France – Mardi 03/04/2018 – energiesdelamer.eu. Le Conseil d’Etat, a rejeté l’appel des sept associations s’opposant à la construction du parc éolien offshore au large de Fécamp et confirmé l’arrêté préfectoral d’avril 2016. Avec l’appel déposé au Conseil d’État, le regroupement des associations avait contesté la décision de la Cour administrative d’appel de Nantes, qui avait tranché en faveur du projet en juin 2017.
Les associations ont interrogé l’étude d’impact environnemental, la durée de la consultation publique, l’impact visuel des éoliennes, les aspects liés à la sécurité maritime et la protection de la faune et de la flore.
Les juges du Conseil d’Etat auraient confirmé la décision du tribunal administratif de Nantes, ainsi que l’arrêté préfectoral d’avril 2016, qui autorisait la construction et l’exploitation du parc éolien, développé par EDF EN.
Le parc éolien de 498 MW d’Eoliennes au large des Hautes Falaises au large de Fécamp EDF EN comptera 83 turbines GE Haliade et utilisera des fondations gravitaires.
Le projet devrait être construit d’ici 2022.
Reste le projet d’amendement à l’Article 34 sur la renégociation des tarifs d’achat….
Mardi 27 mars dernier, Antoine Cahuzac, directeur exécutif d’EDF en charge des énergies renouvelables avait déclaré qu’une remise en cause des projets français de parcs d’éoliennes en mer serait un mauvais signal envoyé aux investisseurs étrangers
Le Sénat a rejeté l’amendement du gouvernement visant à renégocier voire annuler les résultats des appels d’offres pour développer des éoliennes au large des côtes françaises. Mais l’amendement devrait être représenté à l’Assemblée nationale d’ici juin selon les déclarations faites le 28 mars lors du Forum de la transition énergétique organisé par Les Echos par le ministre Nicolas Hulot et le président de la CRE de Jean-François Carenco.
D’après les propos recueilis par Reuters (Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez) « Ce qui me gène dans cet amendement, c’est l’idée qu’on puisse avoir une mesure rétroactive sur des appels d’offres. Honnêtement, pour des investisseurs internationaux, pour des partenaires étrangers qui viendraient travailler en France, cette idée n’est quand même pas très agréable », a dit Antoine Cahuzac en marge d’une conférence de presse sur le stockage.
« En Espagne, où il y a eu des mesures rétroactives sur des parcs éoliens (…), il y a eu trois ou quatre ans où il ne s’est pratiquement rien passé. Plus personne ne voulait y mettre les pieds, plus une banque ne voulait financer. Est-ce qu’on est prêts à prendre ce risque ? », a-t-il ajouté.EDF EN a été retenu en 2012 pour construire les trois parcs d’éoliennes en mer de Fécamp (Seine-Maritime), Courseulles-sur-mer (Calvados) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), d’une puissance cumulée d’environ 1.400 mégawatts (MW).
La France a attribué au total six parcs d’éoliennes en mer en 2012 et 2014, pour une puissance cumulée d’environ 3.000 MW, avec des tarifs de rachat garantis sur 20 ans représentant, selon des estimations de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) publiées en juillet dernier, des charges de 40,7 milliards d’euros.
D’après REUTERS, Antoine Cahuzac conteste vivement le chiffrage de la CRE, qu’il dit ne pas comprendre, évoquant pour sa part une subvention globale de 12 à 14 milliards d’euros pour les projets français.
« Les prix des parcs en France sont parfaitement cohérents avec ceux des parcs qui se construisent en ce moment à l’international », selon Antoine Cahuzac.
« (Si) on arrête tout et qu’on change les turbines, on se prend quatre ans, entre la durée de développement, les analyses et les études environnementales. Donc, ça veut dire qu’on n’est pas en état de prendre une décision d’investir avant 2022, que le parc ne démarre pas avant 2025, et qu’il n’y a pas de filière industrielle. »
Antoine Cahuzac a également déclaré qu’EDF avait accepté l’an dernier que « tout surcroît de rentabilité » par rapport à ce qui avait été accepté en 2012 soit « partagé avec l’Etat », un aménagement qu’il suffirait désormais d’officialiser.
Points de repère
Le 16 mars dernier, la Cour d’appel de Nantes avait conclu au rejet des recours contre le parc au large de Fécamp et d’Etretat et contre celui de Courseulles-sur-Mer et des plages normandes du Débarquement. Il avait notamment souligné l’éloignement suffisant des futures éoliennes, à au moins dix kilomètres des côtes ou des plages.
Le site de la DREAL Normandie permet de consulter les différents rapports
La cinquième réunion plénière de l’instance de concertation et de suivi du projet de parc éolien en mer de Fécamp s’est réunie le 24 janvier 2018 au musée de la pêcherie à Fécamp pour partager l’avancement du projet, des procédures et les échéances à venir en 2018.
Présentation du projet : – Projet éolien en mer de Fécamp, EOHF Fécamp (format pdf – 3 Mo – 26/01/2018)
http://www.normandie.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/1-eohf-fecamp_ics_24012018.pdf
Instance de suivi et de concertation du parc éolien en mer de Fécamp – 24 janvier 2018
Les instances de suivi : – Direction Départementale des Territoires et de la Mer de la Seine-Maritime (format pdf – 668.8 ko
Présentation de l’exercice inter-administrations ALBATREX du 1er juin 2017 26/01/2018)
– CROSS Gris-Nez (format pdf – 1.5 Mo – 26/01/2018)
Instance de Concertation – Fécamp – le 24 janvier 2018
– Raccordement du parc éolien en mer des Hautes – Falaises (format pdf – 1.3 Mo – 26/01/2018)
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