 14% de notre PIB soit près de €270 milliards. En 2017, le secteur maritime et fluvial employait près de 400 000 emplois salariés, hors personnels militaires, dans plus de 55 000 structures.
Pour 2018, hors tourisme, 190 000 embauches ont été enregistrées au sein de la filière mer. Et au niveau mondial, l’économie maritime pourrait représenter $3 000 milliards et 40 millions d’emplois d’ici 2030, selon le rapport de l’OCDE « L’économie de la mer en 2030 » qui avait été publié en mai 2017.
Le secteur maritime et fluvial « traditionnel terre mer » compte environ 900 métiers. Il convient d’y ajouter de nouveaux emplois liés au numérique et au développement d’entreprises innovantes.
En 2018, plus de 100 000 offres d’emploi « Mer » ont été collectées dans les régions maritimes, soit une croissance de près de 5% en un an.
Dans le TOP 10 des métiers les plus recherchés par les entreprises (hors tourisme) sont le soudage manuel, la chaudronnerie-tôlerie, la maintenance électrique, la maintenance mécanique industrielle, …
Les EMR
Depuis 2016, porté par le Cluster Maritime Français, l’Observatoire des énergies de la mer réalise une enquête annuelle (vous pouvez encore y participer en répondant aux questionnaires en ligne).
En 2017, une croissance de +26% avait été observées. Néanmoins, les emplois dans le secteur des énergies renouvelables de la mer pourraient avoir une autre ampleur dans tous les secteurs… recherche & développement compris ainsi que l’avait souligné comme on le constate dans différents pays européens, aux Etats-Unis, au Japon, en Chine… mais encore faudrait-il que la PPE en cours soit plus volontariste dans ce domaine et offre des perspectives de déploiement avec des appels d’offres et un calendrier. C’est ce que réclament les collectivités territoriales, les syndicats professionnels et les entreprises.
Un des métiers « mythique » celui de la chaudronnerie. Pour les énergies renouvelables de la mer c’est aussi l’un des métiers clés. A Brest par exemple, NAVTIS intervient dans la construction des hydroliennes Guinard Energies, le chaudronnier Groupe Allia basé à Angers qui a fabriqué les embases et la chaudronnerie de la nacelle de Sabella D10.
Tout aussi important pour l’éolien flottant, Chouteau Atlantique, société du pôle industrie du Groupe Hervé, à participer à la construction de la coque du flotteur du prototype de l’éolienne flottante EOLINK, Ideol avec Bouygues qui a besoin d’assembler le flotteur en béton, … et Eolfi avec Naval Energies par exemple qui conçoit le flotteur pour les 4 éoliennes flottantes de la ferme pilote de Groix-Belle-Ile
Hervé Guillou, Président de Naval Group, du Gican et du Comité de Filière, « la chaudronnerie, c’est un des métiers que j’ai pratiqué et que je souhaite promouvoir pour les jeunes » a -t-il déclaré en temps que parrain de la Semaine d’emploi maritime au titre de président du Gican.
Points de repère
Parmi les nombreux rendez-vous de la Semaine, il convient de mentionner le « Navire des Métiers » lancé par le Campus des industries navales présidé par Dominique Sennedot le Salon Pro&Mer qui se tient le 19 mars à Lorient qui propose plus de 1000 emplois, des parcours accompagnés, des formations, un salon maritime qui se tiendra à Paris… et beaucoup d’événements en Bretagne qui a été la première région à se mobiliser avec entre autres Pro&Mer comme déjà mentionné, Jean-Christophe Clapson de Pôle emploi filière maritime à l’iniative de l’élargissement à toutes les régions, les Région Occitanie et Région Sud qui visent le développement de l’éolien flottant avec à elles deux, trois fermes pilotes, les Hauts de France avec Dunkerque, la Nouvelle-Aquitaine avec SEENEOH, la Région Rhône Alpes avec la CNR et HydroQuest, la Région Normandie avec les emplois pour la future usine / site d’assemblage au Havre Siemens Gamesa, et LM Wind de GE à Cherbourg …
29/11/2018 – Faute de PPE EMR ambitieuse pour les industriels, l’ambition et innovation étaient les maîtres-mots des dernières Assises de l’économie de la mer pour la formation maritime. Mais, est-elle à la pointe du progrès ? C’était le thème de l’atelier consacré à la formation auquel participaient La Touline, Jean-Christophe Clapson de Pôle emploi ….
20/03/2018 – Pôle emploi Bretagne a publié le 16/03/2018 un dossier sur les emplois mer en Bretagne. L’économie maritime et littorale au sein de l’économie bretonne représente un potentiel de développement de plus de 100.000 personnes en activité dans 900 métiers différents.
Sources : Acoss/Urssaf – DPAE hors intérim, MSA – année 2018, Observatoire des énergies de la mer, Cluster Maritime, La Touline, Pôle emploi, BPN.