UK – Pays-Bas – Norvège – Lundi 05/11/2018 – energiesdelamer.eu. Shell a récemment pris la décision d’investir dans le parc éolien Borselle III & IV et dans la fondation flottante TetraSpar. Le groupe vient de signer un accord avec Quanta pour la fourniture de services de recrutement au fur et à mesure de la montée en puissance de son portefeuille éolien onshore et offshore.
Comme le mentionnait Dominique Bouvier le président d’EVOLEN lors des Journées annuelles de l’association, les grands groupes industriels de l’O&G sont de plus en plus présents dans les énergies renouvelables de la mer. Affectés à la fois par les décisions d’investisseurs et par la crise pétrolière…, mais fort de son savoir-faire en mer, le secteur O&G peut investir dans des projets et assurer ainsi de nouveaux débouchés pour ses personnels au niveau de l’emploi et capitaliser sur des compétences.
S’assurer de la pertinence du recrutement
Quanta, qui recrute dans l’industrie éolienne depuis 11 ans, va signer un contrat de 12 mois avec Shell, mais ce mandat pourrait être prolongé ultérieurement.
La société de conseil a principalement fourni des services de recrutement pour l’industrie éolienne au Royaume-Uni et en Europe, mais travaille maintenant à une « échelle plus internationale »,
Quanta a collaboré sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement : opérateurs et développeurs, sous-traitants, y compris ceux qui sous-traitent des contrats EPCI, sociétés de levage lourd et services de conseil en conception, études et gestion de projet.
Le contrat Quanta dont le montant n’a pas été divulgué est la nouvelle étape de Shell dans les énergies renouvelables en mer.
Le flottant
Shell a investi dans le projet de démonstration SOT TetraSpar pour des fondations flottantes.
Le 5 octobre dernier, Innogy et Shell ont signé un accord avec Stiesdal Offshore Technologies pour la construction d’un projet de démonstration d’éoliennes offshore flottantes en Norvège.
Les trois sociétés investiront conjointement 18 millions d’euros dans le projet, qui utilisera le concept de fondation flottante TetraSpar de Stiesdal et une éolienne à entraînement direct de 3,6 MW de Siemens Gamesa.
«Le marché de l’éolien offshore flottant évolue, mais jusqu’à présent, les fondations flottantes étaient obstinément chères », a déclaré Hans Bünting, COO Renewables pour Innogy. « Ce projet de démonstration nous permettra de mieux comprendre comment réduire les coûts.
L’approche industrialisée de la conception TetraSpar, associée à l’expérience d’Innogy dans la réalisation de projets éoliens en mer, permettra le déploiement à grande échelle et à moindre coût de projets éoliens flottants dans le monde entier».
Dorine Bosman, vice-présidente du développement éolien de Shell, a ajouté: «Le développement de notre activité éolienne en mer est un élément clé de la stratégie de Shell New Energies. En investissant dans des projets innovants tels que TetraSpar, nous avons rapidement accès à une nouvelle technologie qui pourrait nous aider à devenir un acteur de premier plan dans ce domaine».
Les partenaires prévoient déployer le projet de démonstration en 2019. Il sera situé à environ 10 km du littoral, à une profondeur de 200 m environ, sur le site d’essai du Centre de test d’énergie marine (Metcentre) près de Stavanger en Norvège.
La structure flottante sera amarrée au fond marin avec trois lignes d’ancrage et connectée au réseau électrique.
Le posé
En décembre 2016, le consortium comprenant Shell, Van Oord et les développeurs Eneco et Mitsubishi / DGE* ont remporté l’appel d’offre des projets Borssele III et IV de 700 MW à 54,50 € / MWh. A cette occasion, MHI Vestas était nommé «fournisseur privilégié du projet».
Le ministère néerlandais des Affaires économiques avait reçu 26 offres de sept sociétés et consortiums. Les sites sont situés à 22 km de la côte néerlandaise, à proximité des projets Borssele I & II. Les offres ont été plafonnées à 119,75 € / MWh pour ce deuxième appel d’offres offshore néerlandais de 2016.
La première enchère a été remportée par le développeur danois Dong Energy à 72,70 € / MWh en juillet 2016. Le nouvel appel d’offres a entraîné une réduction de 25% des coûts offshore – hors transport – par rapport à l’enchère précédente.
A cette occasion, le ministre des Affaires économiques, Henk Kamp, avait déclaré que l’offre gagnante pourrait signifier que le projet serait exploité sans subvention après 7,5 ans.
Shell et l’innovation
Shell avait annoncé en avril dernier, que le groupe allait allouer jusqu’à 2 milliards de dollars par an – sur un budget d’investissement de 30 milliards de dollars – aux énergies renouvelables dont l’éolien en mer, l’énergie électrique pour l’automobile ou la distribution avec First Utility.
Points de repère
* Diamond Generating Europe Limited (DGE) is 100% owned by Mitsubishi Corporation
OWEZ (Offshore Windpark Egmond aan Zee) : 108 MW a été mis en service en 2008 par Nuon et Shell.
02/10/2018 – Interview WebTV energiesdelamer.eu de Dominique Bouvier, président d’EVOLEN « il y a beaucoup de compétences et d’innovations de l’O&G à mettre au service du secteur des énergies renouvelables de la mer. »
20/10/2017 – Développement de la fondation TetraSpar pour l’éolien flottant
25/04/2018 – La fondation TetraSpar avait également été présentée lors de FOWT 2018 à Marseille
Regard sur un peud’histoire :
En France, en 2004, Shell, avait présenté un projet de parc éolien en mer au large du Cap d’Agde. Il prévoyait de démarrer le 1er janvier 2007. Le projet avait été présenté le 13 août 2004 devant la CRE conjointement par la Compagnie du Vent de Montpellier et par la direction de l’énergie éolienne du groupe Shell (Shell WindEnergy).
A l’époque, La Dépêche avait publié le commentaire suivant « Cette ferme éolienne en mer (baptisée Libron) serait alors la première du genre en France. Elle a fait l’objet d’un appel d’offres national lancé par l’État.
Cette ferme composée de 34 machines de plus de 100 métres de hauteur en bout de pâles avait été vivement critiqué par un comité local représentant plusieurs villes et stations balnéaires du littoral agathois et bitterois.
L’Hérault Tribune sous la plume de Phlippe SANDEK expliquait le 15/09/2015, que le premier parc éolien Francais « ne se fera donc pas au large de nos côtes, les arguments des mairies concernées auront donc été entendus par le Ministre Francois LOOS et la commission d’étude des dossiers ».
La CRE, chargée de mener la procédure, avait reçu dix projets, tous situés à proximité des côtes, sur des hauts fonds et avait choisi que le premier parc français d’éoliennes en mer se fera au large des côtes de la Seine-Maritime . Ce projet est situé sur la Côte d’Albâtre. Il y a 14 ans, François Loos avait déclaré «Ce projet est une première, qui permettra aux Français de se familiariser avec l’éolien en mer et d’apprécier son intérêt. Je souhaite qu’il soit suivi d’autres projets. Pour cela je lancerai un nouvel appel d’offres qui devra faire une place plus importante à l’information du public et à la concertation.
J’espère que les prix qui seront offerts seront aussi plus bas, car les sondages montrent que si les Français sont prêts à payer un peu plus cher pour une électricité d’origine renouvelable, ils ne souhaitent tout de même pas la payer trop cher. » a précisé le ministre. »
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