France – 25/06/2024 – energiesdelamer.eu. Partie 2.
La deuxième partie de l’entretien se concentre essentiellement sur la disponibilité des études d’impacts environnementaux réalisées, relatives au parc éolien en mer de Saint-Brieuc d’Ailes Marines-Iberdrola.
Directrice Développement Offshore d’Iberdrola France, les activités de Marie Thabard se concentrent aujourd’hui sur le développement des activités de l’entreprise en France et l’intégration territoriale des projets Éoliens offshore sur toutes leurs phases de vie…
Hormis les travaux liés à la construction du parc, l’accès a été interdit à toutes les activités de pêche. Avez-vous remarqué une restauration des fonds marins ?
La zone a été fermée progressivement, à l’avancée des travaux afin que les usages en mer puissent perdurer le plus longtemps possible. Ce sont 18 arrêtés préfectoraux qui ont été pris pour réglementer les usages dans le parc en phase de construction. Finalement le parc a été totalement fermé pour la phase finale d’installation du parc, soit depuis mars 2023.
Pendant cette phase de travaux, Ailes Marines a installé les fondations, les jackets, la sous station électrique et les câbles inter éoliens.
Des suivis de l’environnement ont été réalisés sur tous les compartiments cibles (Mammifères marins, ressource halieutique, avifaune, chiroptères…).
Les études ont débuté au printemps 2021 avec le début de la phase de construction et se sont achevés cette année, faisant place aux suivis en phase d’exploitation. L’ensemble des résultats fait l’objet d’analyses de la part des bureaux d’études indépendants missionnés par AMS.
Il ressort des premières analyses qu’aucune incidence majeure n’a été observée. L’analyse fine sera vraisemblablement produite courant 2024.
Tous vos parcs en mer bénéficient-ils des mêmes études d’impacts ?
Tous les parcs construits par Iberdrola s’inscrivent dans les procédures réglementaires des pays dans lesquels ils sont développés.
Les méthodes et résultats des études faites sur un parc peuvent-ils être utilisés pour un autre parc et est-il prévu qu’au niveau du groupe Iberdrola, vous fassiez des échanges d’expériences ?
Il y a en effet des échanges entre les équipes environnement des différents projets portés par IBERDROLA. Un partage d’expérience est possible et nécessaire. Si toute étude d’impact doit être adaptée au contexte local, certains pans peuvent être répliqués d’un projet à l’autre et c’est ce qui fait la force d’IBERDROLA. Nous sommes un grand groupe, qui a acquis une forte expérience dans le développement des EMR. Nous avons un retour d’expérience de plusieurs années, dans différents pays, avec des méthodes d’installation des parcs variables. Nous sommes donc en capacité aujourd’hui de proposer d’identifier les besoins, de nous associer avec les experts reconnus et de travailler à la proposition de méthodes du moindre impact.
Jusqu’à récemment vous étiez en phase de test pour remettre à disposition des pêcheurs. Quelle sera la période de la prochaine étude d’impacts et prévoyez-vous une collaboration avec les pêcheurs pour modifier à leur bénéfice les méthodes de pêche si nécessaire ?.
Ailes Marines n’est pas propriétaire du site, elle a une concession pour ses installations, la colonne d’eau reste la propriété de l’Etat. Des doctrines nationales existent et c’est in fine le préfet maritime qui réglemente les usages en mer pour assurer la sécurité de tous. La PREMAR a signé un arrêté en mars 2023 pour fermer le site de construction aux autres usages maritimes.
La préfecture maritime organise depuis plus d’un an des groupes de travail sur la réouverture du site avec l’ensemble des usagers de la mer. La CNL s’est tenue le 24/05/2024. Cette étape permet aux usagers de la mer de s’exprimer sur le projet et les problématiques de sécurité maritime, un test est en cours avec les pêcheurs professionnels depuis mars dans le parc. Tous les ingrédients sont réunis pour que le PREMAR prenne un arrêté réglementant les activités maritimes dans le parc en phase d’exploitation. (Ndlr – par exemple, le 28 mars, une zone d’expérimentation à la pêche aux arts dormants avait été définie par la PREMAR Atlantique où trois navires étaient autorisés à pratiquer leurs activités de pêche, selon des dispositions précises : L’Everest (filet à araignées), Black And White (casiers à bulots) et L’Intrépide (casiers à crustacés).
Titulaire d’un doctorat en sciences biologiques marines de l’université de Portsmouth (UK), Marie Thabard a orienté sa carrière vers le développement de projets maritimes et côtiers et leur intégration environnementale.
Depuis plus de 15 ans, elle développe et met en œuvre ses compétences dans le secteur maritime.
Directrice Développement Offshore d’Iberdrola France, ses activités se concentrent aujourd’hui sur le développement des activités de l’entreprise en France et l’intégration territoriale des projets Éoliens offshore sur toutes leurs phases de vie : appel d’offre, développement, construction et exécution.
Début juin, energiesdelamer.eu a rencontré Iberdrola France dirigé par Emmanuel Rollin. Elodie Calmels, Directrice de la communication, Stéphane-Alain Riou, Directeur Offshore et Marie Thabard Directrice Développement Offshore d’Iberdrola France, dirigé par Emmanuel Rollin.
Membre du Business Directory d’energiesdelamer.eu, le groupe Iberdrola, spécialiste des énergies renouvelables, a créé Iberdrola France. Emmanuel Rollin, auparavant directeur de l’activité Eolien en mer d’Iberdrola Renouvelables, dirige cette nouvelle entité.
Celle-ci intègre toutes les activités d’Iberdrola en France, de la fourniture d’énergie et de solutions pour la transition énergétique des entreprises à l’exploitation d’installations d’énergies renouvelables. Les investissements actuels et futurs du groupe porteront notamment sur l’éolien en mer, l’éolien terrestre, le photovoltaïque et les services de transition énergétique aux entreprises.
À l’occasion de Seanergy
Indépendamment de leurs stands et des différentes interventions prévues, Iberdrola France, ainsi que Baywa r.e. et Elicio sont invités à intervenir par Daniel Cueff, vice président, sur le stand de la Région Bretagne .
Propos recueillis par Brigitte Bornemann
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