Australie – 06/01/2022 – energiesdelamer.eu. Le plus grand port charbonnier du monde, a débuté l’année 2022 en étant alimenté à 100 % par des énergies renouvelables. Le port de Newcastle s’est associé à Iberdrola pour conclure un accord d’achat d’électricité au détail qui fournit au port des certificats de production à grande échelle directement liés au parc éolien de Bodangora dans la région d’Orana en Nouvelle-Galles du Sud. Le port entend ainsi respecter ses engagements en matière de développement durable fixés en 2020 et a annoncé qu’il serait désormais entièrement alimenté par des énergies renouvelables.

L’annonce faite par le port de Newcastle intervient alors que la production d’électricité au charbon sur le marché national australien de l’électricité est tombée à son plus bas niveau au cours des trois derniers mois de 2021.

Bien que le port continue d’exporter en moyenne 165 millions de tonnes de charbon par an, cette décision s’inscrit dans le cadre d’un plan visant à décarboniser l’activité d’ici 2040 et à augmenter la part non charbonnière de ses activités afin que le charbon ne représente que la moitié de ses revenus d’ici à 2030, après près de 140 ans d’activités liées au charbon.

Une image à modifier

Le directeur général Craig Carmody a déclaré que le titre du port de Newcastle en tant que plus grand port charbonnier du monde « n’est plus aussi merveilleux qu’avant » et que ce changement était nécessaire pour éviter ce qui s’est passé à Newcastle et la fermeture de l’industrie sidérurgique. “Je préférerais faire cela maintenant pendant que nous contrôlons notre destin, alors que nous avons des revenus, plutôt que dans une situation de crise, où nos revenus se sont effondrés et où personne ne nous prêtera d’argent”, a déclaré Craig Carmody.

« Nous obtenons 84 cents la tonne pour le charbon expédié par notre port. Nous obtenons entre 6 $ et 8 $ pour les autres produits »

Une transition qui passe également par l’éclairage du port et des véhicules électriques

C’est en décembre que  » le port de Newcastle, a achevé la mise à niveau de l’éclairage LED de plus de 400 lampes sur son site de 792 hectares. Cet changement comprend l’impressionnant écran de couleur qui éclaire Dyke Point  et la sculpture « Destiny », véritable point de repère depuis 1999. L’œuvre représente une femme dont les mèches de ses cheveux symbolisent les sept mers du monde. « Destiny » avait été commandée à l‘artiste Julie Squires, pour commémorer les 200 ans d’opérations maritimes commerciales dans le port de Newcastle. Le port a également converti 97% de ses véhicules à l’électrique et s’est engagé dans d’autres projets d’infrastructure pour décarboner ses opérations.

Andrew Stock, conseiller climatique et membre fondateur du conseil d’administration de la Clean Energy Finance Corporation, a salué le développement mais a déclaré qu’il y avait “encore un long chemin à parcourir”.

« La diversification des revenus de 50 % d’ici 2030, c’est encore dans une décennie. C’est encore beaucoup de charbon qui va passer par ce port ». “Et 50 % d’ici 2030, c’est toujours 50 % des revenus du charbon.”

Andrew Stock a déclaré que les gouvernements devraient encourager une “avancée rapide dans l’adoption des énergies renouvelables” similaire à ce qui s’est produit en Australie-Méridionale, qui est alimentée à 100% par des énergies renouvelables certains jours. « Nous n’avons pas vraiment le choix. Personne ne veut investir dans [being part of the fossil fuel supply chain]. “

Une forte progression du solaire 

Récemment, Dylan McConnell, chercheur au Climate and Energy College de l’Université de Melbourne, a montré que les énergies renouvelables fournissent près d’un tiers de toute l’électricité produite sur l’Australian National Electricity Market (NEM).

Au cours des trois derniers mois de 2021, la part du charbon dans le réseau électrique a diminué de 5,9% par rapport à la même période en 2020, tandis que le gaz a enregistré son trimestre de production le plus bas depuis 2004.

Au cours de la même période, l’énergie solaire sur les toits a augmenté de 24 % et l’énergie solaire des services publics de 26 %, bien que la part de l’éolien n’ait augmenté que de 6,4 %, chiffre « assez modeste » par rapport aux années précédentes. Cela était en partie dû à de mauvaises conditions de vent et à un manque de nouvelle capacité.

POINTS DE REPÈRE

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