LONDRES – (Royaume -Uni – U.E) – 10/09/2009 – energiesdelamer.eu – Un très intéressant rapport sur les propriétés physiques des fonds marins du Royaume-Uni a été publié le 2 septembre par le Crown Estate (ICI) dans le cadre des actions de soutien à l’industrie éolienne offshore dont j’ai déjà parlé (cf. liens plus bas dans l’article). Le Crown Estate, qui détient la propriété de la quasi-totalité des fonds marins autour du Royaume-Uni, a collecté et catalogué un ensemble considérable de données sur les caractéristiques physiques de ces fonds marins.
Le but est de faciliter la tâche des promoteurs d’énergies renouvelables marines lors des campagnes de sondages en mer ou lors des opérations de planification d’implantations de nouveaux parcs éoliens en mer. Cette action a été menée dans le cadre du troisième cycle d’actions de développement de l’éolien offshore du Royaume-Uni, souhaité par le gouvernement pour amener le Royaume-Uni à atteindre une capacité totale en énergie éolienne en mer fixée à 33 GW d’ici 2020 (revue à 25GW par le Crown Estate). Les développeurs de projets et équipementiers peuvent directement télécharger les documents en PDF, après inscription préalable tout de même, sur le site du Crown Estate pour obtenir les informations géophysiques et géotechniques dont ils ont besoin concernant le plateau continental britannique. Ces PDF n’incluent pas toutes les données en elles-mêmes bien entendu mais une partie d’entre elles et la marche à suivre pour en obtenir le complément, ainsi que des informations sur les sondages des fonds marins, les échantillons de sédiments, etc… C’est la première fois en tout cas que des informations de cette importance, habituellement détenues par le British Geological Survey (BGS) sont ainsi rassemblées dans des documents aussi facilement accessibles. Il faut reconnaître, qu’une fois encore, le Crown Estate innove.
Le Crown Estate a identifié neuf nouvelles zones propices à l’exploitation éolienne offshore : Moray Firth, Firth of Forth, Doggerbank, une zone au large Hornsea, une zone au large de Norfolk, Hastings, West Isle of Wight , Bristol Channel, et un site en mer d’Irlande. D’une façon générale, ces 9 zones sont situées plus loin en mer et en eaux plus profondes que les sites déjà identifiés au cours du premier et du deuxième cycles de recherche. Ils présentent par conséquent des défis différents à relever pour les développeurs. Je rappelle qu’en mars 2009 précisément, DONG Energy, E. ON et Fred Olsen Renewables, avaient formé un consortium pour soumettre à ce troisième cycle afin d’en obtenir les droits exclusifs d’exploitation d’un certain nombre de zones de développement situées plus loin en mer et en eaux plus profondes que celles soumises lors des deux premiers cycles de consultations lors de ce troisième tour (voir notre article de mars ICI).
En avril, Airtricity, npower, le norvégien Statkraft et StatoilHydro avaient formé un autre consortium pour obtenir des accords de développement sur 3 zones précises. (voir notre article du 3 avril ICI. Bonne nouvelle, même si ce n’est pas vraiment une surprise, le Crown Estate annonce aujourd’hui avoir sélectionné tout ce joli aéropage de consortia avec l’espoir de pouvoir leur établir des contrats de développement d’ici la fin de l’année sur les 9 nouvelles zones déterminées, sous réserve de l’approbation du Ministère de l’Énergie et changement climatique (DECC), bien entendu. Est-il utile d’autre part que je rappelle ici que le Royaume-Uni est depuis 2009 le premier producteur mondial d’énergie éolienne offshore installée devant l’Allemagne, le Danemark et la Chine plaçant ainsi l’Europe au rang de N°1 mondial de l’éolien offshore ?
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : sites liés : Photos ©The Crown Estate
Publicités Google :