Maroc – Lundi 20/03/2017 – « Ils Bougent » energieselamer.eu. Numéro 2 du Parti de la Lampe, Saâd-Eddine El Othmani a été choisi pour succéder à Abdelilah Benkirane et devenir le nouveau chef de gouvernement.

sources : Jeune Afrique et Kiosque360

Saâd-Eddine El Othmani démarre ses rencontres avec les différents partis politiques. Il recevra d’abord la direction du PAM, puis l’Istiqlal et l’USFP, que les membres du PJD refusent d’ailleurs toujours de voir entrer au gouvernement.

Contrairement à son prédécesseur Saâd-Eddine El Othmani ne dispose que d’un délai de deux semaines pour boucler ses tractations en vue de la formation du futur gouvernement, affirme le quotidien Akhbar Al Yaoum qui cite, dans son édition du lundi 20 mars, une source du Conseil national du PJD.

Hommes de sciences et de lettres

En 1986, il obtient un doctorat en médecine générale à l’université Hassan II de Casablanca, puis, en 1994, un diplôme de spécialité en psychiatrie. Homme de sciences mais aussi de lettres, il décroche également une licence en droit musulman ainsi qu’un magistère en loi islamique. Depuis, El Othmani est un psychiatre reconnu et un auteur prolifique.

Membre du « clan des frères »

El Othmani, au même titre que Abdelilah Benkirane, Mustapha Ramid, fait partie du noyau dur du PJD. En 2004, le fondateur du parti, Abdelkrim El Khatib aujourd’hui décédé décide de passer le témoin à El Othmani, qui devient secrétaire général du parti jusqu’en 2008. Son tact a permis à sa formation politique de négocier la délicate période politique qui a suivi les attentats de Casablanca en 2003, au cours de laquelle « la responsabilité morale du parti » a été pointée du doigt et où l’idée de dissoudre le parti islamiste flottait dans l’air…

Homme de consensus

Chez les « conservateurs » comme chez les « progressistes », El Othmani fait consensus. Contrairement à Abdelilah Benkirane, à la fois rival et véritable camarade, Saâdeddine El Othmani est plus diplomate et un peu plus ouvert. Il a été l’un des rares « islamistes » à s’exprimer en faveur d’une évolution sur la législation autour de l’avortement et du cannabis, et se montre assez réceptif quant à la reconnaissance de l’identité amazighe (qui est aussi la sienne).

Un court passage aux Affaires Etragères

Son passage éclair au ministère des Affaires Etrangères (de 2012 à 2013) avait surpris. Un mois après sa nomination, il s’était rendu en Algérie pour rencontrer Abdelaziz Bouteflika. Lors d’une visite au Koweït en 2013, il n’avait pas hésité à rencontrer l’opposition. Il avait été remercié au profit d’un technocrate (lors de la formation du gouvernement Benkirane II après le départ de l’Istiqlal), et l’a vécu comme une humiliation. 


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