France – Lundi 25/11/2019 – energiesdelamer.eu. EurObserv’ER vient de rendre public son premier baromètre des énergies marines en Europe. Jusqu’alors celles-ci étaient reléguées dans le baromètre global des énergies renouvelables que publie l’organisation.
Premier constat, il y a un sérieux frémissement dans la filière avec nombre de prototypes à l’eau en Europe. Reste que, côté commercial, le recensement d’EurObserv’ER ne fait apparaître que 243,4 MW officiellement recensés dans l’Union européenne à fin 2018, soit la puissance d’unités qui livrent le courant au réseau.
En outre, l’usine marémotrice de La Rance continue de fournir le plus gros du contingent, avec ses 240 MW. Néanmoins, l’organisme ne compte que 218 MW pour La Rance de puissance renouvelable, une part du dispositif étant compté en pompage-turbinage.
EurObserv’ER juge à 3 678,5 kW la puissance des projets et prototypes hydroliens dans l’UE, et à 444,2 celle des unités houlomotrices à fin 2018.
La France arrive donc logiquement première du baromètre, devant le Royaume-Uni qui compte 20,4 MW (5,7 MW en houlomoteur et 14,7 MW en hydrolien) et l’Espagne, avec 5 MW.
Néanmoins, signale EurObserv’ER , comme « les prototypes connectés ne font pas l’objet d’un suivi statistique systématique de la part des organismes officiels et le turnover incessant (phases d’immersion, d’amélioration et de mise hors service) des prototypes testés sur des durées relativement courtes (de l’ordre d’un à deux ans) ne facilite pas non plus un décompte précis des projets en activité », l’organisme a choisi également de présenter un « autre indicateur de suivi de la puissance des énergies marines prenant en compte l’ensemble des prototypes et démonstrateurs pré- commerciaux en activité durant l’année 2018. »
Et là, les chiffres diffèrent, donnant beaucoup plus la dynamique du secteur.
Ainsi, pour la France, on retrouve les prototypes de HydroQuest Ocean, eel, Sabella, HACE et Guinard. Seeneoh est mentionné comme site d’essais tout comme Paimpol Bréhat.
Au Royaume-Uni, ce sont pas moins de 16 projets qui sont représentés, de 0,005 MW à 4,5 MW. L’Espagne accueille 4 projets, dont le plus gros projet d’énergie thermiques des mers (ETM), à La Huelva, en Andalousie (4,5 MW), opérationnel depuis 20013. L’Italie, avec 6 projets en 2018, s’inscrit dans cette tendance de montée en puissance. Les Pays-Bas rejoignent le baromètre dans cette catégorie, avec quatre projets, dont un « osmotique », à Afsluitdijk. Trois projets au Danemark sont consacrés aux vagues, tandis que trois autres projets en Grèce sont aussi tournés vers cette source d’énergie. Enfin, Belgique, Suède et Portugal, disposent chacun d’un projet qui a tourné en 2018.
Là encore le décompte est malaisé, signale EurObserv’ER. En effet, « certains fabricants ne testent pas systématiquement leurs prototypes dans leurs eaux territoriales et font le choix de tester et raccorder leurs démonstrateurs dans les centres de test dédiés, en Écosse notamment, comme par exemple l’Espagnol Magallanes Renovables ».
Comme nous l’avions signalé à l’occasion d’Ocean Energy Europe (OEE) à Dublin, ce n’est qu’à partir de 2020 que de véritables parcs commenceront seront installés, avec une taille commerciale de turbines d’une capacité comprise entre 1 et 2 MW… Et des projets d’usines d’assemblage pour les machines. Les prochains baromètres dédiés aux énergies marines seront donc à étudier de près.
Ce baromètre a été réalisé par Observ’ER dans le cadre du projet “EurObserv’ER” regroupant Observ’ER (FR), ECN part of TNO (NL), Renac (DE), Frankfurt School of Finance & Management (DE), Fraunhofer ISI (DE) et Statistics Pays-Bas (NL).
Ce document a été préparé pour la Commission européenne, mais il ne représente que l’opinion de ses auteurs. Ni la Commission européenne, ni l’Ademe ne peuvent être tenues responsables de l’usage qui pourrait être fait des informations qui y figurent
Points de repère
A retrouver les articles parus sur OEE et les articles parus dans MerVeille Energie N#1
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